Lancement de la rencontre intercommunautaire pour la paix et la cohésion à Farimaké

Youwarou, 23 avr (AMAP) La rencontre intercommunautaire de la Commune rurale de Farimaké, (Centre), tenue mercredi le 23 avril 2025, dans la salle des conférences du Cercle de Youwarou ont donné lieu à des débats sur la crise multidimensionnelle que vit le Mali notamment dans le Centre du pays, a constaté l’AMAP.

Ces débats, que le représentant du préfet, Abdramane Coulibaly, a présidés ont révélé la présence de nombreux déplacés internes et externes. Les participants ont indiqué que la population, dans cette partie du Mali, se méfie des porteurs d’uniforme, qu’ils soient Forces armées maliennes (FAMAs), terroristes, djihadistes ou bandits armés. La pauvreté touche fortement la population.

La rencontre a recommandé la création d’une commission qui fera le plaidoyer auprès des autorités. Elle demandera le retour des déplacés. Elle œuvrera pour restaurer la confiance entre l’Administration et les citoyens. Ce travail favorisera le retour massif des déplacés

Le maire de Youwarou, Bocari Amadou Bah, a salué les délégations des communes de Farimaké, Léré, Karéri et Youwarou. Le capitaine Amadou Diakité, chef du détachement militaire de Youwarou, a souligné que militaires et leaders communautaires partagent un même but. Ce but est de trouver une paix durable.

Mohamed Aly Ag Toutta, au nom des communautés du Méma, a qualifié la journée d’historique. Il a indiqué que l’objectif commun est la paix, la cohésion sociale et le développement économique et culturel. Les cercles bénéficiaires sont Youwarou, Léré et Nampala. Il a exprimé un soutien total aux autorités de la transition.

Il a salué l’engagement des FAMA pour la paix et la stabilité. Il a appelé à un dialogue franc qui doit identifier les défis comme les conflits fonciers, l’insécurité et le manque d’infrastructures. Le dialogue doit proposer des solutions avec l’appui des autorités et des techniciens. Il doit renouer la confiance entre les communautés.

Il a rappelé que le Méma-Farimaké est un patrimoine commun. « Les ancêtres y ont vécu en harmonie. Il est du devoir de tous de préserver cet héritage »,a-t-il dit.

Il a demandé aux autorités de renforcer la sécurité. Il a plaidé pour des mécanismes inclusifs pour désamorcer les tensions. Il a appelé à soutenir les projets communautaires pour la paix.

M. Abdramane Coulibaly, représentant du préfet, a noté l’attachement des autorités aux idéaux du président de la Transition, le général Assimi Goïta. Rappelant le thème qui est la recherche de la paix, de la cohésion sociale et du développement du Méma-Farimaké, il a signalé que la zone est un lieu de pâturage important. « Elle accueille des milliers de troupeaux chaque année pendant les hautes eaux », a-t-il dit.

Les autorités communales et administratives de Farimaké étaient présentes, tout comme les chefs de village et de fractions de Farimaké, Léré et Karéri.

Les responsables locaux de Youwarou, notamment les chefs des services techniques, étaient présents. Les forces armées et de sécurité, les légitimités traditionnelles et les autorités coutumières y ont assisté. Les représentants des ONG, de la Coordination des associations et organisations féminines (CAFO), des conseils communaux de jeunesse, de la société civile, des syndicats, des ordres professionnels, des anciens combattants, des radios de proximité, de la presse et du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (RECOTRADE) ont egalement participé

SC/OS/MD (AMAP)