Bamako, 12 juin (AMAP) La septième journée d’audience de l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires, jeudi, a été consacrée au volet de « l’achat des équipement militaires » dans lequel le général Moustapha Tran Van Drabo, ancien directeur du Matériel, des Hydrocarbures et des Transport des armées, au moment des faits, est accusé de complicité de « faux en écriture, usage de faux et atteintes aux biens publics »
Lors de sa déposition, l’accusé a expliqué que le ministre de la Défense et des anciens Combattants d’alors, le défunt Soumeylou Boubèye Maiga l’a invité à son cabinet pour l’informer de l’achat des équipements militaires. Il lui a expliqué que l’Armée souhaite traiter le protocole d’accord avec une société française pour la fourniture.
« Mon rôle a été d’abord de centraliser les besoins exprimés par les différentes unités de l’armée, ensuite le stockage et en fin la distribution », a-t-il précisé. Il a, également, précisé que l’arrivée du matériel s’est déroulée sur deux ans et qu’une commission a été mise en place pour la réception. « Je n’ai ni participé à l’élaboration du contrat de la société Guo Star, ni signé aucun procès-verbal de réception et je n’étais pas, non plus, membre de la commission de réception. J’ai, seulement, effectué un voyage en France en 2014 pour contrôler l’état d’avancement des travaux d’exécution du contrat où j’ai trouvé que 10 véhicules étaient déjà montés », a expliqué l’ex directeur du Matériel, des Hydrocarbures et des Transport des armées.
Le général Moustapha Tran Van Drabo a fait noter que les véhicules (281) dont 14 blindés indiqué dans le protocole d’accord, ont été livrés. « Ces chiffres sont endossés par le procès-verbal de réception. La valeur totale de ces véhicules livrés est 35 116 529 510 Fcfa », a signalé le général Drabo, ajoutant que 11 procès-verbaux qu’il détient couvrent tous les véhicules livrés.
Quant à l’ex-directeur du Commissariat des armées, le colonel-major Nouhoum Dabitao, il a souligné que son « rôle a consisté, dans le domaine de sa compétence, de transmettre les besoins exprimés et les stockages, ensuite les distribuer. »
A la question du Parquet général, Koké Coulibaly : « Pourquoi l’article 8 du Code des marchés publics (CMP) a alors été utilisé or, nulle part, dans le document du mandat donné à Sidi Mohamed Kagnassi et le document de protocole d’accord, il n’a été mentionné l’utilisation de cet article 8 ? » La réponse de M. Dabitao a été : « le général Drabo et moi, notre rôle a été le stockage et la distribution. » « Nous n’étions ni dans la commission de réception, ni à l’élaboration du protocole d’accord », a précisé le colonel major Nouhoum Dabitao.
La Cour a suspendu l’audience, à la demande de l’accusée, Mme Fily Bouaré Sissoko. Les débats reprendront lundi 16 juin 2025
ST/MD (AMAP)


