Toguéré Coumbé : Une ville martyre aux confins du cercle de Tenenkou, dans le Centre du Mali

Les amalgames et les stigmatisations ont contribué à opposer les communautés

Tenenkou, 30 sept (AMAP) Toguéré Coumbé, commune rurale, située à 70 km au nord-est de Ténenkou (dans le Centre du Mali), est composée de 33 villages pour une population estimée à plus de 30.000 âmes. La commune qui, dans le nouveau découpage territorial, doit être érigée en cercle est l’une des plus touchées par la crise sécuritaire qui frappe le Cercle de Ténenkou depuis 2012.

Dans la ville de Toguéré Coumbé, chef-lieu de la commune, vivent majoritairement deux communautés qui cohabitaient en parfaite symbiose depuis belle lurette. Il s’agit des Peulhs éleveurs et des Bozos pêcheurs. Symbole de cette intégration réussie selon un sage de cette localité, qui a préféré garder l’anonymat, « bon nombre de Bozos de Toguéré Coumbé parlent couramment la langue peule ».

Mais la crise sécuritaire, à travers les amalgames et les stigmatisations, a contribué à opposer ces deux communautés. Le point culminant de cette crise à Toguéré Coumbé a été le blocus imposé à la ville par les groupes armés, après de présumées exactions contre des civils peuls dans la ville de Toguéré en 2018. La majorité des peuls, par peur de représailles, ont quitté la localité avant le blocus qui a duré plus d’une année. Le blocus a fortement affecté cette plaque tournante de l’économie locale puisque Toguéré est une zone agropastorale par excellence, très riche en poissons et en bourgou (pâturage).

Les communautés, qui étaient restées dans la ville, en très grande majorité des Bozos, étaient privées de foires hebdomadaires, de champs, de pêches pendant une longue période. Cette situation a poussé de milliers d’habitants à fuir la ville à pied, surtout nuitamment, pour échapper à la vigilance des groupes armés. La ville s’était peu à peu vidée de ses habitants, devenant une ville fantôme. « Seules les personnes âgées et les femmes étaient restées », nous a confié un habitant de Toguéré Coumbé.

La ville ne tenait que grâce à l’aide humanitaire de l’État qui était assurée, en son temps, par les forces spéciales et les soldats présents sur place pendant cette période. Le tout dans des conditions dantesques. Ce supplice, qui a duré plus d’une année, a connu son épilogue en août 2019, après la visite de l’ex-Premier ministre, Dr Boubou Cissé à Ténenkou.

La levée du blocus, qui avait été confirmée par les forains de retour de Toguéré le 6 août 2019, avait suscité au sein des populations d’énormes espoirs. Des espoirs entretenus par le retour presque à la normale, avec la reprise des activités économiques, culturelles et sportives. Mais ce début d’embellie a vite été douché par le retrait de l’Armée malienne de ses positions à Toguéré Coumbé, le 13 février 2020, laissant sur place la population complètement désemparée. Prises de panique, bon nombre de personnes, par peur des représailles pour collaboration avec l’armée, étaient montées à bord des véhicules militaires pour se réfugier à Diondiori, localité située à 25 km de Ténenkou. D’autres, par leurs propres moyens, ont quitté la ville.

Ce départ de l’armée a laissé le champ libre aux groupes armés qui sont, depuis lors, les maîtres des lieux, imposant ainsi leurs règles aux populations. À Toguéré Coumbé, de nos jours, les services sociaux de base sont absents. Le sous-préfet de la localité est basé à Ténenkou. Toutes les écoles sont fermées depuis plusieurs années. Rares sont les ONG qui osent s’aventurer dans cette zone. Les groupes armés réglementent la vie quotidienne. Les évènements sociaux tels que les mariages, les baptêmes sont strictement encadrés.

Interdiction pour les femmes de sortir sans la tenue noire qu’on appelle ici Boumbassi. Cette tenue est devenue un passeport pour se rendre en ville. Toute transgression est sanctionnée par des coups de fouet. Plus de musique dans la rue pour les jeunes, ni de football. Les litiges sont tranchés par les groupes armés qui imposent leur diktat aux populations traumatisées. Symbole de la peur suscitée par les groupes armés, en 2020 lors des élections législatives du 29 mars et 19 avril, les populations ont refusé de voter par crainte de représailles des maîtres des lieux.

Malgré quelques médiations entamées en mai 2020 par le comité de veille pour la paix à Ténenkou, sous l’égide du chef de village de Ténenkou et non moins chef de tous les villages du Massina, beaucoup de citoyens de Toguéré Coumbé réfugiés à Diondiori et un peu partout dans le cercle hésitent à rentrer.

Aujourd’hui, la ville de Toguéré Coumbé est entièrement coupée du reste du monde puisque les installations téléphoniques ont été sabotées, les plaques solaires emportées, selon plusieurs témoignages. Le seul moyen pour communiquer avec les gens de Toguéré, c’est à l’ancienne, c’est-à-dire écrire une lettre ou envoyer un message verbal par l’intermédiaire des forains.

