Par Youssouf DOUMBIA
Envoyé spécial
Ougagadougou, 18 oct (AMAP) Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est réjoui de la tenue de la 27ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) ouverte samedi au Palais des sports, au quartier Ouaga 2000, dans ka capitale burkinabè.
«La tenue de cette édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), malgré la double crise sanitaire, due à la pandémie de la Covid-19, et sécuritaire à laquelle les pays du Sahel sont confrontés est la preuve de la résilience du peuple burkinabé».
Cette importante manifestation culturelle se tient sous le thème: «Cinéma d’Afrique et de la Diaspora: nouveaux regards, nouveaux défis».
Le plus grand rendez-vous africain du cinéma et de la télévision se déroulera pendant une semaine. 239 films africains et de la diaspora de plus de 50 pays seront projetés pour des cinéphiles, des festivaliers et des professionnels du 7è art dans une dizaine de salles de cinéma. Pour la circonstance, des réalisateurs, distributeurs, critiques, comédiens et journalistes sont à Ouagadougou pour jauger l’évolution du cinéma africain.
Le président Kaboré était visiblement satisfait de ce qu’il venait de voir au cours de la cérémonie qui a duré deux tours d’horloge. Il a aussi salué la manifestation de solidarité de son homologue sénégalais, Macky Sall, dont le pays est l’invité d’honneur de l’édition de cette année.
Si le président sénégalais est annoncé à Ouaga pour la cérémonie de clôture et les remises de prix, il a envoyé le ministre en charge de la Culture, Abdoulaye Diop, à la tête d’une forte délégation de cinéastes, d’artistes musiciens et bien sûr des journalistes.
Notre ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a aussi pris part à la cérémonie d’ouverture. Il est accompagné d’une délégation dont des réalisateurs, comédiens, techniciens du cinéma, étudiants du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté et artisans. Ces derniers profitent de ce grand rendez-vous à travers des stands qu’ils détiennent sur place à Ouaga. Des confrères maliens de la presse écrite, radio et télévision sont aussi présents.
C’est une ardoise géante de couleur jaune qu’a utilisée, cette fois-ci, le président Kaboré pour donner le clap de l’ouverture officielle de la 27è édition du Fespaco. Un geste symbolique à l’image des coups d’envoi de tournage de films.
Pour le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo, en plus des salles conventionnelles, cette édition se déportera comme lors des précédentes dans les espaces publics de la capitale et dans des villes de l’intérieur.
Le clou de la cérémonie d’ouverture était deux spectacles. Un ballet à thème concocté par le danseur et chorégraphe burkinabé, Serge Aimé Coulibaly, assisté par Aristide Tarnagda, à la mise en scène, Odile Sankara, Mouna Ndiaye, Didier Awadi et Smokey sur scène. L’œuvre commence d’abord par nous rappeler le travail de Soundjata Keïta, fondateur de l’empire du Mandé. Puis, elle nous conduit jusqu’à Thomas Sankara, le président du Burkina Faso assassiné en le 17 octobre 1987 et qui avait montré la voie de la libération contre le néocolonialisme et pour le développement. Elle se termine par la résistance au terrorisme et à toutes les forces occultes qui tentent de diviser et de divertir nos populations sur notre œuvre de développement.
Pour cette création, plus de deux cent chanteurs et danseurs ont été mobilisés. Un spectacle haut en couleurs, en sons et en images. Car des images d’archives ont été projetées sur le fond de la scène tout au long de la prestation.
Puis c’est le «Dandélégnol» ou le «Mathioudo» Baba Maal et son groupe du Sénégal qui ont clôturé le spectacle par une magnifique prestation musicale.
YD/MD (AMAP)