Calendrier scolaire : Les grandes vacances fixées du lundi 14 décembre 2020 au dimanche 03 janvier 2021

Bamako, 29 sept (AMAP) Les grandes vacances 2019-2020 sont fixées du lundi 14 décembre 2020 au dimanche 03 janvier 2021 et la reprise des cours, au compte de l’année scolaire 2020-2021, au 04 janvier 2021, selon le calendrier scolaire, a appris l’AMAP de source officielle.

Un communiqué du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique indique que les établissements de l’Education préscolaire et spéciale, de l’enseignement fondamentale, de l’enseignement secondaire général, de l’enseignement technique et professionnel et de l’enseignement national seront en vacances en fin d’année scolaire 2019-2020 pour une période de moins d’un mois. C’est-à-dire, du 14 décembre 2020 au 03 janvier 2021 pour reprendre les cours, comptant de la nouvelle année scolaire, le lundi 04 janvier 2021.

OD/MD (AMAP)

Mali : Le président Bah N’Daw reçoit l’ambassadeur de France pour discuter coopération

Bamako, 29 sept (AMAP) Le chef de l’État, Bah N’Daw, a reçu en audience, mardi, l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, avec au centre des échanges, la coopération entre le Mali et la France, annonce la présidence de la Transition.

La rencontre, qui s’est déroulée en présence du vice-président de la Transition, le colonel Assimi Goita, a été l’occasion pour l’ambassadeur de France “de réaffirmer la volonté de la France et des plus hautes autorités françaises à accompagner le Mali dans ce moment crucial pour son histoire et pour son avenir », a affirmé l’ambassadeur Meyer, à sa sortie d’audience.

C’était, aussi, une opportunité pour féliciter le Chef de l’Etat, Bah N’Daw pour sa nomination. “Il était important que nous ayons cette première audience aussi vite”, a dit M. Meyer, cité par la présidence

« Nous sommes confiants dans l’avenir du pays, nous sommes confiants dans la mise en place, dans la réalisation d’une transition civile qui sera une réussite et qui va s’atteler à des tâches essentielles pour l’avenir du pays », a poursuivi le diplomate francais.

Il a indiqué que le partenariat militaire et sécuritaire entre les deux pays va se poursuivre et se renforcer. « J’ai fait part de la volonté de la France d’accompagner la Transition que ce soit en matière de développement, en matière d’appui au retour de l’État malien dans les Régions au Centre ou au Nord où, petit à petit, ces régions sont sécurisées », a t-il déclaré.

« Nous avons échangé, évidemment, sur les grands engagements internationaux du Mali qui sont, aussi, des engagements nationaux, de la lutte contre l’impunité, de la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Là, aussi, la France et la communauté internationale sont prêtes pour accompagner le Mali », a conclu Joël Meyer.

MD (AMAP)

Gouvernement : Missions, attributions et organisation

La Cité administrative où se trouvent la Primature et la plupart des ministères du gouvernement malien.

Par Massa SIDIBE

Bamako, 29 sept (AMAP) Classé au rang de deuxième institution de la République, dans la Constitution du 25 février 1992, le gouvernement est dirigé par un Premier ministre soutenu par un cabinet.

La nomination dimanche de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane, comme Premier ministre de la Transition vient donner un visage complet à l’exécutif devant conduire les destinées du Mali, pendant les 18 prochains mois. Aussi, la Charte de la transition énonce-t-elle que le gouvernement que dirigera ce diplomate chevronné sera constitué de 25 membres au plus. Les membres de ce gouvernement ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées à la fin de la Transition.

Les six axes retenus dans la feuille de route de la transition à l’issue des travaux de la concertation nationale de septembre donnent une idée claire de ce qui est attendu de l’équipe gouvernementale qui s’installe. De fait, l’essentiel des attentes des Maliens se résume au rétablissement et au renforcement de la défense et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, à la promotion de la bonne gouvernance, à la refondation du système éducatif. Sans oublier les réformes politiques et institutionnelles, l’adoption d’un pacte de stabilité sociale et l’organisation des élections générales.

