Colonel Assimi Goïta face à la communauté malienne au Ghana : « Tout le monde doit se mettre à la tâche » 

Envoyés spéciaux

Issa DEMBELE

Oumar DIOP

Les Maliens du Ghana sont venus, massivement, à l’hôtel Peduase Valley, pour rencontrer le CNSP (Photo: AMAP)

Accra, 16 sept (AMAP) Le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le colonel Assimi Goïta, a invité, lundi, tout le monde à se mettre à la tâche, s’adressant à la communauté malienne au Ghana, en marge du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) sur la situation au Mali, qui s’est tenu, mardi, à Accra, la capitale ghanéenne.

Entouré de ses proches collaborateurs, et l’ambassadeur du Mali, au Ghana, Abdoul Kader Touré, le président du CNSP a évoqué les problèmes comme la mauvaise gouvernance, la corruption, l’insécurité qui font sombrer notre pays qui ont justifie la prise du pouvoir par les militaires. «Nous sommes intervenus pour l’intérêt supérieur du pays. Et cela sans effusion de sang », a-t-il soutenu,.

Il a indiqué que son ambition « est de poser les jalons du Mali de nos rêves. Toutes choses qui imposent une conjugaison des efforts ». « Tout le monde doit se mettre à la tâche. Et cela demande des sacrifices à consentir », a prôné le colonel Assimi Goïta, ajoutant que « le Mali est notre seul patrimoine commun que nous devons sauvegarder ».

Environ deux millions de Maliens sont établis au Ghana, d’où ils suivent, avec intérêt, l’évolution de la situation politique au Mali. Le déplacement des responsables de CNSP a été aune occasion pour eux de mieux comprendre ce qui se passe au Mali. Massivement, ils étaient venus à l’hôtel Peduase Valley, lundi dans la soirée.

Devant nos compatriotes établis au Ghana, le porte-parole du CNSP, le colonel-major Ismaël Wagué, a soutenu que l’Armée est intervenue le 18 août pour sauver la nation. Une « mission de sauvetage » dont l’objectif est, selon lui, de « mettre en place les bases essentielles pour qu’on puisse repartir vers un Mali nouveau, à l’issue d’une transition et des élections générales”.

Pour y arriver, le CNSP compte sur l’apport de tous les Maliens. «La contribution de tout un chacun est non seulement essentielle, mais aussi vitale», a lancé le colonel-major Ismaël Wagué.

L’urgence pour les nouvelles autorités du Mali est de convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO à lever les sanctions qui vont « surtout contre la population, déjà soumise à de rudes épreuves”.

Selon lui, la quasi-totalité de la population fait confiance au CNSP. «Que les uns et les autres comprennent cela», a-t-il déclaré, tout en précisant que c’est un «contrat moral» qui lie désormais le CNSP et la population.

Ces messages du CNSP ont rassuré nos compatriotes qui, dans leur majorité, ont accueilli favorablement la prise du pouvoir par les militaires. «Nous avons confiance en vous et à tous ceux qui sont impliqués dans la recherche de solutions à la crise malienne », a indiqué Mohamed Maïga.

Pour lui, le déplacement du CNSP au Ghana, à l’invitation du président Nana Akufo Addo, prouve que leur pays d’accueil et l’ensemble de la CEDEAO ont « le souci du Mali ».

ID/MD (AMAP)