Le coût de la vie a pris l’ascenseur dans la ville.

Les populations de Toguéré Coumbé attendent impatiemment une action de l’État pour les délivrer du joug des groupes armés qui sont en train de faire précipiter la localité dans les ténèbres de l’obscurantisme.

 

La Rédaction

 

Education : Le calendrier de la rentrée 2021-2022 publié

Bamako, 30 septembre (AMAP) La date de la rentrée scolaire 2021-2022 des établissements de l’éducation préscolaire et spéciale, des enseignements fondamental, secondaire général et technique et professionnel, a été fixée au 1er novembre 2021, a appris l’AMAP de source officielle.

L’information a été rendue publique mercredi par le ministère de l’Éducation nationale dans un communiqué qui précise que le premier trimestre de l’année scolaire s’étendra du 1er novembre 2021 au 25 janvier 2022.

Le même communiqué précise que les congés de fin du premier trimestre auront lieu entre le 26 janvier au samedi 29 janvier 2022 et que le deuxième trimestre est prévu du lundi 31 janvier 2022 au mardi 26 avril 2022 inclus.

« Les congés de fin du deuxième trimestre se dérouleront entre le mercredi 27 avril au samedi 30 avril 2022. Le troisième trimestre aura lieu entre le 2 mai au jeudi 30 juin 2022. Les grandes vacances scolaires 2021-2022 pour ces établissements sont prévues pour le 1er juillet au 15 septembre 2022 » selon le communiqué.

Quant aux établissements secondaire agro-pastoral, ils effectueront leur rentrée scolaire 2021-2022 aussi le 1er novembre 2022. Le premier trimestre est prévu du 1er novembre au 25 janvier 2022. Les congés de fin du premier trimestre auront lieu du 26 janvier au 29 janvier 2022. Le deuxième trimestre s’effectuera entre le 31 janvier 2022 au 26 avril 2022. Les grandes vacances 2021-2022 de ces établissements sont programmées pour le27 avril 2022 au 10 juin 2022.

SYW/KM (AMAP)

Covid-19 au Mali : Onze (11) nouveaux cas enregistrés mercredi

Bamako, 30 septembre (AMAP) Les services sanitaires ont enregistré onze (11) nouveaux positifs à la Covid-19, portant le nombre total de la contamination au Mali à 15.194 dont 14.296 guérisons et 548 décès, a appris l’AMAP de source officielle.

L’Institut de santé publique (ISP) précise que les 11 nouveaux cas ont été enregistrés dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et dans les CI, CII et CV du district de Bamako avant de déclarer que 319 personnes- contact font l’objet d’un suivi régulier.

Les services sanitaires invitent enfin les populations à rester sereines, à se faire vacciner et à respecter les autres mesures de prévention.

KM (AMAP)

Le Premier ministre malien de retour de l’ONU a été reçu par le président de la transition

Des centaines de Bamakois sont venus accueillir Dr Choguel Kokalla Maïga

Par Issa DEMBÉLÉ

Bamako, 29 sept (AMAP) Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, est revenu, mardi, des États-Unis, où il a pris part à la 76è session de l’assemblée générale des Nations unies. Après un accueil populaire à l’aéroport de Bamako, il s’est rendu au Palais de Koulouba pour faire le compte rendu de la mission au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Le message que le chef du gouvernement a livré, samedi, à la tribune des Nations unies à New York a été positivement commenté par nos compatriotes, éprouvés par une crise qui dure depuis plus de neuf ans malgré la présence des forces étrangères au Mali. «J’avais été chargé de transmettre les sentiments profonds et le message du peuple malien», a expliqué Dr Choguel Kokalla Maïga qui peut se targuer d’avoir réussi sa mission.

À la presse, le chef du gouvernement est revenu sur les grandes lignes du discours prononcé à New York. Il a, en effet, réitéré la gratitude du gouvernement et du peuple malien aux Nations unies et à tous nos partenaires pour leur accompagnement constant. Il a rassuré nos partenaires traditionnels sur le respect de tous les engagements pris en matière de lutte contre le terrorisme.

Le Premier ministre a, également, tenu à signifier à la communauté internationale la volonté du peuple malien d’exercer sa liberté d’État souverain dans ses prérogatives en matière de défense et de sécurité. Cette voix souveraine du Mali, en quête d’autonomie et d’indépendance, a ainsi été entendue aux quatre coins du monde. A-t-elle été comprise ? Le Premier ministre l’espère. Mais surtout, il souhaite que nos compatriotes, de tous bords, soient davantage soudés et se tiennent « débout comme un seul homme pour faire face au défi sécuritaire ».

