Des marcheurs de Bafoulabé à Bamako pour demander un pont au président Assimi Goita

Bafoulabé, 06 fév (AMAP) Des habitants de Bafoulabé (Ouest) ont entamé, lundi, une marche, de leur localité à Bamako, pour demander aux autorités nationales la construction d’un pont sur le fleuve Sénégal, a constaté l’AMAP sur place.

« Nous marchons pour exprimer notre cri du cœur au Président de la Transition. Notre problème de pont demeure le souci constant de la population du cercle. Nous espérons que cette marche sera la solution», a dit le porte- parole des marcheurs, Karamagan Diallo.

La marche est partie de la Place du rond-point de la ville, aux environs de 10 heures. Les marcheurs, accompagnés de plus de 1 000 personnes venues de Bafoulabé et de Mahina, étaient encadrés par la Gendarmerie et la Garde nationale.

« Ce départ apparaît comme un grand moment d’effervescence collective et un signe annonciateur de la réussite de notre action », a dit la présidente de la société civile, Salama Sakiliba, très émue.

Quatre personnes, tous membres de bureau du mouvement, dénommé « Je suis les ponts et routes du Cercle de Bafoulabé », se sont portés volontaires. Il s’agit du président du Conseil communal des jeunes (CCJ), Karamagan Diallo, du 2ème vice-président du CCJ, Adama Traoré, deux membres de la société civile Sékou Dembélé et Issa Samaké.

Les anciens de Bafoulabé ont formulé des prières pour les marcheurs et ont béni leur action. L’évènement fait la une de la presse locale et sur les réseaux sociaux.

Bafoulabé est érigé en chef-lieu de Cercle depuis 1887 et le premier créé au Mali. Grâce à sa position géographique, puisque traversé par les fleuves « Bafing » et « Bakoye », le cercle qui relève de la Région de Kayes (Ouest) reste enclavé. Pour s’y rendre ou en sortir, les riverains ainsi que les visiteurs empruntent la pirogue ou le bac fluvial. La situation d’insécurité fait que beaucoup attendent le bac pour traverser le fleuve. Aujourd’hui, ce bac n’est plus en mesure d’assurer la mobilité de la population. Car, il tombe fréquemment en panne.

Le mouvement « Je suis les ponts et routes du Cercle de Bafoulabé », est né le 11 décembre 2022, pour revendiquer la construction de ces infrastructures dans le Cercle. C’est ce mouvement qui a initié la marche, de Bafoulabé à Bamako, pour venir, dans la capitale malienne, exprimer le cri du cœur de la population au président de la Transition, le colonel Assimi Goita.

La population considère que la réalisation d’un pont sur le fleuve Sénégal sera l’amorce du développement de leur cercle. De sa création à nos jours, le cercle de Bafoulabé reste dans un statu quo en termes de développement.

Un bureau de 27 membres a été mis en place et est présidé par la présidente de la société civile locale, Salama Sakiliba. Le 14 décembre, le mouvement, au cours de sa rencontre a installé un bureau dans les 13 Communes du cercle, décidé de la marche à pieds de Bafoulabé à Bamako et de la date du 6 février 2023 pour son départ, du choix des marcheurs ainsi que d’informer les autorités politico-administratives de locales et la presse.

Les marcheurs sont attendus, le 21 février 2023, à Koulouba où une correspondance a été envoyée, le 23 janvier, par les soins de la présidente du mouvement, demandant une audience au président de la Transition.

Auparavant, le bureau a demandé aux ressortissants du Cercle de Bafoulabé résidant à Bamako d’appuyer cette demande d’audience présidentielle.

BM/MD (AMAP)