Bamako, 24 mars (AMAP) La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), envisage de soutenir l’activité économique des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), pour faire face aux conséquences économiques graves de la lutte contre le coronavirus, ont rapporté, vendredi 20 mars 2020, des sources internes de l’institut d’émission, citées par Financialafrik.com.
L’institution financière de l’Union indique avoir commis ses experts, analystes et techniciens qui sont en pourparlers avec les acteurs économiques de l’organisation sous régionale pour dérouler urgemment «un plan de sauvetage».
En attendant les conclusions de ces échanges, le ministre sénégalais des Finances, Amadou Hott, avait relevé, jeudi à Dakar (siège de la BCEAO), que la banque « peut faciliter l’accès à la liquidité, élargir les actifs éligibles au refinancement des banques, assouplir certaines règles prudentielles ainsi que d’autres mesures de précautions ».
« L’effet du Covid 19 se traduira par une baisse de la croissance économique, une hausse du chômage et des impacts négatifs sur plusieurs secteurs d’activités, notamment le tourisme, le transport, le BTP, le commerce, l’industrie et le secteur financier », note le Conseil des ministre de l’UEMOA, présidé par Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances de la République du Benin, qui a statué vendredi sur la situation en visioconférence.
Dans un courrier, envoyé le 09 mars au Conseil national du patronat du Mali (CNPM), le ministère malien de l’Economie et des Finances rassure. « Je vous fais parvenir la lettre de l’Administration du Groupe Afrique de la Banque mondiale qui informe de la disponibilité de la Banque à apporter son appui financier au Mali, d’un montant pouvant atteindre 12 milliards de dollars USA pour la lutte contre l’épidémie du Coronavirus (COVID-19) », a écrit le secrétariat général de l’hôtel.
Ce financement, précise la correspondance, est destiné à apporter une aide rapide aux pays en proie aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie. Afin, ajoute-elle, qu’ils puissent prendre des mesures efficaces pour lutter contre la maladie et atténuer ses conséquences.
Ce nouveau programme accéléré permettra aux pays en développement de renforcer leurs systèmes de santé, notamment, par l’amélioration de l’accès aux services de santé ; le renforcement de la surveillance de la maladie et l’intensification des interventions de santé publique, en collaboration avec le secteur privé.
Le montage financier fournira des subventions et des prêts à faible taux d’intérêts de l’Association internationale de développement (l’IDA), une des trois filiales de la Banque mondiale qui octroie des prêts et des dons aux pays les plus pauvres pour soutenir leur essor économique, pour les pays à faibles revenus et des prêts de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), plus grande Banque de développement du monde, pour les pays à revenu intermédiaire.
La lettre précise que la Société financière internationale (SFI) fournira au secteur privé le soutien nécessaire pour continuer à fonctionner et à maintenir les emplois. Aussi, soutiendra-t-elle également ses entreprises clients de façon directe. Cela, en mettant l’accent sur les secteurs stratégiques, notamment les équipements médicaux et les produits pharmaceutiques pour soutenir la chaine d’approvisionnement et limiter les risques de pénurie.
CMT/MD (AMAP)