PAS DE SENTIMENT ANTI-FRANÇAIS – Dr Choguel Kokalla Maïga a, une fois de plus, assuré qu’il n’existe pas de sentiment anti-Minusma ou anti-français au Mali, dont le peuple n’a d’ailleurs « jamais été et ne sera jamais un peuple ingrat ». Seulement, il existe un profond désir de paix et une soif de sécurité qui font échos à l’exigence d’efficacité des instruments et mécanismes politiques et militaires mis en place et qui font paradoxalement du Mali un pays surmilitarisé, mais très vulnérable face au terrorisme.

Le Premier ministre a, par ailleurs, porté aux Nations unies l’ambition des autorités de la Transition de construire un Mali Kura (Mali nouveau). Aussi, a-t-il expliqué à ses interlocuteurs, que cette Transition se veut surtout de rupture, d’exemplarité et porte l’espoir de guérir le Mali des maux qui l’assaillent, dont l’instabilité politique chronique, la corruption, l’insécurité. «Rien ne saura nous dévier de notre devoir et de nos engagements envers la Nation et le peuple malien», a martelé le chef du gouvernement.

Cette audience a, aussi, permis au Premier ministre de rendre compte des contacts qu’il a eus aussi bien à New York qu’à Paris, avec un certain nombre de personnalités. Dr Choguel Kokalla Maïga a, également, partagé avec le chef de l’État son analyse de la situation politique.

En retour, le colonel Assimi Goïta a instruit le chef du gouvernement de son analyse de la situation géopolitique et militaire. « Ce qui est retenu, c’est que nous devrons avoir chevillés au corps et à l’âme les intérêts supérieurs de notre peuple. C’est le peuple et Dieu, nos soutiens avant tout», a confié le Premier ministre.

Il n’a, par ailleurs, pas souhaité faire de commentaires sur les déclarations des officiels français. «Nous leur avons dit, en tête-à-tête, ce que nous pensons de la situation. Je crois que les discussions vont continuer aux niveaux les plus appropriés».

IS/MD (AMAP)

Accès universel à l’information : Une journée pour promouvoir « le droit de savoir »

Bamako, 28 sept (AMAP) Le monde célèbre, le 28 septembre, la Journée internationale de l’accès universel à l’information adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies, dans sa résolution 74/5 du 15 octobre 2019.

Depuis cette date, cette journée est célébrée par plusieurs organisations de la société civile et instances gouvernementales à travers le monde.

L’accès universel à l’information pose le défi du droit pour chaque personne. Celui de rechercher, de recevoir et de communiquer des informations. Ce droit fait partie intégrante du droit à la liberté d’expression. Les médias jouent un rôle crucial à cet égard, en informant le public sur les questions d’intérêt général, mais ils dépendent eux-mêmes de leurs propres capacités à pouvoir rechercher et recueillir des informations. Par conséquent, le droit d’accès universel à l’information est intimement lié au droit de la liberté de la presse.

En 2021, le thème retenu est « le droit de savoir : construire en mieux avec le droit d’accès à l’information ». Cette journée soulignera l’importance d’élargit l’accès aux lois sur l’information et de les mettre en application dans le monde entier afin de reconstruire des institutions solides pour le développement durable et défendre la vision de l’information comme bien public, contribuant ainsi à renforcer la coopération internationale dans le domaine de la mise en œuvre du droit à l’information en tant que droit fondamental.

L’objectif principal est d’accélérer les solutions durables visant à atteindre la cible 10 de l’ODD 16 (mesurée par l’indicateur 2, relatif à l’accès public à l’information). En mobilisant les gouvernements, la société civile et les populations pour qu’ils s’approprient et contribuent à la réalisation de cet objectif de développement durable, notamment en ce qui concerne la mise en place d’institutions efficaces, responsables et inclusives à tous les niveaux.

SS/MD (AMAP)

Mali : Cinq morts dans une attaque terroriste vers Nara (Ouest)

Bamako, 28 sept (AMAP) Une attaque terroriste contre un convoi d’une entreprise minière sécurisée par les Forces armées maliennes (FAMa) a fait, mardi, cinq morts et quatre personnes blessées, a appris l’AMAP de source officielle.

Selon un communiqué des FAMA, « 11 portes chars ont été brûlés », lors de cette attaque survenue vers 8h30 à Sebabougou et Kwala, dans la Région de Nara, (Ouest) à 188 km environ de Bamako, la capitale.

En juillet dernier, une attaque terroriste avait visé, à Kwala, l’entreprise d’Assainissement, de travaux de transport et de maintenance (ATTM) et la China national overseas engineering corporation (Covec), la société chargée de l’exécution des travaux du tronçon Kwala-Nara, rappelle l’Armée.

Au cours de cette attaque, trois Chinois et deux Mauritaniens travaillant pour les deux entreprises avaient été enlevés par les assaillants.

MT/MD (AMAP)

Covid-19 au Mali : Les services sanitaires ont enregistré seulement 2 cas lundi

Bamako, 28 septembre (AMAP) Les services sanitaires ont enregistré seulement deux (2) cas lundi, portant le nombre total de la contamination au Mali à 15.163 dont 14.271 guérisons et 547 décès, a appris l’AMAP de source officielle.

