Bafoulabé, 20 août (AMAP) Des femmes médiatrices de Bafoulabé, dans l’Ouest du Mali, ont bénéficié d’une formation de deux jours, les 19 et 20 août 2025, afin de les outiller en techniques de médiation et de consolidation de la paix., a constaté l’AMAP sur place.
La formation, dans la salle de la mairie de Bafoulabé, sous la présidence du préfet, Siaka Souleymane Sanogo, est assurée par le projet PACINDHA, soutenu par la coopération Italienne, à travers ONU-Femmes. L’atelier s’inscrivaIt dans le cadre du Projet d’appui au renforcement de la résilience, la participation et la protection des femmes et des filles dans les zones frontalières entre le Mali et le Sénégal.
Cette formation qui a réuni les autorités administratives, les services techniques concernés, les élus communaux de Bafoulabé et de Mahina, des femmes médiatrices de Bafoulabé et de Mahina et les hommes de média a visé spécifiquement à renforcer les capacités des femmes dans la technique de négociation de la paix, de la médiation et la prévention des conflits dans le Cercle de Bafoulabé, à promouvoir la consolidation de la paix et la coexistence pacifique entre les communautés.
Dans les prises de paroles, le maire de la Commune rurale de Bafoulabé, Kandé Doucouré, s’est réjoui de la tenue de cet atelier car selon lui, « celui qui a renforcé les capacités d’une femme aura renforcé les capacités de toute une nation. » C’est pourquoi il a exprimé sa satisfaction à l’endroit du projet et de ses partenaires pour leur intervention dans sa commune.
Il a invité les bénéficiaires à une large restitution pour une meilleure compréhension des causes, la genèse des conflits.
Selon la présidente de la Coordination des associations et organisations féminines (CAFO) locale, Kama Sakiliba, la formation a été bénéfique. « Nous sommes les premières touchées par les conflits, mais nous pouvons, aussi, être des actrices dans la consolidation de la paix. Nous allons, désormais, travailler ensemble pour créer un environnement plus sûr et plus juste pour tous », a-t-elle laissé entendre.
Pour sa part, le représentant du projet PACINDHA, Youssouf Traoré, a dit que l’atelier valait « son pesant d’or » pour vaincre les maux dont « les braves femmes du Cercle de Bafoulabé sont victimes. »
Enfin, M. Traoré a exhorté les participantes à faire preuve d’impartialité pour atteindre l’objectif visé.
Le préfet du Cercle, Siaka Souleymane Sanogo a exprimé sa gratitude au projet PACINDHA pour son intervention dans le renforcement des capacités des femmes du Cercle de Bafoulabé. Il a invité les femmes « à se battre pour la cause », car selon lui, « l’absence de paix se traduit par une incapacité à vivre ensemble. »
Cette formation des femmes médiatrices à Bafoulabé est attendue pour être un pas important vers une paix durable et une société plus juste. En donnant aux femmes les outils et les connaissances nécessaires, « il est possible de construire des communautés plus fortes, plus résilientes et plus pacifiques.»
BM/MD (AMAP)
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