Adresse du Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOITA à la nation à l’occasion du 61ème anniversaire du 22 septembre

Mes chers compatriotes, Hôtes du Mali,
A l’entame de mes propos, permettez-moi de rendre grâce à Dieu, le Tout- Puissant et le Tout Miséricordieux. Qu’il soit remercié pour tous ses bienfaits.
Vingt-deux septembre 1960, 22 septembre 2021, cela fait exactement 61 ans que notre pays accédait à la souveraineté nationale et internationale, marquant de fait sa reconnaissance en tant que nation libre et indépendante. Je voudrais à cette occasion, rendre un hommage mérité aux pères fondateurs du Mali indépendant qui, le 22 septembre 1960, ont montré la voie de l’honneur et posé le socle de la construction nationale.
Par-delà les aspects festifs de cette commémoration si importante pour notre nation, l’heure doit être à la responsabilité et au devoir de mémoire. Par une analyse rigoureuse, le constat est certes préoccupant, mais cela ne doit nullement nous pousser au désespoir qui n’est, en réalité, qu’un signe d’abandon.
A la suite du 18 août 2020, la Feuille de route et la Charte de la Transition ont été validées par le Peuple souverain, à travers des journées de concertation nationale tenues les 10, 11, et 12 septembre 2020, avec comme objectif ultime de favoriser le rétablissement de l’ordre institutionnel et amorcer le processus de refondation de l’Etat.
La mise en place du Conseil National de Transition, suite à la désignation d’un collège, à son tour, issu de la Charte, a permis de finaliser l’établissement des organes clés de la Transition. Ce processus aboutira, le 25 septembre 2020, à l’investiture du Président et du Vice-président de la Transition.
Cependant, les premiers acquis de la Transition, après 8 mois d’exercice, avaient failli être compromis par une démarche impénitente qui violait l’équilibre sur lequel reposaient les institutions de la Transition et compromettait dangereusement la cohésion au sein des forces armées. C’est pourquoi, le 24 mai 2021, l’Armée a décidé, une fois de plus, de prendre ses responsabilités pour éviter le chaos à notre nation. D’où la rectification de la Transition, qui constitue une nouvelle dynamique, orientée vers la résolution des problèmes réels du pays au-delà de tout esprit corporatiste et d’exclusion.
De cette date à nos jours, notre pays suit avec constance sa marche vers la refondation de son architecture politique et institutionnelle. Que les hommes et les femmes qui y travaillent inlassablement trouvent entre ces lignes, la reconnaissance de la mère patrie. Cela n’est que justice si l’on sait que le développement de toute nation est à l’aune de la qualité de ses ressources humaines. C’est pourquoi, il me plait de rappeler que la refondation, ainsi que les réformes qu’elle sous-tend, ont leurs exigences, celles du sens de la responsabilité de tous et de chacun, de la rigueur au quotidien sur soi-même avant d’en demander aux autres.
Conformément à ma lettre de cadrage, le Premier ministre a présenté un Plan d’actions gouvernemental visant à donner à notre pays, les instruments indispensables au processus de refondation tant espéré par nos populations. C’est la raison pour laquelle notre approche s’articule autour de cette refondation de l’Etat comme condition essentielle d’un développement économique, social et culturel soutenu. A cet égard, le Programme d’actions gouvernemental, validé par le Conseil National de Transition et que le Premier ministre a l’honneur de piloter, se résume en quatre axes que sont : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation des élections générales; la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité. Un programme ambitieux mais dont la mise en œuvre exige un accompagnement sans faille de toutes les couches socioprofessionnelles et de toutes les sensibilités nationales.
Mes chers compatriotes,
Nul ne doit ignorer que le changement est avant tout un état d’esprit, une prise de conscience individuelle et collective avant de se matérialiser. Cet état d’esprit et cette conscience collective doivent sans cesse nous animer afin que chacun et tous accepte les durs sacrifices qui y sont liés. C’est d’ailleurs sur ces valeurs que s’appuie toute notion de gouvernance et de réformes.