L’Institut de santé publique (ISP) précise que les 2 nouveaux cas ont été enregistrés dans la région de Kayes  et en CII du district de Bamako avant de déclarer que 385 personnes- contact font l’objet d’un suivi régulier.

Les services sanitaires invitent enfin les populations à rester sereines, à se faire vacciner et à respecter les autres mesures de prévention.

KM (AMAP)

Allocution du Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga à la Tribune des Nations Unies…

Monsieur le Président de l’Assemblée générale,
Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais, avant tout propos, vous adresser les salutations fraternelles du peuple africain du Mali et celles du Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA.
Je voudrais également, en leur nom et en mon nom propre, vous adresser, Monsieur le Président, les chaleureuses félicitations de la délégation du Mali pour votre brillante élection à la présidence de cette 76ème session de l’Assemblée générale.
Je félicite également votre prédécesseur, S.E.M. Volkan BOZKIR, de la République de Turquie, pour la manière remarquable avec laquelle il a dirigé les travaux de la 75ème session de l’Assemblée.
Qu’il me soit permis également de réitérer à notre Secrétaire général, M. António GUTERRES, notre haute appréciation des efforts louables qu’il continue de déployer pour la réalisation des nobles objectifs de notre Organisation commune.
Monsieur le Président,
La 76ème session ordinaire de l’Assemblée générale s’ouvre fort opportunément sur le thème de l’espoir. L’espoir de renforcer notre résilience pour nous relever de la pandémie de la Covid-19, dans un esprit de responsabilité, de coopération et de solidarité. L’espoir d’un monde plus sûr, d’un monde de sécurité humaine. L’espoir que le Sahel retrouve la stabilité et redevienne un havre de paix et un pôle de croissance et de développement. L’espoir, enfin, de revitaliser l’Organisation des Nations Unies.
Le Mali souscrit pleinement à l’esprit et à la lettre de ce thème, qui résume parfaitement les idéaux de notre Organisation commune.
C’est une lapalissade d’affirmer que le Mali et les pays du Sahel sont, de nos jours, confrontés à l’hydre du terrorisme, à l’extrémisme violent et à l’instabilité. Cela dure depuis plus d’une décennie, avec le risque d’enlisement, de banalisation ou de lassitude, propres à détourner ces problématiques de l’agenda international.
A notre quotidien fait d’angoisses et de tragédies est venue s’ajouter la pandémie de la COVID-19, avec ses impacts négatifs sur l’économie et sur les conditions de vie de nos populations, déjà précaires du fait des défis économiques, politiques et humanitaires. Rarement, un pays ou une région aura été aussi durement éprouvé par l’empilement des crises plus que le Mali et les Etats du Sahel.
C’est dans ce contexte difficile que le peuple malien, après plusieurs mois de soulèvements populaires, a choisi une autre direction à notre pays et a placé tous ses espoirs dans le processus de Transition politique en cours et dont il est l’artisan principal.
Le Gouvernement de Transition que je dirige depuis le 11 juin 2021 comprend les représentants des forces vives du Mali. Fait notable, il comprend aussi, dans un souci d’inclusivité, des membres des Mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ainsi que des représentants des forces politiques et sociales de notre pays.
Aussitôt installés, nous avons travaillé ensemble à l’élaboration du Plan d’Action du Gouvernement de Transition, qui contient un ensemble de mesures dont la mise en œuvre va assurer la prise en charge des préoccupations majeures des populations éprouvées par la crise sécuritaire, politique, sanitaire et économique. Ce Plan d’Action Gouvernemental, adopté le 2 août 2021 par le Conseil National de Transition, organe législatif transitoire, s’articule autour de quatre axes prioritaires. Il est assorti d’un chronogramme d’exécution et d’un budget prévisionnel.
Le Premier Axe du Plan d’action du Gouvernement érige la sécurité au rang de priorité élevée. Il répond à l’aspiration profonde de notre peuple à la paix, à la quiétude, au vivre ensemble, à la cohabitation pacifique, à la cohésion sociale.
En effet, malgré les succès indéniables enregistrés par les Forces armées maliennes (FAMA) et leurs alliés, auxquels je rends hommage, les menaces entretenues par le terrorisme et les autres formes de banditisme et de criminalité transnational continuent, hélas, à endeuiller notre peuple au quotidien et à menacer les fondements de l’Etat.
De mars 2012 à ce 25 septembre 2021 où je m’adresse à vous du haut de cette auguste tribune, la situation de mon pays ne s’est guère améliorée, malgré le soutien international et la présence sur notre sol d’une Opération de paix de l’ONU, la MINUSMA, et des forces internationales : l’Opération française Barkhane, la Force européenne TAKUBA et la Force conjointe du G5 Sahel.
La situation continue progressivement de se détériorer, au point que des pans entiers du territoire national échappent au contrôle du Gouvernement. Mes concitoyens vivent sous l’emprise des Groupes armés terroristes dans le déni de leurs droits les plus élémentaires. Leur accès aux services de base demeure hypothétique en raison de la faible présence des services de l’Etat, consécutive à l’insécurité grandissante.
La MINUSMA dont je salue ici le courage et la contribution à la stabilisation du Mali, évolue dans cet environnement vulnérable avec tout ce que cela comporte comme menaces sur elle.
Face à cette situation préoccupante, le Gouvernement est régulièrement et fortement interpellé par les populations maliennes, de plus en plus exigeantes vis-à-vis des pouvoirs publics et des partenaires internationaux. S’il est établi que l’un des droits fondamentaux des populations est le droit à la sécurité, la garantie de celle-ci est, assurément, l’élément de légitimation de l’Etat aux yeux des citoyens.
Monsieur le Président,