Avant que ne soit dévoilée la liste du nouvel attelage, les lignes ci-dessous détaillent les attributions du gouvernement, telles que prévues par la Constitution du 25 février 1992. Selon cette Constitution, le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation et dispose de l’administration et de la Force armée. L’article 54 de la Constitution énonce que le gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 78 et 79.

LE PREMIER MINISTRE

Le Premier ministre est le chef du gouvernement, à ce titre, il dirige et coordonne l’action gouvernementale. Il assure l’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 46, il exerce le pouvoir réglementaire. Il est responsable de l’exécution de la politique de défense nationale. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.

Le Premier ministre supplée, le cas échéant, le président de la République à la présidence du Conseil et du Comité prévu à l’article 44 de la Constitution. Aussi, il le supplée pour la présidence du Conseil des ministres, en vertu d’une délégation expresse et pour un ordre du jour déterminé.

Les actes du Premier ministre sont contresignés, le cas échéant, par les ministres chargés de leur exécution. Avant d’entrer en fonction, le Premier ministre et les ministres doivent remettre au président de la Cour suprême la déclaration écrite de leurs biens. Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle.

Précision de taille : l’article 58 de la Constitution dispose que les fonctions de membres du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à l’échelle nationale ou locale, de tout emploi public ou de toute activité professionnelle et lucrative.

Une loi organique fixe les conditions dans lesquelles il est pourvu au remplacement des titulaires de tel mandat, fonctions ou emplois. Le remplacement des membres du Parlement appelés au gouvernement a lieu conformément aux dispositions de l’article 63.

LE CABINET DU PREMIER MINISTRE

Le décret n° 2020-0102/PM-RM du 20 février 2020 fixant l’organisation du cabinet du Premier ministre apporte davantage de précisions. Selon ce texte, le cabinet du Premier ministre comprend le directeur de cabinet, le directeur de cabinet adjoint, le chef de cabinet, le chef de cabinet adjoint, des conseillers techniques, des chargés de mission, des chargés du protocole. Il y a aussi l’aide de camp du Premier ministre, le secrétaire particulier du Premier ministre, le chargé du parc automobile, le médecin personnel du Premier ministre, des attachés de cabinet, l’intendant. En outre, le cabinet comprend le bureau opérationnel de suivi ainsi que le service du courrier et de la documentation.

Le cabinet est chargé d’assister le Premier ministre dans l’exercice de ses fonctions de direction et de coordination de l’action gouvernementale, d’exécution des lois et d’exécution de la politique de défense nationale. à ce titre, il est chargé de suivre les relations du Premier ministre avec les institutions de la République et les autorités indépendantes ; de suivre l’exécution des instructions du président de la République et du Premier ministre par les membres du gouvernement ; de suivre la mise en œuvre de la Déclaration de politique générale du Premier ministre par les membres du gouvernement. Le cabinet doit aussi préparer les arbitrages et décisions du Premier ministre et suivre les relations du Premier ministre avec la classe politique, la société civile, les confessions religieuses et les partenaires…

Il est mis à la disposition du Premier ministre tous autres services nécessaires à l’exercice de ses fonctions. Il peut également, en cas de besoin, créer par décret des services propres.

LE DIRECTEUR DE CABINET

La coordination, le contrôle et le suivi des activités du cabinet et des services du Premier ministre sont assurés par le directeur de cabinet, sauf disposition légale contraire. Les membres du cabinet sont nommés par décret du Premier ministre. Ce n’est pas tout : le décret sus mentionné précise que sous l’autorité du Premier ministre, le directeur de cabinet est notamment chargé d’assurer le suivi de la gestion administrative et financière des services du Premier ministre ; d’assurer le suivi des activités des services du Premier ministre ; d’élaborer le programme et le rapport annuel d’activités du cabinet.

Le directeur de cabinet a rang, prérogatives et avantages de ministre. Il est choisi parmi les fonctionnaires civils de la catégorie A, les magistrats et les officiers généraux des Forces armées et de sécurité dans les grades les plus élevés ou ayant au moins dix années de service dans leurs corps respectifs.

