Bamako, 26 avril (AMAP) La 15è édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme marquant également le lancement de la Semaine nationale de lutte contre cette maladie s’est déroulée lundi, sur le terrain Chaba de Lafiabougou sous la présidence de la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, a constaté l’AMAP.
La cérémonie s’est déroulée en présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Jean Pierre Baptiste, de l’ambassadeur des États-Unis au Mali, Dennis B. Hankis, de la directrice de cette Organisation américaine, Catholic Relief Services,Dr Mariam Tall et de plusieurs autres invités.
Le thème retenu « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies » est une invite aux pays à entreprendre des stratégies innovantes afin de maximiser l’impact de la lutte contre le paludisme en vue de son élimination à l’horizon 2030, conformément à la Stratégie technique mondiale (STM).
La ministre a déclaré qu’au Mali, le paludisme représente le premier motif de consultation dans les établissements de santé avec 34%, selon le Système local d’information sanitaire (SLIS 2021), il a été enregistré plus de 3,2 millions de cas confirmés de paludisme dont un peu plus de 2,1 millions de cas simples. Les autres sont des cas graves avec malheureusement 1.480 décès.
Sur le plan économique, le paludisme affecte la croissance économique annuelle de notre pays d’environ 1,3% du fait de l’absentéisme au travail et à l’école. C’est pourquoi, Mme Diéminatou Sangaré a déclaré que des innovations doivent être explorées pour réduire le fardeau du paludisme afin de sauver davantage de vies.
Ainsi l’initiative High Burden to High Impact (HBHI) a été mise en place pour soutenir les 11 pays, y compris le Mali, où le paludisme sévit le plus au monde, dans leurs efforts à retrouver la voie du contrôle et à terme, l’élimination du paludisme.
Mme Diéminatou Sangaré a également souligné que l’initiative du président américain pour la lutte contre le paludisme (USAID/PMI) accorde chaque année à notre pays une subvention de 12,5 milliards de Fcfa dans la lutte contre le paludisme.
Dans le but d’accélérer la réduction du paludisme en vue de son élimination à l’horizon 2030, le Fonds mondial vient d’accorder une nouvelle subvention d’environ 49 milliards de Fcfa à la lutte contre le paludisme pour les trois prochaines années.
Pour sa part, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Jean Pierre Baptiste a précisé que les vaccins contre des maladies courantes et désormais le premier vaccin antipaludique permettent à davantage d’enfants de mener une vie plus longue et plus épanouie. « Chaque fois que nous laissons le paludisme se propager nous remarquons que la santé et le développement en pâtissent », a- t-il déclaré.
Il a affirmé que des mesures d’urgence doivent être prises pour mettre fin au fléau et se rapprocher des objectifs de réduction de 90% du nombre de cas et de décès dus au paludisme d’ici à 2030, notamment l’investissement pour élargir l’accès des interventions de lutte antipaludique aux groupes laissés pour compte tels que les enfants et les femmes enceintes.
L’ambassadeur des États-Unis au Mali, Dennis B. Hankis, a saisi l’occasion pour déclarer que l’éradication du paludisme est une possibilité dans notre pays. Elle ne sera, selon lui, possible que lorsque les Africains s’impliquent davantage avant de souligner que le Mali est leader en termes de recherche sur le paludisme.
La directrice de l’Organisation américaine, Catholic Relief Services, Dr Mariam Tall, a fait savoir que sa structure accompagne le Mali pour l’éradication du paludisme. C’est ainsi que sa structure est en train de tout mettre en œuvre pour mobiliser les meilleures compétences, a-t-elle souligné.
En rappel, le gouvernement et le Fonds mondial ont désigné cette année l’ONG Catholic Relief Services (CRS) comme récipiendaire principale pour la subvention du Fonds mondial palu pour une durée de 3 ans.
KM (AMAP)