En donnant déjà le ton de la réduction du train de vie de l’Etat à travers la cession des 2/3 du budget de souveraineté de la Présidence pour la cause des
localités défavorisées, une nouvelle page d’humilité et de retenue face au bien public venait d’être écrite pour servir d’exemple.
Mes chers compatriotes,
Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sahel et singulièrement dans certaines parties de notre pays, force est de constater que d’énormes sacrifices ont été consentis tant sur le plan humain que matériel.
D’août 2020 à nos jours, un accent particulier a été mis sur les besoins opérationnels des Forces de défense et de sécurité. C’est pourquoi, le renforcement des capacités opérationnelles s’est largement diversifié en s’étendant aux moyens aériens avec l’acquisition de nouveaux aéronefs. Sur le plan du renforcement des capacités terrestres, de nombreux véhicules d’opération et autres types d’engins roulants ont été mis à la disposition des Forces.
Dans le souci de renforcer davantage les effectifs afin de faire face aux défis sécuritaires complexes du moment, une politique volontariste et inclusive de recrutement a été adoptée. Également, la gestion des Ressources humaines de l’Armée vient de connaître une innovation majeure avec la mise en place du Système Intégré de Gestion du Personnel de la Défense (SIGPD).
A toutes ces réalisations, s’ajoute l’ouverture très prochaine d’une Ecole de Guerre dans notre pays. Cette volonté politique forte des autorités de la Transition vise à assurer au Mali son autonomie dans la formation de haut niveau des officiers supérieurs de la chaîne de commandement. Cette école permettra de doter les forces de défense et de sécurité d’un outil efficace de réflexion, de recherche et d’analyse des questions stratégiques. Une expertise indispensable pour faire face aux défis et enjeux liés à la planification et à la conduite des
opérations.
La pose, le 20 janvier dernier, de la première pierre du tout premier hôpital militaire, a suscité beaucoup d’espoir au sein des Forces armées maliennes. Un hôpital de quatrième génération qui améliorera la prise en charge diligente et efficiente des blessés de guerre tout en servant de trait d’union entre les populations et leur Armée.
Mes chers compatriotes,
La soif de justice du peuple malien est bien compréhensible car s’appuyant sur des faits évidents de corruption, de délinquance financière et d’impunité qui ne font que renforcer le malaise et le ressentiment des populations qui sont en réalité, les premières victimes de ce système destructeur. Fort heureusement, des mesures vigoureuses viennent d’être prises dans ce sens. Une preuve supplémentaire, s’il en était besoin, du principe de séparation des pouvoirs qui garantit à la Justice la plénitude de son exercice.
Une vaste campagne d’audit des services publics est actuellement en cours par les soins des différentes structures de contrôle et de lutte contre la corruption et la délinquance financière. A travers cette lutte, nous rassurons le peuple malien que ses attentes seront comblées car aucun privilège ne sera accordé aux personnes impliquées. Ces mesures sont tout aussi valables pour les départements de la Défense et de la Sécurité dont les lois d’orientation et de programmation sont déjà en cours d’audit. Au demeurant, pour éviter tout excès, j’en appelle au respect des principes sacro-saints de la procédure judiciaire afin que nul ne se méprenne sur la noblesse de notre engagement.
Mes chers compatriotes,
Au-delà de la question de la justice, c’est celle de la refondation même de l’Etat qui se pose avec acuité. Malgré les soixante années d’indépendance dont la moitié sous le système démocratique, l’Etat du Mali est confronté à des maux que les citoyens ne cessent de décrier. Il s’agit entre autres du manque de vision politique ; du non respect des textes ; des dysfonctionnements institutionnels remarquables et de la répartition inégale des richesses nationales. C’est pourquoi aujourd’hui, plus que jamais, se pose la nécessité d’entreprendre des actions courageuses pour un nouveau Mali. D’où la tenue très prochaine des Assises nationales de la refondation qui regrouperont toutes les forces vives de la nation. Une belle occasion en perspective pour discuter de l’ensemble des préoccupations nationales afin d’impulser une vraie dynamique de changement.
