Bamako, 08 mar (AMAP) L’augmentation du coût du Hadj pour les pèlerins maliens est due, en grande partie, à la guerre en Ukraine qui a impacté le prix du pétrole, sans compter la hausse du coût des prestations à Mina et Arafat de presque 300%, a expliqué, mardi, la coordinatrice de la commission du pèlerinage de la filière privée, Mme Cissé Fatoumata Kouyaté.
Le coût du Hadj, s’élèvant, cette année, au niveau de la filière privée, à 4. 675. 000 Fcfa comme en 2022, n’est pas abordable pour nombre de fidèles musulmans.
Face à la presse, à la Maison du Hadj, Mme Cissé Fatoumata Kouyaté, en présence du secrétaire général de la commission, Amadou Maïga, et du Pdgde BTANG voyage, Boubacar Tangara, a justifié cette hausse par la guerre en Ukraine qui a impacté le prix du pétrole.
Elle a évoqué, aussi, l’augmentation du coût des prestations à Mina et Arafat ( en Arabie saoudite) de presque 300%. « La démolition des immeubles du centre de la Mecque et leur remplacement par des immeubles modernes et coûteux, la hausse du taux de change du dollar qui est la monnaie de change de prédilection, l’augmentation du coût des services du Muassassa à 400% sont aussi des facteurs pris en compte », a détaillé Mme Cissé Fatoumata Kouyaté.
Elle a expliqué que « les agences de voyage sont des prestataires de services qui ont une obligation de résultats et sont donc contraintes de fournir des services de qualité. »
Mme Cissé Fatoumata Kouyaté a fait remarquer que la hausse est, aussi, perceptible au niveau de la filière gouvernementale qui bénéficie, pourtant, de certaines subventions qui allègent les coûts.
« Tous les voyagistes doivent s’apprêter à affronter la privatisation de l’organisation du Hadj en Arabie saoudite », a-t-elle souligné, ajoutant que cette évolution engendrera beaucoup de changements dans l’organisation du rendez-vous de la Mecque.
Mme Cissé Fatoumata Kouyaté a assuré que le coût du Hadj de la filière privée du Mali, pour cette année, est l’un des plus bas de la sous-région. À titre de comparaison, elle a rappelé que le tarif du Hadj de la filière privée, cette année, en Côte-d’Ivoire s’élève à 5 525 000 Fcfa, sans compter le prix du mouton à immoler et le coût du document de voyage (le passeport).
Quant à Boubacar Tangara, il a confirmé la hausse des coûts du voyage en raison de la conjoncture internationale et des changements opérés par les autorités saoudiennes. En appui à son propos, il a cité le prix des hôtels et l’alimentation, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 15%, une nouveauté introduite par l’Arabie saoudite.
Les inscriptions pour le Hadj 2023 ont commencé et prendront fin le 5 mai prochain.
NS/MD (AMAP)