Bamako, 15 mai (AMAP) Le ministère l’Education nationale, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (l’Unicef) a officiellement lancé, jeudi, le Programme pluriannuel de résilience (PPR) phase2, en anglais Multi-Year Resilience Program (MYRP), en faveur de l’éducation en situation d’urgence au Mali.
Ce programme vise à répondre, de manière intégrée, aux défis de l’éducation dans les zones touchées par les conflits, l’insécurité et les catastrophes naturelles. Il est financé pour environ 12 milliards de Fcfa par le Fonds des Nations Unies pour l’éducation en situation d’urgence, dénommé Education cannot Wait (ECW).
Le chargé de mission du département de l’Éducation, représentant le ministre, Banna Moussa Bakhaga, qui a présidé la cérémonie, a souligné que ce programme « intervient dans un contexte marqué par une crise multidimensionnelle affectant gravement l’accès à une éducation de qualité, sûre et inclusive pour des milliers d’enfants. » Banna Moussa Bakhaga a ajouté qu’« il repose sur trois piliers fondamentaux, notamment l’accès équitable et inclusif à une éducation de qualité pour tous les enfants et jeunes, surtout les déplacés et ceux vivant avec un handicap. »
S’y ajoute l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage et le renforcement de la gouvernance et de la résilience du système éducatif.
Selon lui, ce programme couvrira plus de 260 000 enfants et adolescents dans les régions les plus touchées, à savoir Mopti (Centre), Gao, Tombouctou, Ménaka et Kidal (Nord).
Le représentant du ministre a fait noter que ce programme reflète un partenariat fort, basé sur la solidarité, la redevabilité mutuelle, et l’ambition commune de construire un avenir meilleur pour chaque enfant. Et d’ajouter : « il n’est pas seulement un appui à l’éducation en situation d’urgence, mais c’est un levier stratégique pour la paix, la stabilité et le développement durable. Il garantira à chaque enfant un environnement d’apprentissage sûr et protecteur. »
Pour sa part, le représentant du Parlement des enfants a expliqué que l’inclusion scolaire est un mot qui peut sembler compliquer mais facile à comprendre. Pour Mama Sabé, chaque enfant, peu importe ses différences, doit avoir la chance d’apprendre et de jouer avec ses camarades et d’être pleinement accepté par eux.
Il a déclaré que chaque enfant à quelque chose d’unique à offrir. « S’ils sont ensemble, ils peuvent apprendre des uns des autres et grandir ensemble. »
Le représentant du parlement des enfants a affirmé que ce programme pluriannuel de résilience « est une belle opportunité pour aider à faire en sorte que toutes les écoles soient un endroit où chacun peut s’épanouir »
« Grâce à ce programme nous pouvons mettre en place des activités adaptées, former les enseignants et sensibiliser tous les élèves à l’importance de l’inclusion », a-t-il fait savoir. Et d’indiquer que chaque enfant mérite de se sentir aimé, écouté, respecté « et l’inclusion scolaire est un pas important vers cela. »
Le Représentant de l’Unicef au Mali, Pierre Ngom, a martelé que « cet engagement collectif marque la poursuite d’un programme et représente une promesse faite à chaque enfant de pouvoir apprendre, rêver et construire son avenir, même en temps de crise. » Pierre Ngom a ajouté que le MYRP phase 2 s’inscrit dans la vision du Programme décennal de développement et de l’éducation (Prodec 2), qui a pour objectif de garantir à 200 000 enfants, âgés de 3 à 18 ans, un accès équitable à une éducation de qualité d’ici 2027.
- Ngom a précisé que c’est dans ce cadre que l’Unicef se tiendra aux côtés de ses partenaires pour la construction et la réhabilitation d’infrastructures scolaires.
Il a, par ailleurs, insisté sur la formation des enseignants, la distribution de matériels éducatifs et de kits de dignité, la mobilisation communautaire pour la scolarisation des filles, le soutien financier aux ménages vulnérables, ainsi que le développement d’alternatives d’apprentissage, y compris la formation professionnelle pour les adolescents. « Et, aussi, prévenir l’abandon scolaire et assurer la continuité des apprentissages en contexte d’urgence », a-t-il dit.
AS/MD (AMAP