Plusieurs communautés africaines vivant au Mali étaient représentées à la cérémonie.

Bamako, 26 mai (AMAP) Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyène, qui a présidé, jeudi, la cérémonie de commémoration de la Journée de l’Afrique, sur la place de la Tour de l’Afrique, a déclaré que son département se bat pour réussir l’intégration africaine par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Il s’agit de « pouvoir mettre les économies du continent ensemble » et, pour le moment, de « créer des alliances économique, sociale, politique et celle en matière de sécurisation de notre continent, en commençant particulièrement par la lutte contre le terrorisme », a expliqué Alhamdou Ag Ilyène, qui a présidé la commémoration de la Journée de l’Afrique, célébrée le 25 mai, dans le continent et dans le reste du monde.

Toutefois, a souligné le ministre Ag Ilyène, tout cela se fera dans le respect des trois principes fondamentaux qui guident l’action publique nationale. Il s’agit du respect de la souveraineté du Mali, du respect du choix des partenariats stratégiques opérés par notre pays et la primauté des intérêts du peuple malien dans toute décision et tout engagement que le Mali prendra.

Il a donné les assurances du gouvernement que «tout Africain au Mali est chez lui et comme tout Malien se sent bien partout en Afrique.»

L’édition de cette année, qui s’est déroulée sous une pluie fine sur la place de la Tour de l’Afrique à Bamako, a noté également la présence d’anciens ministres, du Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), El-Ghassim Wane. Ainsi que de plusieurs communautés africaines vivant au Mali.

La Journée de l’Afrique est celle de la commémoration annuelle de la fondation de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, le 25 mai 1963, devenue Union africaine (UA) ,en 2002. La montée des couleurs, qui était initialement prévue dans le programme de la cérémonie, n’a pas pu être exécutée, en raison de la pluie. Les officiels ont, tout de même, effectué une marche au pied du monument à Faladié, en VI du District de Bamako.

Au terme de la cérémonie, le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a rappelé que l’OUA, qui est l’ancêtre de l’UA, a été créée à Addis-Abeba (Éthiopie), le 25 mai 1963, par les pères fondateurs. Après les luttes d’indépendance et d’émancipation des peuples africains, ces dirigeants charismatiques et visionnaires comme Modibo Keita du Mali, Sékou Ahmed Touré de la Guinée, Kwame Nkrumah du Ghana et Gamal Abdel Nasser de l’Égypte ont compris qu’il fallait s’unir pour faire face à l’adversité.

« Aujourd’hui, c’est un sentiment de joie et de victoire après 60 années de combat et de difficultés», a dit Alhamdou Ag Ilyène. D’après lui, « l’Afrique, qui n’a jamais fait de mal à aucun continent, mais qui a été dominée, colonisée, écrasée et exploitée, se lève et s’unit pour faire face à son avenir. »

Pour le ministre Ag Ilyène, le panafricanisme est un idéal vers lequel «nous nous acheminons inexorablement». « Cela prendra le temps qu’il faudra. Mais, il y a toujours des «doyens» qui sont là et puis les plus jeunes, qui commencent à reprendre le flambeau de cette lutte », s’est réjoui le ministre en charge de l’Intégration africaine.

La cérémonie a été agrémentée par des manifestations folkloriques organisées par les communautés africaines vivant au Mali.

BD/MD (AMAP)