A ce rendez-vous historique, doivent pendre part tous les Maliens soucieux de l’avènement d’un nouveau Mali.
Au titre de l’Education, un accent particulier a été mis sur la valorisation des infrastructures scolaires à travers la réhabilitation de 2000 salles de classe pour un coût total de cinq milliards (5.000 .000.000) de francs CFA.
Dans le but d’apaiser le climat social, le Gouvernement est toujours resté attentif aux revendications des différentes structures syndicales. En dépit de cette volonté permanente d’arriver à une situation consensuelle, force est de constater que la satisfaction systématique de toutes les revendications d’augmentation salariale, aurait pu sérieusement compromettre les investissements de développement et la satisfaction des besoins sociaux des populations. Une des options a donc été d’éviter les inégalités salariales en adoptant l’harmonisation de la grille qui a été saluée, à juste titre, par la majorité des fonctionnaires.
Mes chers compatriotes,
Un autre grand chantier demeure la tenue de la révision ordinaire des listes électorales; la réorganisation territoriale et le retour de l’administration sur toute l’étendue du territoire. Dans une dynamique de recherche de solutions adaptées tendant à éviter les crises et contestations répétitives liées au déroulement des élections dans notre pays, le Gouvernement entend expérimenter l’Organe unique de Gestion des Elections. En remplacement des méthodes précédentes, cet organe aura l’avantage de rendre plus transparent et fiable, le processus électoral.
Sur le plan sanitaire, nos infrastructures hospitalières ont connu de nettes améliorations avec un relèvement conséquent du plateau technique. Toute chose qui renforce l’espoir dans la conduite de notre politique de santé.
Aussi, face à la pandémie de la Covid 19, le département de la Santé s’est- il montré proactif à travers une large campagne de sensibilisation afin de contenir la propagation du virus. D’énormes efforts ont été consentis dans le cadre de la réhabilitation, de la construction et de l’équipement des infrastructures sanitaires pour près de 17 milliards de francs CFA au titre de cette année.
Mes chers compatriotes,
Cette fête me donne également l’opportunité de saluer les avancées dans le domaine agricole, notamment dans le secteur du coton. Plus de 67 milliards ont été injectés pour le relèvement de ce domaine qui fait vivre 20% de la population malienne. Cet effort considérable à permis de revitaliser ce secteur, poumon économique de notre pays.
Dans le domaine des infrastructures les attentes de la population sont grandes. Toutefois, la politique de désenclavement du pays se maintient malgré les contraintes liées à la saison hivernale. Un vaste programme d’entretien et de construction des routes d’intérêt national, est en cours d’exécution à travers le pays pour une enveloppe de plus 23milliards sur financement du Fonds d’Entretien Routier.
Mes chers Compatriotes,
J’entends et comprends avec une attention particulière, les complaintes de certaines populations qui souffrent par endroit de l’absence de l’Etat pour diverses raisons. Plutôt que de se dérober, l’Etat met tout en œuvre au quotidien pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Cependant, il demeure évident que c’est seulement ensemble que nous pourrons relever le défi de la sécurité collective.
C’est le lieu, une fois de plus, d’inviter nos partenaires à une meilleure lecture de la situation du Mali, marquée par une crise multidimensionnelle profonde.
Avant de clore mon propos, j’adresse mes remerciements à toutes les forces internationales présentes au Mali et qui participent à l’effort de sécurisation de notre pays.
Cependant, leur engagement à nos côtés doit, de toute évidence, contribuer à la résolution durable des problématiques sécuritaires et servir de déclic pour notre résilience.
C’est à ce seul prix que l’assistance internationale aura tout son sens.
Chers compatriotes,
Les défis qui assaillent notre pays nous interpellent tous sans exception.
Faisons donc en sorte que le Mali soit fier de nous tous à l’heure du bilan de l’histoire.
Vive le Mali uni et prospère!
Qu’Allah bénisse le Mali et protège et les Maliens !

