
En moins d’un mois, le gouvernement a effectué deux visites sur le site de Noumoubougou avec pour objectif de rendre plus fonctionnelle cette infrastructure.
Bamako, 12 janv (AMAP) Le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, s’est rendu, mardi dernier, à la décharge finale de Noumoubougou (Région de Koulikoro) afin de constater l’exécution, par la mairie du District de Bamako, de sa décision de mettre de l’ordre sur ce site.
Sur place, le ministre Maïga, accompagné de la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, a pu constater que les ordures qui débordaient, ont été évacuées vers la cellule (lieu de dépôt des ordures) de la décharge. Cependant, la délégation a remarqué qu’une partie de la décharge est en train de brûler, dégageant de la fumée toxique qui dérange beaucoup la population riveraine.
Le ministre a invité à poursuivre « les efforts afin de soulager les habitants de la localité », conformément à ce qu’il avait ordonné lors de sa dernière visite sur la décharge de Noumoubougou, le 19 décembre dernier.
D’après le colonel Abdoulaye Maïga, « la question de la salubrité de Bamako ne doit pas se résoudre au détriment de celle de Noumoubougou. » Pour lui, ce site doit être mieux géré pour le bonheur de la population riveraine mais aussi pour éviter des cas d’encombrement d’ordures dans notre capitale. «Tant que cette décharge n’est pas bien gérée, malheureusement, on observera toujours des difficultés à Bamako», a-t-il déclaré.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a, par ailleurs, fait savoir que la question de l’assainissement, qui est éminemment politique, est suivie de très près par les autorités, au premier chef, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. C’est pourquoi, une commission interministérielle a été mise en place. Au-delà des ministres concernés, cette commission regroupe l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de l’assainissement.
De son côté, la Ministre des Transports et des Infrastructures a proposé de mener une étude pour pouvoir déterminer la fonctionnalité de la cellule. «Ce que nous sommes en train de faire, c’est pour résoudre un problème immédiat. Mais pour que le problème soit résolu définitivement, il faut une vraie étude et voir comment on doit mettre en œuvre les recommandations de cette étude», a expliqué Mme Dembélé Madina Sissoko. Elle a également invité à prendre, très rapidement, les dispositions afin de minimiser la fumée qui se dégage de la décharge.
UNE SECONDE DÉCHARGE – Cette visite intervient dans un contexte marqué par la résiliation du contrat del ’État avec la société Ozone. En lieu et place, la voirie de la mairie du District a été remise sur pied. Par le truchement de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT), cette voirie a été dotée d’équipements notamment des camions à hauteur de 780 millions de Fcfa.
Le ministère de l’Économie et des Finances a, aussi, pu acquérir un financement auprès de la Banque mondiale à hauteur de 168 milliards de Fcfa pour terminer les travaux de la décharge finale de Noumoubougou et construire une seconde décharge à Moutougoula (Cercle de Kati). Ce financement vise également à effectuer d’autres travaux d’investissement dans le cadre de l’assainissement.
Située à 35 km de Bamako, dans la Commune de Tienfala, dans la Région de Koulikoro, la décharge finale de Noumoubougou est construite sur une superficie de 51 hectares. Elle reçoit des ordures en provenance de Koulikoro, de Bamako et ses environs. Il est prévu de réaliser sur ce site trois cellules dont l’une est déjà effectuée avec une capacité de 440 000 m3.
Un bâtiment administratif, un forage équipé de château d’eau et des lampadaires sont aussi prevus. S’y ajoute le bassin de stockage et de traitement des eaux en provenance de la cellule.
Après la décharge finale de Noumoubougou, le ministre d’Etat et sa délégation se sont rendus sur le site du nouveau dépôt de transit à Médina Coura, en Commune II du District de Bamako où les travaux ont beaucoup avancé.
BD/MD (AMAP)