La Rentrée littéraire du Mali 2025 : La jeunesse africaine à l’honneur

Bamako, 19 fév (AMAP) La Rentrée littéraire du Mali, dans sa 17ème édition, ouverte mardi, se déroule du 18 au 22 février 2025, à Bamako, la capitale malienne sous le thème « L’Afrique des jeunes », a constaté l’AMAP sur place.

« L’Afrique, elle-même, est un continent très jeune au regard de sa population. D’ici 2030, sa population de moins de 18 ans devra atteindre 750 millions de personnes. En 2050, la moitié de sa population de 2,5 milliards sera âgée seulement de 25 ans. Les défis sont énormes. Vertigineux simplement, au regard de l’état de notre monde », affirme Ibrahima Aya, directeur exécutif du comité d’organisation de la Rentrée littéraire du Mali.

Selon le directeur du bureau de la coopération suisse et porte-parole des partenaires de la Rentrée littéraire, Patrick Etienne s’est dit « particulièrement heureux que 2025 soit déclaré Année de la Culture par les autorités maliennes. »

« J’ai beaucoup d’admiration pour le secteur de la culture au Mali. Nous savons à quel point le secteur de la culture est très résilient au Mali. Dans ces temps troublés, nous avons tous besoin d’échanger entre nous et qui de mieux que les articles pour penser à un monde plus résilient », a-t-il ajouté.

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a salué les organisateurs pour la constance dans l’organisation de cet évènement. « Nous voulons que l’âge d’or du Mali revienne, le Mali des bibliothèques, des manuscrits, du savoir et de l’intellect », a-t-il dit.

Et de poursuivre « La Rentrée littéraire, c’est le festival des livres et de la connaissance. Cette année, une centaine d’auteurs du Mali et du monde sont présents. Nous allons nous battre pour soutenir le monde de la Culture », a renchéri M. Daffé.

Plusieurs tables rondes et débats viendront nourrir la réflexion. Le mercredi 19 février par exemple, « De quelle jeunesse parlons-nous ? » sera la question en débat. Il s’agira,  notamment, de clarifier les choses, tant la notion de « jeunesse » peut parfois semble vague. L’un des buts sera de montrer à quel point les parcours et les aspirations des jeunes africains sont divers. Intitulé « Osons leur faire confiance », un autre débat ,qui se tiendra le même jour, tentera d’aborder la question de l’accès des jeunes aux sphères de décisions.

Au rang des thématiques sociopolitique, la démocratie, le souverainisme, la migration, l’intelligence artificielle ou encore les réseaux sociaux seront analysés sous l’angle du rôle et de l’impact de la jeunesse. L’objectif est d’offrir à cette génération une voix et un espace de débat, là où elle est trop souvent reléguée au second plan.

« Tout en étant à l’écoute des défis du Monde, la Rentrée littéraire est d’abord un rendez-vous pour célébrer la création littéraire et intellectuelle sur le continent africain, promouvoir les auteurs qui y vivent, débattre du monde à partir de l’Afrique, dans un dialogue enrichissant avec des auteurs des autres continents. Notre souci est de partager avec un public particulièrement jeune la pluralité et la diversité des voix que ce choix porte », précise Ibrahima Aya.

OS/MD (AMAP)