Le directeur de cabinet adjoint assiste le directeur de cabinet dans l’exercice de ses attributions et le remplace en cas d’absence ou d’empêchement. Il est choisi parmi les fonctionnaires de la catégorie A, les magistrats et les officiers supérieurs des Forces armées et de sécurité dans les grades les plus élevés ou ayant au moins dix années de service dans leurs corps respectifs.

Sous l’autorité du directeur de cabinet, le directeur de cabinet adjoint coordonne et contrôle les activités des conseillers techniques et des chargés de mission. Il suit le traitement des dossiers soumis au Secrétariat général du gouvernement par le cabinet. En sus, il assure le suivi des activités des services relevant du Premier ministre, à l’exception du Secrétariat général du gouvernement et du cabinet de défense.

Sous l’autorité du Premier ministre, le chef de cabinet est chargé du suivi des affaires politiques et protocolaires qui lui sont confiées par le Premier ministre. Il est chargé particulièrement de l’organisation des contacts personnels du Premier ministre ; du suivi des relations du Premier ministre avec les formations politiques, la société civile et les confessions religieuses ; de la supervision, de la préparation et de l’organisation des missions du Premier ministre et des membres du cabinet à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national ; de la supervision des activités des chargés du Protocole et des attachés de cabinet du Premier ministre.

Le chef de cabinet peut recevoir délégation de signature du Premier ministre. Il est choisi parmi les personnalités de nationalité malienne ayant les qualifications requises pour accéder à la catégorie A de la Fonction publique et jouissant de leurs droits civils et politiques.

LES CONSEILLERS TECHNIQUES ET LES CHARGÉS DE MISSION

Sous l’autorité du directeur de cabinet, les conseillers techniques et les chargés de mission sont chargés de l’étude et du suivi des dossiers entrant dans leurs domaines respectifs. Ils peuvent être chargés par le Premier ministre ou le directeur de cabinet de toutes autres tâches.

Les conseillers techniques et les chargés de mission sont répartis entre les cellules en fonction de leur profil de formation ou de leur expérience professionnelle.

Les conseillers techniques et les chargés de mission sont choisis parmi les personnalités de nationalité malienne, jouissant de leurs droits civils et politiques et ayant les qualifications requises pour accéder à la catégorie A de la Fonction publique.

LES CELLULES

Les cellules sont sectorielles ou transversales et sont chargées de l’étude ou du suivi des questions relevant des domaines de compétence spécifiques d’un département ou d’un groupe de départements ministériels. Les cellules sont dirigées par des chefs nommés par arrêté du Premier ministre parmi les conseillers techniques. Les chefs de cellule sont chargés de la coordination des activités de leurs cellules respectives.

Les domaines de compétence des cellules, le nombre et les attributions spécifiques des conseillers techniques et des chargés de mission sont fixés par une instruction du Premier ministre.

Le chargé du protocole organise les audiences du Premier ministre, en rapport avec le chef de cabinet.

MS/MD (AMAP)

 

 

Covid-19 au Mali : Quelque 2420 guérisons, 130 décès sur 3086 cas positifs enregistrés

Bamako, 29 septembre  (AMAP): Quelque 2420 guérisons, 130 décès sur 3086 cas positifs enregistrés avec les 6 nouveaux cas découverts dimanche au Mali, a appris l’AMAP de source officielle.

L’Institut de santé publique (ISP) précise que sur les 6 nouveaux cas décelés, 3 cas ont été enregistrés à Kéniéba (région de Kayes), 1 cas à Mopti (5ème région), 1 cas en CII et  1 cas en CV du district de Bamako.

Les services sanitaires déclarent par ailleurs que 617 cas-contacts font l’objet d’un suivi quotidien, invite la population à la quiétude et au respect des mesures préventives.

