Bamako, 26 avr (AMAP)  Le procureur de la République, près le Tribunal militaire de Bamako, sur instruction du ministre de la Défense et des Anciens combattants, a ouvert une enquête après la découverte d’un charnier à Gossi, dans le cercle de Gourma-Rharous, dans la Région de Tombouctou (Nord), selon un communiqué publié mardi.

Des dépouilles en état de putréfaction avancée ont été découvertes dans un charnier, non loin du camp anciennement occupé par la force Barkhane à Gossi, a annoncé, vendredi,  l’état-major général des Armées maliennes.  

Samedi dernier, indique la même source, le procureur « conformément à ses prérogatives de police judiciaire s’est rendu à Gossi pour faire toute la lumière sur ces faits ». D’après le communiqué, il était accompagné d’un médecin légiste, d’une équipe de Police technique et scientifique (PTS) et des enquêteurs du Service d’investigations judiciaires (SIJ) de la Gendarmerie nationale. 

« Les premiers éléments d’enquête feront l’objet d’un procès-verbal d’enquête préliminaire transmis à qui de droit pour toutes fins utiles », indique le texte. Selon le Procureur, l’opinion sera tenue régulièrement informée de l’évolution de l’enquête dont les résultats seront rendus publics.

Selon l’Armée malienne, à la suite de la cérémonie officielle de rétrocession au Mali de l’ancien camp de la force Barkhane, mardi 19 avril 2022, un détachement des Forces maliennes maliennes (FAMa) a vite été déployé avant l’arrivée d’une unité en renfort le mercredi 20 avril 2022. Dès la nuit, cette force a immédiatement essuyé des tirs indirects sur l’emprise, précise le document. 

« Une patrouille a ainsi été dépêchée pour reconnaître l’environnement immédiat du camp.  C’est au cours de cette sortie que ladite patrouille a découvert ce charnier», détaille le communiqué avant de préciser que l’état-major général des Armées a saisi le ministère de la Défense et des Anciens combattants pour l’ouverture d’une enquête en vue d’établir toute la lumière sur ce charnier.

D’ores et déjà, poursuit la même source, le vendredi 22 avril 2022, une mission, avec à sa tête le commandant du secteur n°1 accompagné du conseiller juridique, du commandant de régiment et de la prévôté, a été conduite dans la localité pour confirmer les faits.

Aussi, l’état-major général des Armées déplore « le fait que les FAMa fassent malicieusement l’objet de communications visant à fourvoyer leur montée en puissance et à altérer leur image ainsi que celle de notre cher pays, le Mali ». 

« En attendant les résultats de l’enquête qui détermineront les circonstances de ces faits  tragiques, il est important de noter que l’état de putréfaction avancée des corps indique que ce charnier existait bien avant la rétrocession », assure l’état-major général des Armées. 

SS/MD (AMAP)