Le Premier ministre Moctar Ouane reçoit les ambassadeurs algérien, Boualem Chebihi, et chinois, Zhu Liying

Audience avec l’ambassadeur de Chine au Mali, Zhu Liying Crédit Photo : Primature

Bamako, 30 sept (AMAP) Le Premier ministre de la Transition, Moctar Ouane, a reçu en audience, mercredi, à la Primature, les ambassadeurs d’Algérie, Boualem Chebihi et de la Chine, Zhu Liying, por des échanges sur les questions d’intérêt commun, de coopérations bilatérale et multilatérale et l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, a constaté l’AMAP.

A sa sortie d’audience, Boualem Chebihi a déclaré avoir échangé avec le Premier ministre malien, « sur des questions d’intérêt commun entre l’Algérie et le Mali ». Selon lui, il a été question de renforcer les relations entre les deux pays dans tous les domaines.

Autre point discuté entre le Premier ministre et le représentant diplomatique de l’Algérie au Mali a concerné l’évolution de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. M. Chebihi a estimé que l’essentiel a été fait mais qu’il reste à cueillir les fruits de l’engagement du Mali dans ce processus.

« On a déjà un président de la Transition et un Premier ministre. Maintenant, on attend le gouvernement pour que les activités de suivi et d’accompagnement de la mise en œuvre de l’Accord puissent reprendre, incessamment », a-t-il indiqué, ajoutant que cette phase interviendra sous peu.

L’ambassadeur de Chine au Mali, Zhu Liying, a parlé des projets de coopération entre son pays et le Mali. Au-delà des réalisations dans les domaines des infrastructures, de la médecine, de l’Education pendant les 60 ans passés, Zhu Liying a annoncé qu’une attention particulière sera accordée aux nouvelles technologies, à l’économie numérique, sans oublier l’industrialisation du Mali. « Nous voulons que le partenariat sino-malien, qui s’est développé ces 60 dernières années, ait un avenir encore plus promoteur », a déclaré le diplomate chinois.

Outre le secteur du développement, les deux personnalités malienne et chinoise ont échangé sur la coopération multilatérale dans le cadre des Nations unies. « Notamment, dans le cadre du Conseil de sécurité de l’ONU. Parce que sur cette plateforme, la Chine et le Mali travaillent, toujours, étroitement ensemble pour défendre des intérêts communs fondamentaux » au nombre desquels la souveraineté, l’intégrité territoriale, la lutte anti-terroristes, la prolongation annuelle du mandat de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

OD/MD (AMAP)

 

Halles de Bamako : Un braquage dans un bureau de change fait cinq blessés

Bamako, 30 sept (AMAP) Un braquage qui a visé, mardi, un bureau de change aux Halles de Bamako, en Commune VI de Bamako, la capitale malienne, a fait cinq blessés par balles.

Selon des témoins, que notre équipe de reportage a rencontré, quelques instants après cette attaque à main armée en plein jour, cette opération a été menée par deux bandits. Munis d’armes automatiques (un PA et un AK-47), ils circulaient à moto et se sont dirigés vers un bureau de cambistes qu’ils avaient, très certainement, repéré à l’avance.

L’un des malfrats est resté dehors pour faire le guet, avec un fusil en main, pour dissuader ceux qui voudraient intervenir et perturber le bon déroulement de l’opération. Pendant ce temps, l’autre bandit a pénétré dans le local et braqué les occupants. Tenant les cambistes en respect avec son arme, il leur a clairement fait savoir ses intentions. Il s’est ensuite dirigé vers les deux caissières et les a sommées de lui remettre l’argent. Ensuite, comme dans un film western, le malfrat est ressorti en tirant en l’air pour effrayer tous ceux qui ont assisté impuissants à cette attaque.

En l’absence des victimes, elles-mêmes, aucune de nos sources n’a été en mesure de nous dire avec exactitude la somme que les pauvres caissières ont remis au bandit armé.

Le hold-up ne s’est pas déroulé sans anicroches. Le vigile des lieux et deux clients ayant tenté de résister, en essayant de maîtriser l’un des malfrats, ont reçu des balles au niveau des membres inférieurs.

Outre le vigile et le client, deux autres victimes ont été enregistrées dans la rue.

Les bandits, pensent certains témoins, n’ont pas jugé nécessaire de tuer les téméraires qui se sont mis au travers de leu chemin. Pour couvrir leur fuite, ils ont continué à tirer en l’air dans la rue. Les balles perdues ont atteint des personnes qui s’étaient retrouvées au mauvais endroit et au mauvais moment.

TC/MD (AMAP)

 

Transport routier : La sécurité des passagers ne préoccupe pas certaines compagnies

Par Mohamed D. DIAWARA

Bamako, 30 sept (AMAP) Jeudi dernier, aux environs de midi sur la Route nationale (RN8), les passagers attendent un car à Madina Kouroulamini, un village, à une vingtaine de kilomètres de Bougouni (Sud), pour rejoindre Bamako.