KM (AMAP)

Mali : Le président de la Transition reçoit le Premier ministre pour échanger sur les dossiers prioritaires

Bamako, 28 sept (AMAP) Le nouveau Premier ministre, Moctar Ouane, a été reçu, lundi, en audience à la Villa des Hôtes, par le President de la Transition, bah N’Daw, qui avait à ses côtés le vice-président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Cette première rencontre entre les trois personnalités, depuis la désignation et l’installation des autorités de la Transition, est une prise de contact pour échanger sur les actions prioritaires de la transition.

A sa sortie d’audience, le nouveau chef de l’Exécutif a expliqué que l’entrevue a consisté en un échange général d’informations en vue d’une prise en charge efficiente des questions prioritaires, de manière à avancer très vite dans la Transition.

Parlant des priorités, Moctar Ouane a fait allusion à celles consignées dans la feuille de route de la Transition. D’abord, il s’agit, pour lui, de faire face à l’impératif sécuritaire, avec comme finalité, la restauration de la paix et de la sécurité au Mali.

Le nouveau Premier ministre devra, aussi, s’atteler à traduire en actes concrets les réformes auxquelles aspirent les Maliennes et les Maliens. Lors des échanges, les deux personnalités ont essayé de «voir dans quelle mesure, ces réformes peuvent être engagées le plus rapidement possible mais, aussi, le plus efficacement possible.

« Il s’agit des réformes institutionnelles portant sur la Constitution, le Code électoral et sur l’organisation des élections», a détaillé le locataire de la Primature qui ne perd pas de vue l’impératif social. « Une question qui «touche à fond les Maliennes et les Maliens», a-t-il souligné.

Moctar Ouane va proposer, dans les prochains jours, une équipe gouvernementale au président de la Transition, le colonel-major à la retraite Bah N’Daw. « Dès que les ministres seront nommés, a-t-il estimé, la déclinaison de la feuille de route ira assez vite ».

ID/MD (AMAP)

 

Le président Bah N’Daw rend visite à Dioncounda Traoré

Bamako, 28 Sept (AMAP) Le président de la transition, Bah N’Daw a rendu, lundi, en fin de matinée, une visite de courtoisie au Pr Dioncounda Traoré qui, aussi, a dirigé la transition entre 2012 et 2013, après le coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré.

Cette visite de Bah N’Daw est sa première sortie officielle en tant que chef de l’Etat depuis son investiture, vendredi dernier. Le président de la Transition s’est rendu dans les bureaux de Dioncounda Traoré, à Hamdallaye ACI 2000.

Rien n’a filtré de cette rencontre car aucune des deux hautes personnalités n’a voulu s’exprimer.

Au moment du coup d’Etat du 22 mars 2012 contre le président Amadou Toumani Touré, le Pr Dionconda Traoré dirigeait l’Assemblée nationale. Il avait été investi président par intérim au terme d’un accord négocié entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) dirigé par le capitaine Amadou Aya Sanogo.

Dioncounda Traoré était arrivé aux affaires à un moment où les 2/3 du territoire national étaient occupés par les terroristes et leurs alliés sécessionnistes. Lui et son gouvernement, dirigé par le Premier ministre Django Sissoko, ont réussi à organiser les élections de 2013 jugées crédibles.

Le président N’Daw prend lui aussi les rênes de l’Etat à un moment où les défis sont énormes sur tous les plans. La finalité de cette transition est le retour à une situation normale avec l’élection d’un président de la République.

Dans son discours d’investiture vendredi dernier, il a indiqué que ses priorités ont été validées et consignées dans la Charte de la Transition qui constitue son bréviaire.

Les missions de la Transition sont le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, la promotion de la bonne gouvernance, l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, le lancement du chantier des réformes politiques et institutionnelles et l’organisation des élections générales.

DD/MD (AMAP)

 

 

Prise de contact du Premier ministre Moctar Ouane avec le cabinet et les services rattachés

Bamako, 28 sept (AMAP) Le Premier ministre de la Transition, Moctar Ouane, a reçu ses collaborateur, lundi, pour sa première journée de travail, moins de 24 h après sa nomination, indique une source officielle.

