Le Premier ministre en visite au Burkina Faso: «Le terrorisme sera vaincu au Sahel»

Le PM du Faso, Appollinaire Joachim Kyelem de Tambela, (d). et le Dr Choguel Kokalla Maïga, en tête-à-tête au salon d’honneur de l’aéroport de Ouagadougou

Envoyé spécial

Massa SIDIBÉ

Ouagadougou 24 fév (AMAP) Le chef du gouvernement du Mali, Dr Choguel Kokalla Maïga, à la tête d’une délégation d’une dizaine de ministres, a entamé jeudi une visite de quatre jours au Burkina Faso pour renforcer la coopération, particulièrement, dans le domaine de la sécurité et dégager de nouvelles perspectives pour les deux pays.

Il a été accueilli dans l’après-midi, à l’aéroport international de Ouagadougou par son homologue burkinabé, Appollinaire Joachim Kyelem de Tambela. Après la salutation des corps constitués, les deux personnalités ont eu un premier tête-à-tête au salon d’honneur de l’aéroport.

Interrogé par la presse à la fin de cette entrevue, le Premier ministre du Mali a expliqué que cette visite s’inscrit « dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Mali et le Burkina Faso, notamment dans la lutte contre le terrorisme et bien d’autres domaines comme les échanges commerciaux, les transports. »

C’est au Mali que le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a réservé sa toute première visite hors de son pays. Dans la dynamique de l’approfondissement, des relations entre Bamako et Ouagadougou, le Premier ministre burkinabè s’est rendu à dans la cpaitale malienne.

De même, plus récemment, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a séjourné à Ouagadougou dans le cadre des concertations Mali-Burkina Faso-Guinée.

« Les échanges seront donc approfondis et tirés dans le sens du souhait des peuples », a indiqué Dr Choguel Kokalla Maïga.

Le Premier ministre a exprimé sa reconnaissance aux autorités et, surtout, aux populations burkinabè. Il a rappelé à ce sujet que lors des sanctions illégitimes et illégales de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) contre le Mali, les frontières aériennes étaient fermées entre les deux pays, mais les voies terrestres sont restées ouvertes du fait des peuples.

Dr Choguel Kokalla Maïga a, ensuite, rendu hommage à l’Armée du Burkina Faso, présentant les condoléances des autorités de la Transition au Mali et celles du peuple malien suite à la récente attaque terroriste qui a fait des dizaines de morts dans les rangs des militaires burkinabè. «Vous devez tenir bon, ce qui vous arrive aujourd’hui, c’est pour vous démoraliser, pour que vous doutiez de votre armée. Personne ne viendra défendre à la place de votre armée», a-t-il lancé.

Pour le Premier ministre, cette période est difficile pour le Burkina Faso, « parce qu’il a fait des choix qui ne sont pas du goût de tout le monde. » « C’est en ce moment que le peuple burkinabè doit être débout comme un seul homme et soutenir son armée qui est l’instrument principal de décision politique dans les mains du président du Faso.», a-t-il déclaré,

Il a rappelé à ses hôtes que le Mali a traversé cette étape «où tous les jours on voyait des villages rasés, des camps attaqués, des dizaines de personnes tuées.» «Nous savions très bien pourquoi cela se faisait. Les Maliens ont tenu bon. Nous sommes sûrs que le terrorisme sera vaincu au Sahel», a assuré le chef du gouvernement.

« Le terrorisme sera vaincu parce que la guerre des Sahéliens est une guerre juste, elle ne peut pas ne pas réussir. Nous perdons des étapes, des opérations, mais nous allons gagner la guerre. Et pour gagner la guerre, c’est avec nos armées. Aucune armée étrangère ne viendra mourir pour nous…», a insisté le Premier ministre.

MS/MD (AMAP)