Mali : Lancement du 12ème programme de stage de formation professionnelle de l’APEJ

Bamako, 21 septembre (AMAP) Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Choguel K. Maïga a lancé lundi au Centre international de Conférences de Bamako (CICB), le 12ème programme de stage de formation professionnelle de l’APEJ concernant 2.000 jeunes, a constaté l’AMAP.

C’était en présence de plusieurs personnalités parmi lesquelles des membres du gouvernement dont le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Bakary Doumbia, des membres du corps diplomatique et de la société civile ainsi que de nombreux jeunes.

Le Chef du gouvernement a saisi l’occasion pour déclarer que l’emploi des jeunes est une question transversale et une des priorités des autorités de la Transition.

Choguel Kokalla Maïga a invité tous les acteurs à un sursaut national pour la réussite de la Transition. Le virage amorcé doit être accompagné, soutenu, a conclu le Premier ministre.

Pour le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, cette volonté politique est une opportunité, une chance à saisir, avant de souligner que la question de l’emploi est un enjeu horizontal.

Les 2000 jeunes sélectionnés se sont engagés à suivre le programme avec dévouement, don de soi, assiduité et ponctualité. Ils ont compris à la suite du maire et du ministre que leur avenir est ici. C’est ici que chacun compte, c’est ici que toutes les portes nous sont ouvertes, a affirmé le porte-parole parole des stagiaires, Fousseini Kondé.

Ce programme de formation Professionnelle interrompu depuis quelques années, a déjà outillé plus de 43. 000 jeunes diplômés depuis sa création.

Etablissement Public à caractère Administratif doté de la personnalité juridique et de l’autonomie de gestion, l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes a été créée par la Loi n°03-031 du 25 août 2003. Le Décret N°03- 380/P-RM du 19 septembre 2003 fixe son organisation et les modalités de son fonctionnement. L’Agence dont les activités ont démarré le 24 février 2004 a pour mission de concourir à la création d’emploi pour les jeunes, hommes et femmes de 15 à 40 ans, en milieu rural ou urbain, résidants ou expatriés en facilitant leur accès au marché du travail et au crédit.

KM (AMAP)

Education : Pose de la première pierre de la Bibliothèque Universitaire Centrale

Bamako, 20 septembre (AMAP) Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga a présidé vendredi à la cité universitaire de Badalabougou, au lancement de la Bibliothèque Universitaire Centrale couplé à celui des travaux de sécurisation des Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) du Mali, a constaté l’AMAP.

C’était en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Amadou Kéita, Mamadou Djibo, du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique de l’innovation de la République du Niger, du Doyen du corps diplomatique, l’Ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri, des Recteurs, de responsables des syndicats d’enseignants, des élèves et étudiants, du maire de la Commune V, Amadou Ouattara.

La nouvelle bibliothèque s’étendra sur une superficie de 18.000 mètres carrés pour un coût global de 9 milliards 500 millions de francs CFA pour un délai d’exécution de 36 mois.

Elle sera bâtie sur une superficie de 18 153, 2 m² et comprendra le département des activités culturelles, le département des services publics, le département des services administratifs, le département des services scientifiques, le département des services techniques, l’exposition des livres, la guérite et l’aménagement de la cour.

La bibliothèque sera dotée d’une architecture majestueuse qui s’inscrit dans une démarche écologique et sahélienne et offrira à ses visiteurs des collections variées dans tous les domaines.

Quant aux travaux de sécurisation des Institutions d’Enseignement Supérieur qui coûteront 2,4 milliards de francs CFA, consisteront à la construction et à l’installation sur les campus universitaires, de postes de sécurité, de guérites, de caméras, de lampadaires, ils.

Ces actes sont posés, précise le Pr Amadou Kéita, conformément aux recommandations du forum sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire.  Selon le Pr Amadou Kéita, l’objectif de la bibliothèque universitaire centrale sera de rendre plus performant l’espace universitaire malien. « Ce véritable lieu de convivialité serait un atout considérable pour le monde universitaire et estudiantin. Les enseignants chercheurs et les étudiants viendront chercher le savoir et le savoir-faire », a déclaré le Pr Amadou Kéita.

Le Premier Ministre a, pour sa part, fait savoir que l’enseignement occupe une place de choix dans le développement des Nations, et qu’aucun peuple ne peut se développer sans un enseignement de qualité. De ce fait, insiste le Premier ministre, nous avons l’obligation de rehausser le niveau de l’enseignement dans notre pays, a déclaré le Premier ministre.

« Cette bibliothèque, qui possède des collections variées dans tous les domaines, permettra d’améliorer les conditions de travail, d’études des étudiants et enseignants-chercheurs », a indiqué Choguel.

L’occupation illégale du domaine universitaire et son accaparement par les prédateurs fonciers a été dénoncé par le ministre Amadou Kéita, le secrétaire général du Snesup et le secrétaire général de l’AEEM, qui ont demandé au Premier ministre de tout mettre en œuvre pour trouver une situation idoine à cette question.

Suite à cette requête, le Premier ministre a instruit au ministre chargé des Domaines de prendre dans les meilleurs délais les dispositions idoines pour que désormais la vocation première du domaine universitaire légalement affecté reste comme telle.