Je fais ce rappel pour vous restituer l’exacte situation de calvaire qu’endurent les populations maliennes. Je le fais aussi pour nous convier, tous ensemble, à l’introspection, afin de changer de paradigme en matière de sécurité au Sahel.
Le Mali, comme vous le savez tous, accueille sur son territoire une Opération de paix des Nations Unies et je voudrais, à nouveau, rendre un hommage appuyé à toutes les femmes et à tous les hommes qui travaillent, sous la bannière de la MINUSMA, dans des conditions difficiles, souvent périlleuses, pour préserver la paix et pour protéger nos populations civiles.
Je rappelle que notre organisation commune, l’ONU, a été bien avisée en avril 2013, lorsqu’elle a décidé de déployer, fort opportunément, la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).
La résolution 2100 du 25 avril 2013 établissant la MINUSMA avait considéré, je cite, que : « la situation au Mali constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales » et a décidé, en conséquence, d’agir en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
Dans son paragraphe 16, la résolution 2100 a fixé comme mandat initial à la MINUSMA, entre autres, « d’appuyer les autorités de transition maliennes, pour stabiliser la situation dans les principales agglomérations, en particulier dans le nord du pays, et, dans ce contexte, écarter les menaces et prendre activement des dispositions afin d’empêcher le retour d’éléments armés dans ces zones ».
La résolution 2164 du 25 juin 2014 qui a renouvelé pour la première fois le mandat de la MINUSMA pour un an, a souligné, je cite : « …que le terrorisme ne peut être vaincu qu’à la faveur d’une démarche suivie et globale, fondée sur la participation et la collaboration actives de l’ensemble des États et organismes régionaux et internationaux, visant à contrer, affaiblir et isoler la menace terroriste… ». Fin de citation.
En conséquence, le paragraphe 12 de ladite résolution autorisait « la MINUSMA à utiliser tous les moyens nécessaires pour accomplir son mandat, dans les limites de ses capacités et dans ses zones de déploiement ». Elle lui enjoignait, en particulier, au titre du paragraphe 13 « d’étendre sa présence, notamment grâce à des patrouilles de longue portée, dans la limite de ses capacités, dans le nord du pays, au-delà des principales agglomérations, et en particulier dans les zones où les civils sont en danger ».
Monsieur le Président,
Huit ans après le déploiement de la MINUSMA, les extraits ci-dessus des résolutions de 2100 (2013) et 2164 (2014) sont d’une évidente et d’une brûlante actualité. Les populations maliennes sont exaspérées aujourd’hui devant les tueries de masse, les villages rasés de la carte et d’innocents civils fauchés, dont des femmes et des nourrissons souvent brûlés vifs.
Les Maliennes et les Maliens ont le net sentiment que la mission assignée à la MINUSMA a changé en cours de route, et notamment depuis 2015, suite à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, alors même que les défis qui ont justifié son déploiement sont restés constants.
En effet, contrairement aux attentes du peuple malien, l’environnement notoirement terroriste dans lequel la MINUSMA a été déployée en 2013 s’est dégradé continuellement. Au fil du temps, il s’est même métastasé, car les Groupes armés terroristes qui ont envahi près des deux tiers de notre territoire national en 2012 ont été dispersés sans jamais être anéantis. Ils se sont reconstitués et se sont renforcés.
C’est dans ce contexte de menace préoccupante que l’armée française, à travers l’Opération SERVAL d’abord et, ensuite, l’Opération Barkhane, a été autorisée à mener, en soutien à la MINUSMA et à nos Etats, le volet lutte contre le terrorisme au Mali. C’est également dans ce contexte que l’Opération française Barkhane amorce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en Coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus, en tout cas pas connus de mon pays.
L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie, c’est-à-dire l’ONU et le Mali en tant que partenaires engagés avec la France sur le front de la lutte contre les facteurs de déstabilisation. Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation qui doit être la règle entre partenaires privilégiés n’ait pas été observé en amont de la décision du Gouvernement français.
Aussi, la nouvelle situation née de la fin de l’Opération Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome ou avec d’autre partenaires, de manière à combler le vide que ne manquera pas de créer par la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le Nord de notre pays. Cette situation doit également inciter les Nations Unies à avoir désormais une posture plus offensive sur le terrain.
Monsieur le Président,
Il n’existe pas de sentiment anti-MINUSMA au Mali, pas plus qu’il n’existe pas de sentiment anti français dans notre pays. Non ! Je le dis sans ambages. Notre peuple n’a jamais été et ne sera jamais un peuple ingrat.
Au sommet de l’Etat et au sein des populations maliennes, il existe un désir de paix et une soif de sécurité qui font écho à l’exigence d’efficacité des instruments et des mécanismes politiques et militaires mis en place et qui font paradoxalement du Mali un pays sur-militarisé mais très vulnérable face au terrorisme, devenu un facteur de désintégration de nos sociétés et de déstabilisation des fondements de l’Etat.
Que devrions-nous faire face à un tel paradoxe ? Que faut-il faire pour répondre à l’angoisse, à l’exaspération et à la colère des populations maliennes ? Que faut-il faire pour répondre au sentiment d’insatisfaction à la fois des Maliens et des partenaires du Mali ?
Je pense, humblement, que face à ces interrogations, nous devons avoir le courage et la lucidité d’interroger les instruments et les mécanismes évoqués plus haut. Nous devrions aussi et surtout remettre sur la table la demande d’un mandat plus robuste et d’un changement de posture de la MINUSMA, régulièrement faite par notre Gouvernement au Conseil de sécurité de l’ONU.
