Sikasso, 10 mars (AMAP) La Capitale de la 3ème région administrative, Sikasso, à l’instar des autres régions du pays, n’est pas restée en marge de la célébration du 8 mars, journée internationale de la femme, a constaté l’AMAP.
L’évènement a été présidé, samedi dernier au gouvernorat, par la cheffe de l’exécutif régional Mme Kanté Marie Claire Dembélé, sous le thème national de cette 31ème édition : « Accélérer le rythme de l’autonomisation des femmes et des filles, gage d’un développement humain durable ».
Ont pris part à la rencontre, Mme Aïda Koné, membre du Conseil National de Transition (CNT), le directeur régional par intérim de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille Adama Camara, la représentante du parrain Mme Touré Rahamatou Bagayogo et la marraine et porte-parole des commerçantes du marché de légumes (américain sugu) Mme Sanogo Djalia Sanogo.
Etaient également présents les représentants des autorités politiques et administratives, des associations féminines de la région et de plusieurs autres invités.
Placés aux deux extrémités du tapis rouge menant vers les autorités régionales, des paniers remplis de légumes divers (aubergines, poivrons, choux, tomates, pomme de terre, persils, céleris, aubergine d’Afrique, piment) se suivaient en file indienne. Ce magnifique décor symbolisait le savoir-faire ou encore l’autonomisation des femmes du marché de légumes.
« Nous, commerçantes du marché de légumes (américain sugu) sommes très engagées dans notre métier. Nous travaillons de 2 heures du matin jusqu’à des heures tardives dans la nuit. Nous nous réjouissons de l’honneur qui nous a été offert par les autorités régionales », a déclaré Mme Sanogo Djalia Sanogo, habillée du pagne 8 mars et d’un collier de légumes au cou. Et de poursuivre que nombres d’entre elles ne sont pas alphabétisées. Il existe également des veuves parmi elles. La porte-parole des commerçantes du marché de légumes (américain sugu) a fait savoir qu’elles sont très déterminées à être autonome.
Pour sa part, le directeur régional de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille Adama Camara a rappelé l’historique du 8 mars avant de préciser que notre pays célèbre la journée depuis 1994. Selon lui, cette date trouve ses origines dans la révolte des ouvrières des usines textiles de Chicago en 1857. Leur lutte pour l’amélioration des conditions de travail a été érigée en symbole mondial en 1977 par l’Organisations des Nations-Unies. Celle-ci a, par la suite, institutionnalisé le 8 mars comme la journée internationale des Femmes.
S’exprimant sur la situation des femmes de Sikasso en termes d’autonomisation, Adama Camara a affirmé qu’il y’a eu des progrès. Il s’agit, notamment, de l’intervention de l’Etat et ses partenaires dans le domaine de l’autonomisation économique, politique et culturelle de la femme et de la fille ; la mise en place des fonds pour les femmes et les filles dans le cadre du renforcement de leurs activités génératrices de revenus ; l’accompagnement de la scolarisation et du maintien des filles à l’école… « Il faut une autonomisation psychologique pour que les femmes puissent retrouver leur place dans le concert des nations », a-t-il conclu.
De son côté, la cheffe de l’exécutif régionale, Mme Kanté Marie Claire Dembélé a indiqué que le thème de la présente édition est porteur d’espoir et d’engagement. « Il souligne à la fois, les avancées que nous avons réalisées et les défis qui reste à relever pour garantir l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes », a-t-elle affirmé.
Elle a rendu hommage à toutes les femmes qui ont contribué à l’avancement de leurs droits. « Je réaffirme ici mon engagement et celui des autorités de notre pays à promouvoir des politiques favorisant l’autonomisation des femmes. Ce qui passe nécessairement par l’élimination des inégalités du genre, l’accès équitable aux ressources et aux opportunités… », a confié Mme Kanté Marie Claire Dembélé.
Le sketch de la troupe Tiébougou et le plaidoyer des femmes de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO) Sikasso sur la consommation des stupéfiants, le panel sur le mariage, la remise de tableaux de reconnaissance et d’attestation aux méritants, les prestations du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement au Mali (RECOTRADE) et des Korèdugaw ont été les temps forts de la célébration.
MFD/KM (AMAP)


