Kayes, 4 mars (AMAP) La directrice de la Maison de la Femme de Kayes, Mme Niambélé Kadiatou Konaté a ouvert un centre dans le but d’aider les femmes et les jeunes filles à apprendre un métier afin d’améliorer leurs conditions de vie, a constaté l’AMAP.
Située aux Logements Sociaux ou ATT Bougou de Kayes, la Maison de la Femme joue un rôle majeur dans la formation et l’insertion socioprofessionnelle des femmes et des jeunes filles grâce au dévouement de sa directrice, Mme Niambélé Kadiatou Konaté.
Titulaire d’une maîtrise en Histoire-Géographie de l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP) de Bamako, cette dame peut se glorifier d’avoir donné un nouveau souffle à cette structure du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Deux ans après sa nomination à la tête de la Maison de la Femme, Mme Niambélé Kadiatou Konaté a conçu un programme de formation en vue d’aider les filles déscolarisées, les filles non orientées après leur admission au DEF (Diplôme d’Etudes Fondamentales) et au Bac, ainsi que les ménagères menant des activités génératrices de revenus, à apprendre un métier pour faciliter leur insertion et leur autonomisation.
Dans ce centre, on y retrouve plusieurs spécialités : le henné traditionnel, le tatouage (henné moderne), le maquillage, la saponification et l’informatique. La filière informatique est destinée aux femmes qui mènent des AGR (Activités Génératrices de Revenus).
Actuellement, la Maison de la Femme de Kayes assure la formation de 158 auditrices. Cette structure dispose d’un chargé de programme et de 4 encadreurs.
Cependant, pour bénéficier d’une formation en couture dans ce centre, l’auditrice doit savoir lire et écrire. La formation s’étend sur trois ans. De ce fait, la directrice est en train d’entreprendre des démarches auprès des structures compétentes, dont la Chambre des métiers, pour que les certificats ou attestations qui seront délivrées aux apprenants puissent être certifiés ou reconnus par l’Etat. La première promotion compte 32 personnes au départ, un chiffre qui ne tient pas en compte les cas d’abandon.
S’agissant des autres filières, la formation s’étend sur 3 mois et est sanctionnée par une attestation.
Pour la couture, chaque apprenante doit payer 11 000 pour s’inscrire et avoir une tenue et 10 000 F pour la cotisation mensuelle. Mais, le centre prend en charge les frais d’équipement.
Pour les autres filières, les frais d’inscription plus la tenue coûtent en tout 5 000 F et la cotisation mensuelle est fixée à 5 000F.
D’après la directrice Mme Niambélé Kadiatou Konaté, sa structure a pu suivre certaines auditrices après leur formation. « En général, nous avons constaté que ces gens travaillent bien. Certaines auditrices ont mis du temps avant d’entamer leurs activités c’est pourquoi, elles ont rencontré des difficultés », assure la directrice de la Maison de la Femme de Kayes.
« Parmi nos récipiendaires, certaines veulent revenir pour se former dans d’autres spécialités afin de diversifier leurs activités et multiplier leurs gains. C’est le cas de Hawa Fofana de Sadiola qui veut apprendre le maquillage et de Hawoye Touré de Kéniéba.
Actuellement, Mme Niambélé Kadiatou Konaté et son équipe ont besoin de partenaires pour équiper leur centre et élargir son champ d’actions et étoffer son personnel. La Maison de la Femme souhaite former des gens dans d’autres domaines comme la transformation des produits alimentaires, le perlage. Mais, cette structure a besoin de partenaires pour financer ses projets.
Il est à noter que Mme Niambélé Kadiatou Konaté est née le 1er Avril 1972 à Kita. Mariée et mère de deux enfants, cette dame a suivi les traces de ses parents Mamadou Konaté et Fanta Diallo, tous des enseignants.
BMS/KM (AMAP)


