« Le bruit  du silence » est une pure fiction dont le récit se déroule à Noumoubougoula

Bamako, 24 mai (AMAP) La sortie officielle du nouveau film de Souleymane Assétou Diallo « Bruit du Silence’’ est prévue le jeudi 26 mai au Ciné Magic (ex-Babemba), a Bamako, a annoncé le réalisateur du film lors d’une conférence de presse le week-end dernier.

M. Diallo, qui avait à ses cotés les réalisateurs Boubacar Belco Diallo et Boubacar Gakou, le coproducteur Bassy Konaté et la comédienne Mme Sangaré Rokia Diallo, au siège du groupe Walaha, à Magnambougou Faso Kanu, a indiqué que le long métrage  « Le bruit du silence » est le fruit de plusieurs collaborations et du soutien permanent de certaines personnes comme Boubacar Belco Diallo qui a apporté son expertise dans la réalisation de ce film fiction. 

Cette production de 84 minutes a été co-produite par Diak-Production et les Films du 7. « Le coût de réalisation était estimé à 20 millions de francs CFA, malheureusement nous n’avons pu mobiliser que 6 millions et c’est le lieu de remercier les comédiens qui ont accepté de jouer sans cachet lors des tournages dans la Commune de Sanankoroba », a dit le cinéaste.

« J’ai écrit 70 séquences pour la réalisation ce film et le scénario m’a pris huit longues années de réflexion. Il est fait en langue Bamanankan », a révélé le réalisateur du film. Il a, également, expliqué les difficultés lors de la réalisation du film mais aussi l’accompagnement de la population de Sanankoroba, particulièrement de son chef de village.

« Le bruit  du silence » est une pure fiction. L’histoire s’est passée à Noumoubougoula, au Sud du Mali. C’est le récit d’un homme malade depuis plusieurs années qui a perdu sa virilité. Il a fait un pacte avec son père, en proposant à son jeune frère Bandjougou d’assurer les nuits de sa femme, sans informer sa fiancée Sanata », a expliqué le cinéaste.

Le stratagème fonctionne bien jusqu’au jour où la fiancé de Bandjougou découvre que son  futur mari est amoureux de la femme de son grand frère. « Ainsi, la jeune dame  exprime sa colère. Elle sera assommée dans la brousse par le couple amoureux pour se débarrasser définitivement d’elle ».

Après cet acte inhumain, le couple se rend chez un charlatan pour chercher à  éliminer Djigui, le mari malade. Malheureusement la boisson empoisonnée pour neutraliser le malade a fait l’effet contraire «  Djigui retrouve sa santé.

Constatant son échec, son frère Bandjougou se donne la mort. Et le jour de ses funérailles, la fiancée de Bandjougou qui avait été sauvée par les voisins peulhs revient et raconte au public ce qui lui avait été arrivé. Ainsi, le père dévoile le secret.

En fait, ce n’était qu’un cauchemar que Djigui a fait quand il voulait se reposer avant de prendre son bain après le retour du champ. 

Auparavant, le conférencier a rendu hommage aux « doyens du cinéma malien qui continuent de faire la fierté de notre pays lors de grands rendez-vous du 7è art ». Il a cité le cinéaste Adama Drabo pour son soutien, avant de faire un bref aperçu sur l’historique du cinéma malien.

AS/MD (AMAP)