 KM (AMAP)

Communiqué finale de la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO (Accra,16 septembre 2021)

  1. La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté

Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie, en Session

Extraordinaire, le 16 septembre 2021 à Accra, République du Ghana, sous la

présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la

République du Ghana, Président en exercice de la Conférence, afin de faire le

point de l’évolution de la situation politique en République de Guinée. Les Chefs

d’Etat ont également examiné les derniers développements de la Transition en

République du Mali.

 

  1. Etaient présents à cette session, les Chefs d’Etat et de Gouvernement

ci-après, ou leurs représentants dûment mandatés :

  1. E. M. Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso ;
  2. E. M. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire ;
  3. E. M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du

Ghana ;

  1. E. M. Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée

Bissau ;

S.E.M. Georges Manneh WEAH, Président de la République du Libéria ;

S.E.M. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger ;

  1. E. M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal ;
  2. E. M. Julius Maada BIO, Président de la République de Sierra Leone ;
  3. E. M. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise ;

S.E.M. Yemi OSINBAJO, Vice Président de la République Fédérale du Nigéria ;

  1. E. M. Aurélien AGBENONCI, Ministre des Affaires Etrangères et de la

Coopération de la République du Bénin ;

  1. E. M. Filomena MENDES GONÇALVES, Ministre à la Présidence du Conseil des

Ministres de la République du Cabo Verde ;

S.E.M. Mamadou TANGARA, Ministre des Affaires Etrangères, de la

Coopération Internationale et des Gambiens de l’Extérieur de la République

de Gambie.

 

  1. Était également présent, S.E.M. Jean-Claude Kassi BROU, Président de la

Commission de la CEDEAO. Ont également participé à cette session, S.E.M.

Goodluck JONATHAN, Ancien Président de la République Fédérale du Nigéria

et Médiateur de la CEDEAO en République du Mali ; et S.E.M. Mahamat Saleh

ANNADIF, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour

l’Afrique de l’Ouest.

 

  1. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris note du Rapport de la

Mission de haut niveau dépêchée en République de Guinée le 10 septembre

2021, à la suite de la Session extraordinaire de la Conférence tenue le 8

septembre 2021 par visioconférence. Ils ont également pris note du rapport de

suivi de la transition politique en République du Mali présenté par le Médiateur,

S.E.M. Goodluck Ebele JONATHAN.

 

  1. Ils ont salué la qualité des rapports soumis ainsi que la pertinence des

recommandations qui y sont contenues.

  1. A l’issue de ses délibérations, la Conférence a entériné les principales

recommandations contenues dans le rapport de la Mission.

 

Sur la Situation politique en République de Guinée

  1. La Conférence réitère sa ferme condamnation du coup du 5 septembre

2021 et réaffirme son exigence pour la libération immédiate et sans condition

du Président Alpha Condé. Elle rappelle encore qu’elle tient les membres du

Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) pour

responsables individuellement et collectivement de l’intégrité physique du

Président Alpha Condé.

 

  1. La Conférence a été informée de la situation socio-politique présente en

République de Guinée et de l’apparent engagement du Comité National de

Rassemblement et de Développement (CNRD) à œuvrer pour un retour rapide

de l’ordre constitutionnel. Elle a également noté la décision du CNRD d’engager

des consultations avec l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux sur

la situation socio-politique en République de Guinée. La Conférence s’est

fortement préoccupée de la résurgence des coups d’Etat après ceux du Mali en

2020 et 2021.

 

  1. Après examen du Rapport et délibérations, la Conférence décide de ce qui

suit :

  1. le maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de la

CEDEAO jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel ;

  1. la tenue, dans un délai de six (6) mois, des élections présidentielle et

législatives pour la restauration de l’ordre constitutionnel en République

de Guinée ;

  1. la mise en œuvre des sanctions ciblées conformément aux protocoles de

la CEDEAO, impliquant l’interdiction de voyage des membres du CNRD

ainsi que des membres de leur famille et le gel de leurs avoirs financiers ;

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  1. l’appui de l’Union Africaine, de l’Union européenne, des Nations Unies, et

des partenaires multilatéraux et bilatéraux pour la mise en œuvre

desdites sanctions;

  1. l’interdiction aux membres du CNRD d’être candidats à l’élection

présidentielle ;

  1. l’accompagnement de la CEDEAO dans la résolution rapide de la crise et

la préparation des élections ;

 

  1. La Conférence appelle l’Union Africaine, les Nations Unies ainsi que les

partenaires au développement à endosser les décisions prises et à

accompagner la restauration de l’ordre constitutionnel en République de

Guinée.

