Par Ana Coulibaly
& Fatoumata Koné
Ségou, 05 mar (AMAP) Le gingembre, le tamarin, le citron et le kinkéliba sont également très prisés pendant le mois de ramadan. Utilisés pour la rupture du jeûne, le gingembre, le tamarin, le citron rentrent dans la préparation de la traditionnelle bouillie. Certains transforment également ces produits en jus. Quant au Kinkéliba, Originaire d’Afrique de l’Ouest, elle utilisée en infusion pendant la rupture.
L’utilisation de ces quatre denrées n’est point fortuite pour les Maliens si l’on mesure leurs valeurs nutritives. Le gingembre est connu pour sa valeur culinaire mais, également, pour soulager différents maux comme le rhumatisme, la fatigue, les nausées, le rhume et les maux de tête et surtout pour les problèmes digestifs.
Quant au tamarin, il est riche en anti-oxydant en anti-cholestérol, protège le foie et anti-diabétique. Le kinkéliba aide à traiter les troubles de la digestion et aussi les problèmes de constipation tout comme les épisodes de diarrhée aiguë. Le citron est notamment connu pour sa teneur en vitamines C et sa capacité à favoriser une bonne digestion grâce à sa concentration en acide citrique.
Dans les trois grands marchés quotidiens de Ségou, le grand marché du centre commercial, le marché de Médine et le marché du château, les prix semblent abordables par rapport aux années précédentes si l’on se fie aux confidences de différents vendeurs et consommateurs.
Au marché hebdomadaire de Ségou « Ségou ntènè » le kilo du gingembre varie entre 400 et 450 Fcfa. Le kinkéliba est cédé entre 500 et 1 000 Fcfa le seau, selon que le produit soit nouveau ou ancien. Le prix du tamarin varie entre 600 à 650 Fcfa le kilo.
Au marché de Médine comme au marché dit « château » les prix sont les mêmes. Le tamarin est vendu entre 750 et 800 Fcfa le kilo. Le gingembre à 400 Fcfa, le kinkéliba à 500 Fcfa le seau.
Assan Camara, vendeuse de jus de gingembre et de tamarin pendant le mois de Ramadan indique qu’elle trouve son compte « Pour le moment, les prix sont abordables par rapport à l’année précédente. Nous prions qu’ils restent stables », a-t-elle indiqué avant de confier que pour éviter une surprise désagréable, elle a préféré faire son stock dès maintenant.
Il faut signaler que le citron se fait rare sur les trois marchés. Six petits citrons sont cédé à 200 Fcfa, huit à 500 Fcfa.
Ce nouveau climat affecte beaucoup les vendeurs ainsi que les consommateurs. « J’utilise beaucoup le citron pendant le mois de Ramadan. Je le préfère dans la bouillie plus que le tamarin. Depuis plusieurs jours, le produit est devenu introuvable sur le marché. Quelques vendeuses qui le proposent vendent très cher. Nous espérons que la donne change d’ici le Ramadan » espère Mariam Kassogué.
AC/FK (AMAP)