Ceci permettra d’adapter le mandat de la MINUSMA, de lui donner les moyens de s’acquitter convenablement de son mandat et de répondre à l’aspiration du peuple malien, aspiration sans laquelle ni la Mission de l’ONU ni les autres partenariats militaires internationaux et régionaux présents sur notre sol n’auront de crédibilité aux yeux de mes concitoyens.
En termes clairs, les Nations Unies doivent aider le Mali à lutter plus efficacement contre la criminalité transnationale organisée afin d’asseoir les conditions véritables de sa stabilisation, gage de la réussite des actions de soutien politique, humanitaire, de développement et de protection des droits de l’homme.
S’il est établi que la situation au Mali constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales, il nous revient de trouver les voies et moyens idoines pour continuer à y faire face de manière holistique, solidaire et déterminée jusqu’à l’éradication de ladite menace.
Monsieur le Président,
Dans la guerre sans merci qu’il mène contre le terrorisme, le Gouvernement du Mali ne ménagera aucun effort pour remplir ses obligations internationales en termes de respect des droits de l’homme. Il accorde la plus haute importance à la coordination des actions de nos partenaires sur le terrain, à la coopération régionale pour tenir compte de la dimension régionale de la crise sécuritaire au Sahel.
C’est tout le sens de notre engagement dans la Force conjointe du G5 Sahel. C’est aussi tout le sens de notre demande commune au sein du G5 Sahel en faveur d’un mandat robuste et adapté, sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies et d’un financement prévisible et pérenne de la Force conjointe du G5 Sahel.
Dans un souci de cohérence et d’efficacité, le Gouvernement du Mali s’attèle à la mise en place, sous mon autorité, d’une structure de suivi et de coordination des activités de la MINUSMA, ainsi qu’à l’élaboration d’une Stratégie de Gestion Intégrée de la Crise au Centre du Mali.
Nous ne nous exonérons pas de nos responsabilités propres dans le processus de stabilisation du Mali. Le Gouvernement de Transition a une claire conscience que cette stabilisation passe aussi par la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Au demeurant, le Gouvernement et les Mouvements signataires, ainsi que ceux de l’Inclusivité poursuivent la mise en œuvre de l’Accord dans un esprit de confiance et de responsabilité au sein d’un cadre nouveau appelé « Cadre Inter malien pour la mise en œuvre de l’Accord ».
Dans cet esprit, nous poursuivons la mise en œuvre intelligente et la relecture consensuelle de l’Accord, aux fins de son parachèvement. L’objectif recherché étant de favoriser son appropriation nationale et de renforcer son caractère inclusif, tout en veillant aux conditions politiques et sociales du consensus nécessaire à la relecture de certaines dispositions, conformément au mécanisme prévu par l’Accord.
Concernant les questions de Défense et de Sécurité de l’Accord, un programme de DDR accéléré (Désarmement, Démobilisation et de Réinsertion) portant sur l’intégration de 3000 ex-combattants issus des mouvements signataires et de l’inclusivité a été mis en place, sur lesquels 1840 ex-combattants ont déjà été intégrés. Le Gouvernement a également exprimé sa volonté d’intégrer les 1160 restants au plus tard le 21 août 2021 n’eut été la lenteur accusée par la Coordination des Mouvements de l’Azawad dans la fourniture de la liste de ses représentants.
Par ailleurs, le Gouvernement du Mali est disposé à l’intégration prochaine des ex-combattants au sein des Forces armées et de sécurité, de la Fonction publique de l’Etat et d’autres corps paras militaires du pays, dès lors que les quotas compatibles avec les capacités du budget national sont fixés.
Le Gouvernement est déterminé à surmonter les obstacles techniques qui émanent des autres parties à l’Accord, en particulier les Mouvements signataires dont l’adhésion au DDR doit être sans réserve.
Le volet réinsertion socioéconomique entamera les activités d’ici fin septembre 2021 avec l’appui de la MINUSMA et de la Banque mondiale.
Je n’oublie pas ici la situation des réfugiés maliens dans les pays voisins et les personnes déplacées internes, qui reste une préoccupation majeure du Gouvernement du Mali. Nous nous attèlerons à créer, avec l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux, les conditions idoines d’un retour dans la sécurité et la dignité de nos populations, et à assurer leur participation aux prochaines élections.
Monsieur le Président,
La Transition en cours au Mali se veut une transition de rupture qui porte l’espoir de guérir le Mali des maux qui l’assaillent, dont l’instabilité politique et institutionnelle, l’affaissement de l’Etat, conséquences directes de la corruption et de l’impunité. Pour réussir ce pari, notre pays a décidé de s’engager dans la voie des réformes qui constituent le deuxième Axe du Plan d’action du Gouvernement. Ces réformes vont au-delà des questions politiques et institutionnelles et visent, in fine, à refonder l’Etat dont le délitement progressif est à la base de l’extrême vulnérabilité du Mali face aux défis politiques, économiques et sociaux auxquels il est confronté.
Mon pays le Mali souhaite être une solution aux crises qui menacent le Sahel. Le Mali aspire vivre en paix avec ses voisins, renforcer son unité, sa stabilité et recouvrer la plénitude de sa souveraineté sur tout son territoire. Le Mali veut garantir la sécurité humaine à l’intérieur de ses frontières en consolidant ses institutions constitutionnelles.
A cette fin, le Mali est engagé à faire sa mue, à travers des réformes, à amorcer sa transformation vers un Etat stable et prospère, orienté vers le bien-être de ses habitants. Ces réformes ont trop longtemps été différées pour différentes raisons par les régimes politiques qui se sont succédés au pouvoirs depuis deux décennies. La Transition en cours, sous la conduite de Son Excellence Colonel Assimi GOITA, a décidé de s’y engager fermement.
Le Chef de l’Etat nous a commis à convoquer, dans les tous prochains jours, les Assises Nationales de la Refondation (ANR) dont les recommandations auront force exécutoire, aussi bien pour la période de Transition en cours que pour la poursuite des politiques publiques à venir.