 

  1. Les membres de la conférence ont demandé au Président en exercice de

visiter les Républiques de Guinée et du Mali dès que possible afin de notifier en

personne les décisions de la Conférence.

 

  1. La Conférence décide de rester saisie de cette question.

Sur l’évolution de la transition politique en République du Mali.

 

  1. La Conférence demeure très préoccupée par la lenteur dans la

préparation des élections prévues en République du Mali pour fin février 2022.

  1. La Conférence réitère sa demande pour un respect strict du calendrier de

la transition devant conduire à la tenue effective des élections dans le délai non

négociable de février 2022. A cet effet, la Conférence demande aux autorités de

la transition de soumettre au plus tard à la fin du mois d’octobre 2021, le

chronogramme devant conduire aux étapes essentielles pour les élections de

février 2022. Elle insiste que seules les réformes nécessaires pour la tenue des

élections à la date indiquée devraient être mises en œuvre.

 

  1. La Conférence décide de sanctions ciblées contre tous ceux dont les

actions impactent négativement sur le calendrier de la transition tel qu’arrêté

par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Ces sanctions

incluraient notamment l’interdiction de voyage pour ces personnes et leur

famille et le gel de leurs avoirs financiers. A cet effet, la Conférence demande au

Président de la Commission de la CEDEAO de compiler et soumettre la liste des

individus et groupes d’individus concernés.

 

  1. La Conférence condamne fermement les arrestations continues ainsi que

l’incarcération de leaders politiques et anciens dignitaires par les autorités de

la transition. Elle demande leur traitement judiciaire conformément à l’état de

droit et au respect des droits de l’homme.

 

  1. Au plan sécuritaire, la Conférence dénonce fermement la volonté des

autorités de la transition d’engager des compagnies de sécurité privées au Mali

et est très préoccupée par les conséquences certaines sur la détérioration de la

situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région.

 

Au titre du renforcement de la démocratie

  1. Tenant compte des développements récents dans la région, la Conférence

réaffirme que la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance est

essentielle pour le développement, la paix et la stabilité de la région. En

conséquence, la Conférence instruit le Président de la Commission à initier le

processus de réexamen du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne

gouvernance de 2001 afin de renforcer la démocratie, la paix, et la stabilité

dans notre région.

 

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement expriment leur profonde gratitude

à S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du

Ghana, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de

Gouvernement de la CEDEAO, pour son leadership dans la direction des affaires

de la Communauté.

 

Fait à Accra, le 16 septembre 2021

 

LA CONFERENCE

Communiqué du Conseil des Ministres du Mercredi, 15 Septembre 2021

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 15 septembre 2021, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Colonel , Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de textes ;
– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté :

a. des projets de textes relatifs à la ratification de l’Accord de prêt signé à Lomé, le 30 juillet 2021, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Ouest Africaine de Développement, pour le financement partiel du Projet d’Aménagement de la voie de contournement de l’Aéroport de Mopti Ambodédjo et de voies urbaines dans la ville de Sévaré.

Par cet accord, la Banque Ouest Africaine de Développement accorde au Gouvernement de la République du Mali un prêt d’un montant de 15 milliards de francs CFA.

Le Projet, objet du présent financement, s’inscrit dans le cadre du rehaussement de la qualité des infrastructures routières des villes de l’intérieur du Mali.

Sa réalisation contribuera à l’amélioration des conditions de transport, de la sécurité et de la qualité de vie des populations de la Région de Mopti.

b. des projets de textes relatifs à la ratification de l’Accord de prêt signé à Lomé, le 30 juillet 2021, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Ouest Africaine de Développement, pour le financement partiel de la tranche prioritaire du Projet d’Aménagement du tronçon urbain de la route nationale n°27, Bamako-Koulikoro.

Par cet Accord, la Banque Ouest Africaine de Développement accorde au Gouvernement de la République du Mali un prêt d’un montant de 15 milliards de francs CFA destiné au financement de la tranche prioritaire de l’aménagement de la section Rond-point du Grand Hôtel-Carrefour Banconi du tronçon urbain de la route Bamako-Koulikoro.

La réalisation de ce projet permettra d’améliorer la mobilité des usagers de la route Bamako-Koulikoro.

2. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de la convention de cautionnement de l’Etat pour le développement d’un projet de centrale électrique photovoltaïque à Ségou de 33 Méga Watts crêtes.

Dans le cadre du renforcement des capacités de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique, le Gouvernement a signé avec la Société Scatec Solar West Africa un contrat de concession pour le développement, le financement, la construction et l’exploitation d’une centrale solaire à Ségou d’une puissance de 33 Méga Watts crêtes.

Le contrat de concession prévoit la mise en place d’une convention de cautionnement et de garantie partielle de risques afin de garantir les engagements de paiement souscrits par la société Energie du Mali.

Le présent projet de décret est adopté dans ce cadre. Il approuve la convention de cautionnement de l’Etat à compter de la date de démarrage des travaux de construction de la centrale.

3. Sur le rapport du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret déterminant les modalités de transposition dans la grille unifiée des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des Collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires.

L’Ordonnance n°2021-003/PT-RM du 16 juillet 2021 portant grille unifiée des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des Collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires a été adoptée en vue d’assurer l’équité de traitement des agents publics.

Le projet de décret est initié en application des dispositions de l’article 2 de l’ordonnance du 16 juillet 2021. Il fixe les modalités de transposition des fonctionnaires et agents de l’Etat et des Collectivités territoriales dans la nouvelle grille unifiée.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

Le ministre de la Santé et du Développement social a présenté au Conseil des Ministres l’évolution de la situation épidémiologique et de la maladie à Coronavirus marquée, notamment, par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, a réitéré son appel au respect strict des mesures barrières par le personnel de l’Administration et les populations et au renforcement de la vigilance des autorités sanitaires.

Bamako, le 15 septembre 2021
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Mahamadou DAGNO
Chevalier de l’Ordre national

HCME : Ouverture des travaux de la 7è conférence nationale

Bamako, 15 septembre (AMAP) L’ouverture des travaux de la 7è conférence nationale du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), a été présidée mardi au Centre international de conférences de Bamako (CICB), par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, sous le thème : « Le rôle et place des Maliens de l’extérieur dans la refondation de l’État », a constaté l’AMAP.

C’était en présence du ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyène, du président sortant de l’organisation, Habib Sylla, des élus, des invités de marque et des délégués venus de 77 pays à travers le monde.

Les travaux vont porter sur la relecture des statuts et règlement intérieur du HCME, l’examen du rapport d’activités de 2016- 2020 et l’élection d’un nouveau président de l’organisation regroupant une grande partie de nos compatriotes établis à l’extérieur.

Dans son discours, Dr Choguel Kokalla Maïga a invité les membres du HCME à se donner la main pour bâtir les grandes réformes entamées par notre pays. «Je voudrais vous transmettre les salutations fraternelles du colonel Assimi Goïta, président de la Transition. Je vous encourage à avoir le Mali dans le cœur, à vous unir car c’est dans l’union que vous réaliserez des actions durables», a déclaré le chef du gouvernement qui a salué le président Habib Sylla pour sa sagesse dans la gestion des différentes crises.

Pour le Premier ministre, le Mali dispose d’une diaspora pleinement engagée. «Ils ont toujours répondu favorablement à l’appel du Mali. En 2012, vous avez été le premier à répondre à l’effort de guerre », a-t-il témoigné, ajoutant que le thème de la rencontre est très pertinent.

« Notre pays doit compter sur l’engagement de tous ses fils, c’est pourquoi nous avons adopté un décret portant détermination du statut des Maliens établis à l’extérieur et de migrants de retour», a indiqué Dr Choguel Kokalla Maïga.

Le Premier ministre a donné l’assurance de poursuivre les efforts de la réforme pour permettre à nos compatriotes de l’extérieur de jouer pleinement leur rôle dans notre pays au niveau économique social et culturel.

Pour sa part, le ministre Alhamdou Ag Ilyène a exprimé sa satisfaction pour le choix de la thématique qui évoque les 4 axes prioritaires de la Transition, à savoir le renforcement de la sécurité, les reformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales et la lutte contre l’impunité. Il a annoncé qu’une réflexion est lancée pour arrêter la migration irrégulière qui tue chaque année des centaines de jeunes. «Nous sommes tous interpellés pour mettre un mécanisme en vue de mettre fin à cette pratique», a lancé Alhamdou Ag Ilyène.

