Le gouvernement du Mali dénonce les violations de l’Accord de paix par certains mouvements armés (officiel)

Bamako, 02 mar (AMAP) Le ministre malien en charge de la Réconciliation, le colonel-major Ismaël Wagué, a dénoncé les violations de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, par des mouvements armés signataires, dans une lettre au chef de file de la Médiation internationale, l’Algérie, en date du 24 février 2023.

Le colonel-major Wagué dit constater que « certains mouvements, précisément ceux de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), n’ont cessé de violer l’Accord », malgré l’engagement du gouvernement pour ce texte « qui demeure le cadre de référence pour une paix et une stabilité durable au Mali », indique la même source.

« Notre pays est attaché au processus de paix engagé depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger », insiste le ministre qui ajoute qu’à cet « à cet égard, de nombreux efforts ont été déployés pour sa mise en œuvre.

Dans sa lettre au médiateur en chef, le colonel-major Ismaël Wagué cite des cas les plus récents de ces violations, «  entre autres, l’installation d’états-majors par certains mouvements armés dans le Gourma en 2020-2021, la réouverture des postes de sécurité dans les Zones de Kidal, Gao, Ménaka et Tombouctou, l’installation et la mise en place de dispositifs de sécurisation sur les sites d’orpaillage illégaux de N’Tahaka (Sud de Gao) et au Nord de Kidal. » « Ces actions, selon le ministre, entravent le fonctionnement optimal des Bataillons des Forces armées reconstituées (BATFAR).

Selon le ministre Wagué, « ces cas flagrants de violation de l’Accord sont d’autant plus préoccupants qu’ils n’ont donné lieu à aucune condamnation de la Médiation internationale et leurs auteurs n’ont jamais été rappelés à l’ordre. »

Il souligne que la Médiation internationale, « en tant que garante politique de l’Accord et du respect de ses dispositions par les parties, doit pleinement jouer son rôle pour sa mise en œuvre effective. »

« Le comportement de certains mouvements constitue une entrave à la paix, à la sécurité et au développement. Ces cas de violation empêchent la création d’un climat de sérénité nécessaire pour le retour à l’ordre constitutionnel », indique le ministre en charge de la Réconciliation.

Dans le cadre de la Refondation du Mali, « le respect de la souveraineté, le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires et la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien sont les principes qui servent de boussole. :, réaffirme-t-il. « Par conséquent, avertit le ministre, le gouvernement mettra tout en œuvre pour atteindre ses objectifs, quel qu’en soient le prix et la forme, tout en respectant strictement les droits de l’Homme, jusqu’à l’éradication du dernier terroriste. »

SS/MD (AMAP)