Kayes, 06 janv (AMAP) Quelque 20 journalistes et animateurs de l’audiovisuelle et de la presse écrite de la coordination régionale de l’Union des radios télévisions libres (URTEL) de Kayes ont participé, dimanche, à un atelier sur le « Journalisme sensible aux conflits »

Cette session, dans le cadre du festival KayiKumben, un événement culturel de la Cité des rails, en partenariat avec Touly’s Diamond Builder, était animée par nos confrères Salif Sanogo (ancien directeur général de l’Office de radio-télévision du Mali (ORTM) et Alfousseiny Sidibé (chargé de mission au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale).

Les organiseurs de cette formation entendaient outiller les journalistes et animateurs pour leur permettre d’assurer une bonne couverture des conflits afin de promouvoir la réconciliation et la compréhension mutuelle au Mali. Les communications ont surtout porté sur les devoirs et rôles du journaliste, la collecte et le traitement de l’information, la loi sur la cybercriminalité et des exercices sur la diction, sans oublier le partage d’expériences.

De nos jours, de nombreux écueils dont les fakes news, entravent la bonne pratique du journalisme. « Les fausses nouvelles ont toujours existé. Cependant, ce qui est nouveau, c’est leur viralité, à l’ère du numérique. Les fausses informations ont toujours nui à la démocratie. Aujourd’hui, leur mode de diffusion est devenu un danger », a déploré le général de brigade Moussa Soumaré, gouverneur de la Région de Kayes, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.

Selon le chef de l’exécutif régional, « le gouvernement s’attend à ce que les organes de presse, publics comme privés, soutiennent les efforts des Forces Armées du Mali (FAMa) dans le combat pour la défense de la souveraineté de notre pays et contribuent au processus de refondation de l’Etat. »

D’où l’opportunité de cette session de formation qui permet aux journalistes et animateurs de renforcer leurs capacités, de maîtriser les questions d’éthique et de déontologie et d’échanger sur leurs expériences dans la pratique du métier.

« En couvrant les conflits dans le but d’informer les populations, les journalistes apparaissent non seulement comme des témoins de l’histoire, mais aussi des acteurs essentiels dans la gestion de ces crises. Mais, la manière dont les femmes et les hommes des médias rapportent les faits peut soit apaiser les tensions soit les exacerber. », a dit le gouverneur.

Or, comme l’a souligné Lassana Cissé de Touly’s Builder Diamond, Cissé, « le journalisme sensible aux conflits exige une compréhension profonde des dynamiques des conflits, une maîtrise des principes d’éthiques et un engagement en faveur de la vérité et de l’impartialité.

Le formateur Salif Sanogo a promu au coordinateur régional de l’URTEL, Issaka Coulibaly, que son équipe reviendra dans la Cité des rails pour une autre formation, plus pratique, qui sera élargie aux 10 cercles de la région.

BMS/MD (AMAP)