Le président Habib Sylla a fait l’historique du HCME avant de saluer l’accompagnement des plus hautes autorités. « Trente après, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur a grandi, mûri. Il est présent dans 77 pays à travers le monde. Reconnu d’utilité publique, il a participé à tous les combats pour la liberté et la dignité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, pour le développement économique, social et culturel du pays », a détaillé Habib Sylla, précisant que les travaux de cette conférence visent également à bien structurer le HCME, et cela conformément à l’esprit de la 6ème conférence ordinaire de l’organisation.

AS/KM (AMAP)

Covid-19 au Mali : Quelque 14.188 guérisons, 543 décès sur 14.991 cas positifs enregistrés

Bamako, 15 septembre (AMAP) Quelque 14.188 guérisons, 543 décès sur 14.991 cas positifs enregistrés avec les 7 nouveaux cas découverts mardi au Mali, a appris l’AMAP de source officielle.

L’Institut de santé publique (ISP) précise que les 7 nouveaux cas ont été enregistrés dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso Mopti et dans les Communes IV, V et VI du district de Bamako avant de déclarer que 322 personnes- contact font l’objet d’un suivi régulier.

Les services sanitaires invitent enfin les populations à rester sereines, à se faire vacciner et à respecter les autres mesures de prévention.

KM (AMAP)

Bankass : Un agent de l’ONG « Première urgence » enlevé au CSCOM de la commune de Diallassagou

Bankass, 13 septembre(AMAP) Un agent de l’ONG  « Première urgence » en mission à Diallassagou a été enlevé par des individus armés non identifiés, le jeudi 9 septembre aux environs de 16 heures au CSCOM, a appris l’AMAP de source locale.

Selon notre source l’agent de l’ONG enlevé était en mission avec son chauffeur qui a garé la voiture devant le CSCOM avant d’aller regagner ses amis en ville.

Notre source précise que les hommes armés qui sont venus au CSCOM trouver l’agent en train de travailler avec son ordinateur, l’ont enlevé avec sa voiture sans son chauffeur et ce dernier alerté a pris le chemin pour Diallassagou.

En rappel, c’est la 2ème fois que les agents de l’ONG Première urgence qui intervient dans le domaine de la santé, sont enlevés dans cette localité du centre.

AKG/KM (AMAP)

Ansongo : Deux cas suspects de choléra détectés

Ansongo, 14 septembre (AMAP) Deux cas suspects de choléra ont été détectés à Ansongo, dans la Région de Gao, a appris l’AMAP de source officielle.

L’information a été donnée samedi par le ministère de la Santé et du Développement social, dans un communiqué rendu public.

« Les deux cas suspects ont été notifiés le 8 septembre courant dans le district sanitaire d’Ansongo, région de Gao », annonce le ministère précisant que les deux prélèvements sont revenus positifs au vibrion cholérique 01.

Le ministère assure également que les équipes techniques ont procédé à l’isolement des cas et leurs prises en charge, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le département en charge de la Santé invite les populations au strict respect des mesures d’hygiène et à se faire consulter dans les établissements de santé en cas de diarrhée et/ou de vomissement. Assurant également que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour lutter contre l’épidémie en collaboration avec les partenaires techniques et financiers.

Pour rappel, en 2011, notre pays avait connu une autre épidémie de choléra qui avait fait soixante-cinq (65) décès, selon les données officielles.

SS/KM (AMAP)

Macina : Cinq soldats maliens tués dans une attaque terroriste

Bamako, 13 septembre (AMAP) Cinq (5) soldats maliens ont été tué dimanche dans une attaque perpétrée contre des hommes armés non identifiés lourdement armés, dans la localité de Manidjè- Kolongo, dans le Cercle de Macina, a appris l’AMAP de source sécuritaire.

Notre source précise également que les assaillants ont brûlé cinq véhicules des forces loyalistes qui ont riposté énergiquement en tuant trois terroristes et détruisant 3 de leurs véhicules.

Selon notre source, des hommes armés non identifiés ont attaqué dans les environs de 11H 45 une patrouille des Forces armées maliennes (FAMa), dans la localité de Manidjè/Kolongo, faisant 5 morts du côté des forces loyalistes avant de brûler 5 de leurs véhicules.

Un renfort a été dépêché pour ratisser les lieux afin de neutraliser d’éventuels terroristes et retrouver leurs complices selon notre source.

KM (AMAP)

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