Selon un texte de la Cellule de communication et relations publiques de la Primature (CCRP), “le tout nouveau Premier ministre a salué la grande qualité, la diversité ainsi que les compétences des hommes et des femmes qui, au quotidien, accompagnent le Premier ministre”.

  1. Ouane a dit compter sur “l’engagement franc et total” de ses collaborateurs à ses côtés “pour mener à bien la lourde tâche de redresser le pays, en synergie avec tous les autres segments de l’Etat et en conformité avec les règles et les principes qui prevalent”.

Il s’est dit heureux de l’accueil chaleureux et convivial qui lui a été réservé. Et a souhaité consolider l’état d’esprit qu’il a trouvé sur place, “fondé sur l’esprit de famille, la solidarité et le don de soi”.

Détermination et conviction ont été les maîtres-mots qui sont constamment revenus dans le propos du Premier ministre. “Deux attitudes indispensables pour réussir une mission qui ne sera pas de tout repos”, selon lui.

Après un tour de table de presentation des participants à cette séance de prise de contact, la cérémonie s’est achevée sur une note d’espoir et une prière collective pour la paix et la stabilité au Mali.

MD (AMAP)

 

 

Moctar Ouane, Premier ministre : La rue à Bamako commente

Bamako, 28 Sept (AMAP) A Bamako, la capitale malienne, dans les rues, les services, sur les réseaux sociaux, dans la presse et autres lieux de rencontre, chacun y allait de ses commentaires, au lendemain de la nomination de Moctar Ouane comme Premier ministre du gouvernement de transitoire au Mali. Le choix porté sur l’homme est un sujet de sérieuses discussions.

L’ancien ministre des Affaires Etrangères sous le président Amadou Toumani Touré (ATT), a été nommé, dimanche, Premier ministre de la transition, deux jours après l’investiture du président et du vice-président de la Transition. Cette nomination a surpris plus d’un.

Dans la rue, certains croient, avec cette nomination, à un nouveau départ pour le Mali, un Mali nouveau. « Bah N’Daw ne blague pas. Vous voyez comment il a dribblé les politiciens corrompus, avec son choix », apprécie un sexagénaire, visiblement devant une boutique, à Kati, alors que nous venons nous approvisionner de l’eau. Et un autre, client régulier de la boutique de continuer : « Le président de la Transition est sûrement en droite ligne de ce qu’il annoncé lors de son discours d’investiture. Moi, je n’ai jamais entendu le nom de ce nouveau Premier ministre dans une salle affaire ».

Mohamed Kéita, administrateur dans une structure, voit sous un autre angle. Il se focalise, plutôt, sur le parcours de Moctar Ouane. « Son parcours ne me permet pas de lui accorder ma confiance. Moctar Ouane était au sommet des affaires depuis sous le régime dictatorial et on lui reproche d’être au solde d’une puissance internationale, au détriment de notre nation », accuse-t-il.

Peu de publications de la presse écrite nationale ont consacré, lundi, leur gros titre à l’homme à la tête de la Primature de la transition. « L’Indépendant », un quotidien privé très lu au Mali, a quand même titré là-dessus. « Mise en place des organes de la transition : Moctar Ouane nommé Premier ministre au détriment des 14 potentiels candidats du M5-RFP (Mouvement du 05 juin-Rassemblement des forces patriotiques) », écrit cet organe.

Selon l’auteur de l’article, cette nomination faite au détriment des candidats du M5-RFP a surpris beaucoup de personnes. Selon le journal en ligne, Afrikinfos, « Moctar Ouane, un homme de consensus (est) à sa place comme Premier ministre ». Aussi, le quotidien national, L’Essor, dans sa parution de lundi annonce « un bon départ » pour la Transition.

Les commentaires des internautes sont les plus nombreux. Ils sont, majoritairement, moins en faveur du nouveau Premier ministre Moctar Ouane. Certains exhibent un rapport du Vérificateur général sur le ministère des Affaires étrangères pendant la période 2007-2009 relevant un détournement de 64,9 milliards de Fcfa. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres imputent au nouveau Premier ministre de la Transition d’être un « pion » de la France.