La troisième action prioritaire du Gouvernement est consacrée à l’organisation des élections générales transparentes, crédibles et inclusives devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Ces élections sont particulièrement importantes, car elles seront le baromètre de la réussite de la Transition. Nous savons que leur qualité et leur crédibilité conditionneront l’avenir de notre démocratie, la légitimité et la solidité de nos institutions.
Tirant les leçons de notre pratique démocratique récente, le Gouvernement va instituer un Organe Unique Indépendant de Gestion des Elections (OUIGE). Cet Organe unique de Gestion des élections posera les jalons politiques, juridiques et institutionnels de la restauration de la confiance des acteurs politiques et des citoyens lors des compétitions électorales. Il s’agit là d’une innovation majeure de nature à renforcer la démocratie et la légitimité des institutions.
Nous avons conscience des délais impartis à la Transition et de nos engagements internationaux. Nous travaillons sans relâche à les respecter. Dans cette optique, l’Organe unique de gestion des élections suivra un processus accéléré de mise en œuvre à travers la relecture de la loi électorale, l’installation d’un directoire national et des démembrements aux niveaux régional, local et dans les Ambassades et Consulats du Mali. A cet égard, la table ronde sur l’examen de l’avant-projet des termes de référence des Assises Nationales de la Refondation s’est ouverte hier à Bamako.
Au-delà de la question de l’Organe unique de gestion des élections, le Gouvernement va s’atteler à réformer le système électoral, à travers la relecture des textes fondamentaux régissant les élections.
Enfin, le quatrième axe de l’action gouvernementale consistera à instaurer la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Sous ce chapitre, le Gouvernement s’est engagé à assurer une gouvernance de rupture et d’exemplarité. Une lutte implacable est déjà engagée pour combattre la corruption et l’impunité, qui sont à la base de la déliquescence de l’Etat. Les mesures en cours dans ce sens vont se poursuivre et s’intensifier.
La gouvernance de rupture se traduit d’ores et déjà par une réduction drastique du train de vie de l’Etat, afin de dégager des espaces budgétaires pour améliorer les conditions de vie des populations et assurer une répartition équitable des richesses nationales. Le Président de la Transition et le Gouvernement ont déjà donné de bons exemples dans ce sens. Les ressources ainsi dégagées sont réaffectées vers les services sociaux de base.
Pour plus de justice et d’équité entre les travailleurs, le Gouvernement, après avoir procédé à l’harmonisation des grilles salariales au sein de la fonction publique, va initier, dans les meilleurs délais, une Conférence sociale, en concertation avec les partenaires sociaux et les acteurs du monde du travail.
Monsieur le Président,
Pays sahélien à vocation essentiellement d’agriculture, d’élevage et de pêche, le Mali demeure fortement préoccupé par les changements climatiques, qui constituent l’un des défis majeurs pour la survie et le développement de l’humanité. En effet, mon pays subit de plein fouet les effets des changements climatiques, caractérisés par l’avancée de la désertification et son impact sur la faune et la flore, l’assèchement de nos fleuves et de nos cours d’eau, l’augmentation du niveau de chaleur, les inondations… C’est pourquoi, je voudrais réaffirmer l’attachement du Mali à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.
Monsieur le Président,
Je voudrais conclure en rappelant que l’action du Gouvernement de la Transition au Mali est orientée sur trois piliers qui correspondent à trois besoins vitaux pour le Mali. Il s’agit du besoin de sécurité, de besoin de justice pour lutter contre la corruption et l’impunité et du besoin de réforme.
Il est impérieux de continuer à travailler à améliorer l’environnement de sécurité au Mali, avec l’aide des amis du Mali, en appui aux efforts des Forces de défense et de sécurité.
Il est tout aussi impérieux de mener les réformes nécessaires à la refondation de l’Etat et à l’adaptation des textes régissant les élections aux besoins de la société malienne et aux évolutions du temps.
Il n’y a pas d’alternative aux réformes que nécessitent l’état désastreux du Mali, si nous voulons faire en sorte que ce grand pays reste debout et redevienne stable. La CEDEAO a bien appréhendé cela et, dès octobre 2018, elle avait recommandé, à l’issue de sa Mission d’Information relative à la crise postélectorale de mener les réformes en ces termes, je cite : « Prenant acte de la prolongation de la législature actuelle selon l’avis de la Cour Constitutionnelle et au regard des dysfonctionnements largement reconnus et évoqués par tous les interlocuteurs lors du scrutin présidentiel passé, il est impératif que le Gouvernement et tous les acteurs sociopolitiques conviennent, de manière consensuelle, d’entreprendre des réformes courageuses des cadres légaux, y compris la Constitution de février 1992, et du système électoral avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales que compte mener le pays ».
Je dois dire que cette importante recommandation de la CEDEAO n’a pas été suivie d’effet à ce jour. Le Gouvernement de transition que j’ai l’honneur de diriger s’attèle à la mise en œuvre diligente de cette mesure.
Je saisis cette occasion pour renouveler la gratitude du Président de la Transition, du Gouvernement et du peuple maliens aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, pour leur leadership, et pour leur présence constante aux côtés du Mali en ces moments difficiles et complexes. Nous les exhortons à continuer à avoir une lecture lucide de la situation qui prévaut au Mali, un pays vaste, ouvert sur sept frontières et qui constitue une digue pour toute la région Ouest-africaine.
Je vous remercie de votre aimable attention.

