Affaire Ras Bath : Délibéré au 11 juillet

Ras Bath a été incarcéré après son interpellation, en mars dernier, au commissariat de Lafiabougou suite aux propos qui lui sont reprochés.

Bamako, 14 juin (AMAP) Le Tribunal de Grande instance de la Commune IV du District de Bamako a mis, mardi, en délibéré au 11 juillet prochain l’affaire du chroniqueur et animateur de radio, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath.

L’animateur est jugé pour des propos qu’il a tenus lors de la 3è conférence nationale de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), formation politique de ex-Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, décédé pendant qu’il sous le coup d’une arrestation dans une affaire d’achats d’équipements militaires.

Au cours de la réunion de son parti, Youssouf Bathily avait déclaré que «l’ancien Premier ministre « a été assassiné».  

Au terme de l’audience, qui s’est déroulée à huis clos, l’avocat du prévenu, Me Kassoum Tapo a confié que « pratiquement, dans un mois, on saura la décision du tribunal».

Le substitut du procureur près le Tribunal de Grande instance de la Commune IV, Mamadi Tounkara, a confirmé que l’affaire a été mise en délibéré pour le 11 juillet prochain. « Entre temps, a-t-il dit, Mohamed Youssouf Bathily reste en prison. »

Le magistrat a par, ailleurs, indiqué qu’au cours de l’audience, le parquet a requis la peine maximale (5 ans) contre le prévenu.  

Youssouf Bathily, également porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR), a été incarcéré après son interpellation, en mars dernier, par le commissariat de Lafiabougou suite aux propos qui lui sont reprochés.

Après son audition au commissariat, il a été présenté à un juge du tribunal de la Commune IV, qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) pour «simulation d’infractions et trouble à l’ordre public».

Quelques jours après, il a, à nouveau, été présenté au parquet de la même juridiction pour de nouvelles charges contre lui Ces charges dont il fait l’objet datent d’il y a 10 ans. Il s’agit des faits «d’association de malfaiteurs contre autrui, d’offense au chef de l’État et de diffusion des paroles contre les mœurs du pays».

Pour le procès de mardi, les soutiens de Ras Bath étaient présent en nombre au tribunal. Les éléments des forces de l’ordre, également, pour parer à toute éventualité.

BD/MD (AMAP)