« Je préfère Emmanuel Macron comme PM que Moctar Ouane. Le CNSP a trahi la lutte du peuple », poste Kéba Diallo. Et Ibrahim Traoré d’enfoncer le clou : « Je n’ai pas compris une chose : la junte a demandé les CV au M5-RFP mais pas le CV de Moctar Ouane ». Pour Amara Baradji : « le coup d’Etat n’est pas fait contre IBK (l’ancien président) mais contre le M5-RFP ».

D’après un témoignage attribué au doyen et ex-ministre Seydou Traoré sur le Premier ministre de la Transition Moctar Ouane, on retient : « Moctar Ouane est compétent mais il est plus français qu’un français de souche. C’est comme si Le Drian, le ministre des Affaires étrangères de la France, était à la Primature…Il ne comprend le Mali que dans les relations internationales. Or, c’est la France qui pilote le Mali à l’international ».

Certaines personnes influentes du M5-RFP ne digèrent pas cette nomination. Pour Ben le Cerveau : « le choix de ce PM est un acte de trahison ». Toute chose qui le pousse à lancer : « Peuple Malien : prenons notre destin en main, rien n’est plus sûr ! ».

OD/MD (AMAP)

Mali: Le Bureau du vérificateur général découvre près de 900 millions de FCFA d’irrégularités financières à l’Ageroute

Par Cheick Moctar TRAORE

Bamako, 28 Sept (AMAP) Le Bureau du vérificateur général (BVG) a décelé des irrégularités financières d’un montant total de 895.512.029 Fcfa dans l’exécution des Fonds d’entretien routier par l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute). L’audit mené, à cet effet, a concerné les dépenses de fonctionnement et d’entretien routier financé sur budget national au titre des exercices 2016, 2017, 2018 et 2019 (1er octobre).

En effet, l’Ageroute a, durant cette période, signé avec la direction nationale des routes, sur le Fonds d’entretien routier, 16 conventions de maîtrise d’ouvrage déléguée et trois avenants pour un montant total de 93.451.594.614 Fcfa. Les ressources destinées à l’entretien routier sont mises à sa disposition par l’Autorité routière. Les travaux d’entretien routier exécutés par délégation de maîtrise d’ouvrage à l’Ageroute ne sont possibles qu’à travers des conventions signées avec le maître d’ouvrage, le ministre chargé des routes.

Au regard de l’importance des sommes mises à disposition, le BVG a, conformément à sa mission, initié une mission pour s’assurer de la bonne utilisation des dépenses exécutées sur le Fonds d’entretien routier par l’Ageroute. Au terme de ces travaux d’audit, les vérificateurs ont décelé des irrégularités financières s’élevant à 895.512.029 Fcfa.

Les faits détaillés ont été dénoncés et transmis par le Vérificateur général au président de la section des comptes de la Cour suprême et au procureur de la République près le tribunal de grande instance de la Commune III chargé du pôle économique et financier. Ils se rapportent à la passation irrégulière de marchés pour un montant de 868.108.970 Fcfa et au paiement d’avantages indus au délégué du contrôle financier pour une somme de 16.300.000 Fcfa.

Les anomalies financières constatées ont, également, trait à un contrat de marché irrégulièrement enregistré de 1.948.750 Fcfa et au non reversement au profit de l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public (ARMDS) de la redevance de régulation pour un montant de 325.000 Fcfa. Il a, aussi, été constaté la non retenue de l’impôt sur le revenu foncier, de la taxe foncière et de l’impôt sur les bénéfices.

Les vérifications ont été menées, conformément au guide d’audit du secteur public approuvé par l’arrêté n°10-1251/MEF-SG du 11 mai 2010 du ministre chargé des Finances et au manuel de vérification financière du BVG, tous deux inspirés des normes Isa (normes internationales d’audit).

Pour y arriver, les vérificateurs ont, comme approche méthodologique, privilégié l’analyse des textes législatifs et réglementaires sur la création et les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’Ageroute et des entrevues avec des membres du personnel de la structure. Ils ont, aussi, recoupé des informations et examiné des pièces justificatives des dépenses.

