Bamako, 23 fév (AMAP) Le Mali, qui a produit respectivement 19 855 000 tonnes en 2018, 20 883 000 tonnes en 2019 et 5 515 000 tonnes en 2020 est le 2ème producteur mondial de karité, après le Nigéria, indique le Forum économique Mali-Canada sur son site du Salon virtuel des produits et services du Mali (SVPSM).
« La potentialité en amandes est de 250.000 tonnes dont 60 883 et 22 908 ont été exportées respectivement en 2019 et 2020. Celle du beurre est de 135 000 tonnes dont 97 000 réellement exploitées, 265 tonnes et 311 tonnes ont été exportées sur la même période », selon le Forum
Ce qui prouve qu’en plus des quantités réellement exportées, le Mali est à mesure de fournir aux importateurs beaucoup plus de beurre, d’amandes et de produits à base de karité, eu égard au potentiel existant. Le karité est disponible dans tous les bassins de production qui sont situés à Kayes (Ouest), Koulikoro, Sikasso (Sud), Ségou et Mopti (Centre).
Le Mali occupe une place de choix dans la production et l’exportation des amandes, du beurre et des produits dérivés du karité, selon la même source. « Une vingtaine d’exportateurs avérés, professionnels et expérimentés œuvrent dans le domaine de l’exportation de karité depuis plus d’une quarantaine d’années vers l’Asie, l’Amérique, l’Europe et les marchés sous régionaux. Les exportations maliennes de karité sont en croissance, puisque la demande internationale des produits de karité augmente de plus en plus », ajoute-t-elle.
Pour améliorer l’accessibilité du marché mondial et rendre encore plus compétitifs les produits du karité malien, les autorités maliennes et leurs partenaires ont mis un accent particulier sur la promotion de la filière Karité et, surtout, sur la participation des femmes maliennes qui en tirent des revenus et comme source d’autonomisation pour elles.
Le karité est produit dans 7 500 localités villageoises. Ce sont 500 000 concessions familiales et trois millions de femmes maliennes (environ 25%) de la population du Mali qui sont directement impliquées dans le secteur, de la collecte des noix, à la transformation en beurre et d’autres produits dérivés.
Les acteurs sont regroupés en Fédération nationale de karité (FNK), constituée de coopératives, d’unions de coopératives de producteurs/trices, de pisteurs, de commerçants et d’exportateurs. Ils détiennent une expertise avérée et héréditaire dans la production des produits, à base de karité.
« Les exportateurs sont expérimentés et dévoués et, surtout disposés à faire une prestation répondant à l’option d’affaires, pour fidéliser et consolider le partenariat commercial avec les clients afin de leur permettre d’atteindre l’objectif de leurs investissements dans le domaine de l’industrie cosmétique, pharmaceutiques et alimentaires (chocolat, margarine). Leur plaisir est également la satisfaction des besoins des acheteurs », selon le Forum économique Mali-Canada
Le karité malien est naturellement biologique, puisqu’il pousse à l’état sauvage. Néanmoins, les coopératives, les unions des producteurs et des exportateurs de la filière karité optent, de plus en plus, pour le principe de la certification, afin d’être en phase avec les règles et les normes du commerce international et d’assurer le maintien du développement durable de leurs activités.
Pour ce faire, ils adhèrent aux organisations de certification (FLO-CERT, ECOCERT) et d’accréditation comme bio partenaire (bio équitable, bio solidaire), Mouvement biologique malien pour la certification des produits (MOBIOM).
Par ailleurs, des initiatives d’amélioration du parc, par le reboisement et la reforestation sont prises pour une meilleure protection des peuplements dans le but d’augmenter fondamentalement l’offre exportable et de satisfaire la demande des clients.
MD (AMAP)