Envoyé spécial
Namory KOUYATE
Lomé, Togo 07 sept (AMAP) Les membres du gouvernement malien présents à Lomé, au Togo, pour la 3è réunion du Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali (GST-Mali) ont eu, mardi, des échanges fructueux avec des partenaires.
Après l’ouverture officielle de la réunion, la délégation malienne a mené ces rencontres dont l’objectif est d’aboutir à une convergence de vue entre le Mali et les partenaires bilatéraux et multilatéraux. Les échanges ont porté sur différents sujets comme les réformes politiques et institutionnelles, les défis sécuritaires, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, la situation économique et humanitaire ainsi que les préparatifs des élections
La forte délégation malienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, comprend le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, et la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko
Le gouvernement malien a donné des gages à la communauté internationale à travers des thématiques développées sur le processus de transition. Les chefs des départements ont apporté des précisions afin de minimiser les incompréhensions entre notre pays et ses partenaires.
S’agissant des réformes politiques et institutionnelles, le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions a fait l’historique de la crise en commençant par la rupture de l’ordre constitutionnel le 18 août 2020. « Celle-ci, a ajouté Ibrahim Ikassa Maïga, s’est traduite par l’instauration d’une période de transition. Après huit mois de mise en œuvre de la feuille de route, la rectification apparue nécessaire est intervenue le 24 mai 2021 ».
« Le gouvernement reste attaché aux réformes politiques et institutionnelles, au renforcement de la sécurité, à l’organisation d’élections générales crédibles, à la bonne gouvernance, à la transparence et à la réduction du train de vie de l’Etat », a-t-il souligné. « La preuve ? Entre le 8 juillet 202 et le 22 juin 2022, il y a eu, entre autres, les rencontres avec les partis et groupements des partis politiques, l’adoption du Plan d’action du gouvernement (PAG), les Assises nationales de la Refondation (ANR), l’adoption du décret fixant la durée de la Transition à 24 mois à compter de mars 2022 et la mise en place de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution », a rappelé lee ministre Maïga. Il a assuré que les actions de refondation de l’Etat reposent sur une démarche consensuelle et inclusive.
Abordant les préparatifs des élections, la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles a présenté aux participants les actions réalisées. Au nombre de ces avancées, il y a l’élaboration et la publication du chronogramme sur le referendum, les élections et la réorganisation territoriale.
Fatoumata Sékou Dicko a rappelé, également, la création de la Commission de suivi des recommandations des ANR et la prochaine mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).
Pour davantage rassurer quant à la volonté des autorités d’organiser les élections, elle a annoncé que le premier tour de l’élection présidentielle est prévu pour le 4 février 2024.
Le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale le colonel-major Ismaël Wagué a fait une présentation sur les défis sécuritaires.
À ce propos, il a indiqué que la situation sécuritaire reste marquée par une évolution positive, malgré la récurrence des attaques terroristes contre les Forces armées maliennes (FAMa), les forces internationales, les structures et symboles de l’Etat.
Il a tiré la sonnette d’alarme en évoquant les difficultés au niveau de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Ces difficultés portent sur les entraves liées au retour de l’Etat et des services sociaux de base dans les régions dans le Nord et au Centre du Mali, au Désarmement, à la démobilisation et à la réintégration (DDR) des combattants des groupes armés signataires. Dans ce cadre, l’Etat a prévu d’intégrer dans le secteur de la défense 26.000 ex-combattants en deux tranches de 13.000 chacune.
Sur le plan économique, le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, a dit qu’en 2021, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel s’est établie à 3,1 contre 1,2% en 2020. Elle devrait s’accélérer en 2022 pour atteindre 4,2%.
NK/MD (AMAP


