Le Mali déclare persona non grata le directeur de la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA

Guillaume Ngefa-Atondoko Andali

Bamako, 06 fév (AMAP) Le gouvernement malien a déclaré persona non grata le directeur de la Division des droits de l’Homme, à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Guillaume Ngefa-Atondoko Andali.

« L’intéressé devra quitter le territoire national dans un délai de 48 heures », annonce le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué rendu public, dimanche.

La même source indique que le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a notifié le fonctionnaire onusien de cette mesure qui « fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs de Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, en violation flagrante des principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes. »

Le texte rappelle qu’ « à l’occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Mali, les actions de Guillaume Ngefa-Atondoko Andali ont consisté à sélectionner des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales. »

Outre « la sélection de ces individus recrutés pour faire des exposés sulfureux », le gouvernement souligne que le directeur de la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA « n’a jamais réussi à prouver les critères objectifs qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés. »

« La partialité de Monsieur Andali a été encore plus manifeste lors du dernier examen du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Mali », accuse le communiqué.

Selon le gouvernement malien, Guillaume Ngefa-Atondoko Andali aurait réussi « à trouver une dame qui a accepté de jouer le rôle d’usurpateur en s’exprimant le 27 janvier 2023 au nom de la société civile malienne. »

« La conspiration était d’autant plus grande que l’organisation dont se réclame l’usurpatrice est une Association étrangère non déclarée et ne dispose d’aucun droit d’exercer au Mali », relève le gouvernement.

Selon lui, « ce forfait a été dénoncé respectivement par plusieurs acteurs dont le Conseil national de la société civile et la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO). »

Bamako exprime sa disponibilité à maintenir le dialogue et à poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires. Ce, conformément aux 3 principes du président de la Transition, « à savoir le respect de la souveraineté, le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises. »

SS/MD (AMAP)