Afrobasket féminin Cameroun 2021 : Le Mali qualifié pour les demi-finales

Bamako, 24 septembre (AMAP) Le Mali a été qualifié pour les demi-finales de l’Afrobasket Cameroun 2021, suite à sa victoire contre l’Angola aux quarts de finale par le score de 74-53, jeudi au Palais des sports de Yaoundé , a constaté l’AMAP.

Les Aigles Dames défieront le Cameroun, pays hôte, ce vendredi à 17h, alors que dans l’autre demi-finale, le Sénégal croisera le fer avec le Nigeria, champion en titre, au Palais des sports de Yaoundé.

« Les mots me manque, nous sommes fières et contentes. Nous remercions tout le public sportif malien, notamment la communauté malienne de Yaoundé. Nous sommes en demi-finales, on joue contre le Cameroun. Nous demandons les bénédictions de tous les Maliens et Maliennes », a déclaré Sika Koné à la fin de la rencontre.

SK/KM (AMAP)

Covid-19 au Mali : 21 nouveaux cas positifs enregistrés mercredi

Bamako, 23 septembre (AMAP) Vingt-un (21) nouveaux positifs à la Covid- 19 ont été enregistrés mercredi, portant le nombre total de la contamination au Mali à 15.183 dont 14.242 guérisons et 547 décès, a  appris l’AMAP de source officielle.

L’Institut de santé publique (ISP) précise que les 21 nouveaux cas ont été enregistrés dans la région de Ségou et dans les 6 Communes du district de Bamako avant de déclarer que 270 personnes- contact font l’objet d’un suivi régulier.

Les services sanitaires invitent enfin les populations à rester sereines, à se faire vacciner et à respecter les autres mesures de prévention.

KM (AMAP)

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