La première étape de la visite a concerné l’école communautaire « Père-Tim », au quartier Sans Fi

Bamako, 12 déc (AMAP) Le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, accompagné d’une forte délégation de membres de son cabinet, a visité, vendredi, les écoles de « Père-Tim » et Séga Diallo inondées parmi tant d’autres, par de fortes pluies qui ont gravement endommagé plusieurs infrastructures scolaires pendant la dernière saison de pluie.

La première étape de la visite a concerné l’école communautaire « Père-Tim », au quartier Sans Fil, composée de six classes et d’un jardin d’enfants d’un effectif de 228 élèves. L’étape deux de la visite a concerné l’école « Séga Diallo », au quartier Bozola, qui a un effectif de 1 045 élèves et compte 25 salles de classes. Ces deux établissements se trouvent en Commune II du district de Bamako.

La visité était guidé par la présidente de la délégation spéciale de la Commune II, du district de Bamako, Mme Aminata Dramane Traoré, qui a expliqué que dans une approche décentralisée, ils ont pris à cœur leur mission dans les secteurs de la santé, de l’éducation, et bien d’autres.

« Après la catastrophe qui a touché les quartiers inondés, nous avons jugé impératif de reloger les sinistrés dans des salles de classe. Certes, de nombreuses écoles ont été visitées, mais l’état de l’école de Bozola était particulièrement préoccupant. C’est pourquoi, au niveau de la délégation, nous avons voulu démontrer qu’avec des moyens modestes, il est possible de réhabiliter ce type d’établissement et de lui redonner une seconde vie », a dit Aminata Traoré

« Nous voulons faire de la Commune II un exemple pour montrer que Mali Kura revendiqué par nos autorités, doit se voir dans nos écoles et sur le terrain. C’est dans cet esprit que notre plan d’action communale, intitulé « Siguida Kura », a été lancé », a également dit Mme Traoré. « En très peu de temps et avec des moyens limités, nous avons mobilisé les membres du quartier pour réaliser des travaux exemplaires. Cette visite est l’occasion de montrer ces efforts et d’ouvrir un débat sur les besoins du  quartier », a-t-elle ajouté.

Elle a indiqué qu’après ce type d’investissement, il est important d’identifier les exigences pour pérenniser ces acquis.

Aminata Dramane Traoré a rappelé que les ressources mises à la disposition de la collectivité commencent tout juste à arriver. « Nous avons donc, mis en place un comité de gestion et de suivi des travaux pour garantir que tout se fait dans la transparence et avec efficacité « , a-telle dit, Elle a exprimé son optimisme estimant qu’avec une telle dynamique, « nous pourrons réhabiliter non seulement les écoles des 13 quartiers, mais aussi les centres de santé et de la mairie. »

Le ministre en charge de l’Éducation nationale a, pour sa part, rappelé que quand les établissements ont été occupés par les populations sinistrées, quand certains établissements ont été inondés, il a entrepris une série de visites de terrains pour constater ce qui s’y passe. Pour évaluer les dégâts qui étaient importants.

« Des établissements qui ont envahis par les eaux et certains autres ont accueillies les populations, c’était un problème humanitaire qu’il fallait constater sur place et voir l’état d’occupation de ces établissements

par les populations sinistrées », a rappelé le ministre Amadou Sy Savané.

« J’avais commencé par ces deux établissements le 3 octobre et, aujourd’hui, je reviens les visiter l’un après l’autre. Et évidemment, ce que je constate, c’est que la situation s’est beaucoup améliorée parce que quand je venais, ce n’était pas en bon état. Dans les deux établissements, les latrines ont été vidangées et on n’a pas besoin de se pincer les nez pour y rentrer », a a constaté le ministre.

Selon lui, même s’il reste encore des travaux, l’essentiel est là, précisant que les tables bancs ont été repeintes et les murs aussi tandis que la cour est rendue à la vie scolaire. « Cela donne envie de rester ici », s’est réjoui le chef du département de l’Education.

Concernant les doléances, entre autres, le manque d’enseignants, les conditions de travail, il a assuré que le gouvernement travaille au quotidien sur ces problèmes. « On est donc en phase donc il n’y a pas de doléance qui ne sera pas étudiée », a lancé Amadou Sy Savané.

Cette situation d’innondation a entraîné les autorités nationales à déclarer l’état de catastrophe naturelle, le 23 août dernier et à reporter la rentrée scolaire 2024-2025 d’un mois, initialement prévue le 03 octobre et ramenée au 04 novembre dernier.

SST/MD (AMAP)