« Le principe du contradictoire a été observé », assure le BVG. En la matière, les résultats préliminaires des travaux ont été discutés avec les principaux responsables concernés. La séance de restitution a eu lieu le 1er avril 2020 dans les locaux de l’Ageroute. Le BVG dit avoir transmis le rapport provisoire à l’Ageroute par lettre n°Conf 0220/2020/BVG du 28 mai 2020 pour recueillir ses observations. « Les réponses écrites de l’Ageroute sont parvenues le 09 juillet 2020 par lettre n°1039/MIE/Ageroute », ajoute le BVG.

La faiblesse des ressources et l’inadaptation des procédures de mise en place des moyens ont été diagnostiquées comme l’un des handicaps majeurs à l’entretien régulier de nos routes. La création de l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier répond à ce besoin. Plus de quinze ans après sa création et malgré des ressources, de plus en plus importantes, investies dans l’entretien routier, l’Ageroute peine à satisfaire les usagers de la route.

CMT/MD (AMAP)

 

Transition au Mali: Un bon départ

Par Issa DEMBELE

Bamako, 28 Sept (AMAP) Le président et le vice-président ont été installés dans leurs fonctions, vendredi, au cours d’une cérémonie solennelle ayant mobilisé de nombreuses personnalités nationales et étrangères. Après avoir prêté serment devant la Cour suprême, le président Bah N’Daw a affiché ses ambitions pour remettre le pays sur la voie de l’ordre constitutionnel normal.

Le président Bah N’Daw a pris les rênes de l’État pour aider la patrie à surmonter les graves épreuves du moment. Poignants et rassurants, ces premiers mots sont à la dimension de l’espérance collective et cadrent, parfaitement, avec les échéances qui l’attendent : organisation d’élections crédibles, pacification du pays, lutte contre l’impunité et la Covid-19…

À l’heure du bilan, la pertinence de son choix s’appréciera surtout à l’aune de la crédibilité qu’il aura imprimée aux processus électoraux. Le président Bah N’Daw prouve qu’il en a conscience quand il assure que sa plus «grande satisfaction» sera de passer le témoin à un président «élu proprement et indiscutablement». Autrement, le Mali s’exposerait à d’autres grabuges. Nul besoin de rappeler, en effet, que cet officier supérieur à la retraite doit son arrivée impromptue à la tête de l’État à une action militaire, elle-même survenue à la suite de la dégradation du climat sociopolitique suite aux dernières élections législatives.

Cette crise a étalé les tares de nos processus électoraux, la vulnérabilité de notre démocratie. Le président Bah N’Daw veut donc revoir toute la procédure afin que le Mali dispose de bons textes, de bonnes pratiques… «Je combattrai sans concession les scrutins aux coûts astronomiques, la fraude électorale, l’achat de voix, l’incursion de l’administration dans le processus électoral, la perversion des résultats par les Cours d’arbitrage», s’est-il engagé. Le cap est ainsi fixé pour qu’in fine, le peuple malien ne soit plus jamais «privé de ses choix».

Encore qu’il faille un environnement favorable à l’organisation des élections pour réussir le passage à l’ordre constitutionnel. Les dernières joutes ont été impossibles dans plusieurs circonscriptions. Et depuis 2013, nombre de nos compatriotes vivent dans des pays voisins, chassés de leurs terroirs par l’insécurité. Sans compter les milliers de victimes civiles et militaires de l’insécurité devenue ambiante. D’où l’urgence de pacifier le pays. Sa remise sur pied passera par la guerre contre les forces terroristes qui continuent d’étendre leurs tentacules. Le péril impose plus de réactivité, plus que les «demi-victoires».

Ainsi, le nouveau chef suprême des armées est formel : « Nous devons gagner totalement et durablement la guerre. » Il faudra, à cet effet, véritablement renforcer l’outil de défense. Plus concrètement, le président Bah N’Daw veut bâtir une armée aguerrie, « matériellement soutenue et moralement prête ». Il faudra mobiliser les moyens qu’il faut et bien les gérer. Voilà pourquoi il a promis que pas un centime ne devra disparaitre, sans laisser de trace.