«Pon, ponnn !», klaxonnait bruyamment un car avant de se garer au bord de la route. Aussitôt garé, les clients se sont rués vers les deux portières du véhicule. L’apprenti, vêtu d’un blouson noir ne cessait de héler les clients arrêtés au bord de la route. «Allez-vous à Bamako ?», s’égosillait-il. Les passagers ont embarqué. Mais à l’intérieur du véhicule, point d’espace pour se frayer un chemin encore moins de siège vacant à occuper. Il faut rester debout en attendant de trouver une place.

Soudain, une personne en charge de la collecte des frais de transport tend au passager, nouvellement embarqué. un tabouret en plastique bleu. «Il y a des passagers qui descendent à Bougouni. Vous pourrez occuper un siège dès qu’ils descendront», s’empresse-t-il de dire, pour rassurer les clients qui s’inquiètent de leur inconfort.

A l’arrivée du véhicule, á Bougouni, la Cité du Banimonotié, les choses se sont passées comme prévues. Les passagers assis dans l’allée centrale se sont précipités pour occuper les sièges laissés vacants par ceux qui sont descendus. Quelques minutes plus tard, le car est encore plein comme un œuf et l’allée centrale prise d’assaut. A l’entrée de Ouéléssébougou où le car s’est arrêté à un poste de contrôle, les vendeuses de nourriture, la plupart des jeunes filles, se bousculaient pour atteindre les passagers dans le véhicule. Qui pour proposer des œufs, qui du maïs grillé ou encore de l’eau.

Dans ce tintamarre de souk, la chaleur devient étouffante. Des passagers laissent éclater leur mécontentement. «Sortez s’il vous plaît», ordonne un passager aux vendeuses. Certaines très entêtées ont quand même pu écouler quelques marchandises avant qu’un responsable du véhicule, tenant une courroie de moto en main, enjambe les passagers de l’allée centrale pour les chasser comme des bêtes nuisibles.

Tout au long de la route, le véhicule embarque les passagers pour occuper les espaces restées libres dans l’allée centrale. Dans cette situation d’inconfort, se voir offrir un tabouret devient un luxe. Puisque sans ce siège, le client doit rester debout, en attendant de trouver une place libérée. Les bisbilles autour de cet objet entre les passagers ne manquent pas. Un homme, turban autour du cou, explose. « Vraiment, il est très pénible d’emprunter ces cars », dit-il avant de se saisir d’un tabouret pour s’asseoir. Une dame portant un masque, dans un accent ivoirien, furieuse, s’indigne « les propriétaires des cars prennent le tarif normal à ceux qui sont sur les tabourets ».

Un petit sac posé sur les cuisses, Moussa Ouattara, un agent minier, a embarqué depuis Yanfolila, vers 10 heures. «Il est 15 heures et on n’est pas encore arrivé à Bamako», reproche-t-il. Selon lui, une telle lenteur est regrettable. Tous les compartiments du car sont surchargés. De l’intérieur de la cabine à l’allée centrale occupée par les passagers et leurs bagages à main. Les soutes à bagages sont pleines à craquer et le toit du véhicule est, aussi, surchargé. Le véhicule, dont la carrosserie ridée et les suspensions en souffrance, ploie littéralement sous le poids de la surcharge. En plus du mauvais état des véhicules, les surcharges rendent ce voyage très pénible et périlleux.

Moussa Ouattara estime que le mauvais état de la voiture ne devrait pas encourager une telle pratique. « Là où le bât blesse, s’indigne notre minier, c’est le silence des agents de contrôle » qui, selon lui, « se préoccupent peu de la sécurité des passagers ».

Ouattara dit emprunter ces cars parce qu’il n’a pas d’autres choix. Selon lui, la plupart des cars de l’axe Bamako-Yanfolila n’obéissent pas aux règles de sécurité. Les responsables des compagnies de transport doivent veiller à l’observation stricte des règles de sécurité pour les passagers.

A notre arrivée à Bamako, le chauffeur gare son véhicule à côté d’un autre sur un site qui n’a rien d’une place d’une compagnie de transport. Ici, aucune présence de guichets, ni local pour accueillir les clients. Quelques minutes après le déchargement, le chauffeur et un autre homme échangeaient sur les recettes engrangées sur les passagers qui occupaient l’allée centrale du car.

Pourquoi vous autorisez que les passagers occupent l’allée centrale ? « C’est la seule manière, justifie-t-il, pour avoir des bénéfices ». Selon lui, les recettes tirées de la vente des seuls tickets de voyage ne suffisent pas à combler les frais liés au transport. A l’en croire, le trajet Bamako-Yanfolila devrait coûter 4500 Fcfa, au lieu de 3000 Fcfa. L’occupation de l’allée centrale participe, de ce fait, à combler tant soit peu le déficit. C’est pourquoi, il est devenu courant de voir, sur nos routes, des véhicules surchargés au mépris des règles élémentaires de sécurité et au grand dam des passagers qui empruntent ces engins vétustes.