Il en a pris le serment : « Les moyens de l’Armée iront désormais totalement à l’Armée et seulement à l’armée. Chaque centime investi pour la défense et la sécurité de ce pays surveillé et évalué.» Une mise en garde nécessaire, au moment où des soupçons de corruption entachent les marchés d’achat d’armements.

POT-DE-VIN SYSTÉMIQUE – Dans cette guerre qui n’a rien de classique, Bah N’Daw n’exclut pas de composer avec la Force française et la Mission onusienne qui ne sont là que « pour assister le Mali dans sa guerre de libération ». À juste titre, il a eu une pensée pieuse pour les soldats de ces forces amies, tombés au champ d’honneur. Leurs appuis sont toujours précieux, en ces moments où il y a pratiquement un groupe terroriste derrière chaque dune de sable du Nord et du Gourma. Sans oublier le jeu parfois ambigu et trouble de certains groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

Alors qu’il entame un nouveau départ, le Mali doit en finir avec un mal à l’origine de ses difficultés économiques, sociales et même sécuritaires : la corruption. Elle est courante et le pot-de-vin est devenu si systémique que les citoyens s’y sont habitués. La lutte sera implacable contre ce fléau, à travers une gestion rigoureuse de nos maigres ressources. Promesse du président Bah N’Daw qui a été très ferme, n’hésitant pas à parler d’impunité zéro. Elle sera la norme. Mais au-delà des mots, les Maliens attendent surtout des actes.

Pragmatique, le nouveau chef de l’État promet que « tous les dossiers d’enquêtes réalisés par nos structures de vérifications seront transférés au juge, au besoin ». « Il peut déjà compter sur l’engagement de la justice », a assuré le procureur de la Cour suprême.

Autre chantier, et non des moindres, est la mise en application des conclusions du Dialogue national inclusif. (DNI). Le président Bah N’Daw y met un point d’honneur. Et dès les semaines à venir, les Maliens découvriront le comité qui sera commis à la tâche. Aussi, la transition s’attellera à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation qui « ne sera révisé que d’accord parties ». Et les efforts seront, également, maintenus en matière de gestion de la pandémie Covid-19, à travers la promotion des mesures barrières. « À aucun moment, nous ne devons baisser la garde », a exhorté le président de la Transition.

Dix-huit mois pour exécuter ces tâches paraissent, pour certains, surréalistes. Pourtant, le président Bah N’Daw croit y arriver, pourvu que l’ensemble national rame dans le même sens. Et que les propres enfants de la mère patrie arrêtent de lui asséner des coups. En effet, selon lui, «le Mali est ébranlé, piétiné, humilié par ses propres enfants, par nous-mêmes ». Alors pour le remettre sur pied, chaque main sera utile. Au-dedans, comme au-dehors, les Maliens doivent se mobiliser pour une transition stable et réussie, dans les conditions et les délais.

Aux côtés du président de la transition, le chef du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le colonel Assimi Goïta, jouera le rôle de vice-président. Il jouera sa partition certainement dans le domaine de la défense et de la sécurité. Nul doute que sa présence sera d’un bon apport pour le président de la Transition, eu égard au rôle joué par le CNSP dans le dénouement de la crise sociopolitique qui paralysait le Mali, depuis des mois.

Au cours de la cérémonie d’investiture, le procureur de la Cour suprême, Boya Dembélé, s’est adressé directement au président de la Transition, en plaidant pour la libération de certains dirigeants du régime déchu, détenus depuis le 18 août dernier. «S’il y a des choses à leur reprocher, a expliqué en substance le procureur, il faut que cela soit réglé devant un tribunal ».

Son appel sera, sans doute, entendu puisqu’il fait partie, aussi des recommandations de la mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a pris part à l’installation des dirigeants de la Transition.

ID/MD (AMAP)

 

Go to Top