Entre la hantise et la nécessité de se rendre à sa destination, la question demeure : cela vaut-il le coup de vendre son âme à ces marchands de la mort, au mépris des règles élémentaires de sécurité ?

MDD/MD (AMAP)

Audience à Koulouba : Le président Bah N’daw reçoit les ambassadeurs de France et de Chine

Bamako, 29 sept (AMAP) Le président de la Transition, Bah N’Daw, a reçu mardi, en audience, en fin de matinée, au Palais de Koulouba, successivement les ambassadeurs de France, Joël Meyer, et et de Chine, Zhu Liying, qui ont, tous les deux, exprimé la volonté de leurs pays respectifs à accompagner le Mali dans cette transition.

La première personnalité reçue par le chef de l’Etat, en présence du vice-président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, est Joël Meyer. Le diplomate français a indiqué, à la fin de l’audience, que la France est un partenaire stratégique pour le Mali et le Mali en est également pour la France.

A cet effet, il était important d’avoir « cette audience assez vite ». « L’objectif, a-t-il précisé, était d’abord de réaffirmer la volonté de la France et des plus hautes autorités françaises d’accompagner le Mali dans ce moment crucial pour son histoire et son avenir ». « Nous sommes confiants dans l’avenir du Mali, dans la mise en place et la réalisation d’une transition civile qui sera une réussite et qui va s’atteler à des tâches essentielles pour l’avenir du pays », a déclaré l’ambassadeur Meyer, ajoutant que « nous sommes des partenaires sur le plan militaire et sécuritaire ». C’est pourquoi, il a rendu hommage aux Forces armées et de sécurité maliennes « qui se battent avec bravoure » avec l’appui des forces internationales dont Barkhane.

« Nous avons convenu que ce partenariat va, non seulement, se poursuivre mais aussi se renforcer car il s’agit d’une sécurité mutuelle », a souligné M. Meyer, qui a fait part de la volonté de la France d’accompagner la Transition, en matière de développement comme d’appui au retour de l’Etat malien dans les Régions du Centre et au Nord.

« J’ai écouté le discours du président de la Transition, vendredi dernier, avec attention. Nous avons échangé sur les grands engagements internationaux du Mali qui sont, aussi, des engagements nationaux. Je parle de la lutte contre l’impunité, de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger », a fait savoir le diplomate français, ajoutant que la France et la communauté internationale sont prêtes à accompagner le Mali pour la mise en œuvre complète de cet accord « le plus rapidement possible ».

Le second diplomate reçu par le président Bah N’Daw a été Zhu Liying, ambassadeur de Chine au Mali. A l’issue de l’entretien, le diplomate chinois a dit que son objectif était de transmettre, au président de la Transition malienne, deux messages de félicitation. Un premier message, au nom de la Chine, pays ami du Mali pour son investiture. Et un deuxième message, à l’occasion du 60è anniversaire de l’indépendance du Mali.

« J’ai saisi l’occasion pour lui réaffirmer la volonté et la disponibilité de la Chine d’accompagner et de soutenir le Mali tout le temps, dans toutes les circonstances surtout pour passer ensemble des moments difficiles », a indiqué Zhu Liying, pour qui, il n’y a pas de temps à perdre.

« Nous allons continuer en renforçant notre partenariat et notre coopération, non seulement, dans des secteurs traditionnels, mais nous allons réfléchir ensemble pour faire avancer des projets dans des secteurs innovants », a annoncé le diplomate chinois.

Dans quelques jours, a-t-il rappelé, ce sera la célébration du 60è anniversaire des relations diplomatiques établies par les présidents Mao Tse-Toung et Modibo Keita. « Je suis sûr que sur la base de ces 60 ans d’amitié et de coopération, nous pouvons et nous devons faire des réalisations beaucoup plus importantes », a dit l’ambassadeur de Chine au Mali.

En termes de réalisations traditionnelles, Zhu Liying a parlé des infrastructures mais aussi de l’économie numérique pour les réalisations innovantes.

DD/MD (AMAP)

Coopération : Soutiens fermes et constants du Maroc et de la Suisse

Bamako, 30 sept (AMAP) Le président Bah N’Daw a reçu, mardi, en audience le chef de la diplomatie marocaine et l’ambassadeur de Suisse au Mali qui ont, tous les deux, souligné la volonté de leurs pays à accompagner le Mali pour la réussite de cette période intérimaire.

En visite de 24 heures, au Mali, le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a été reçu en audience par le président de la Transition, Bah N’Daw.

M. Bourita était porteur d’un message de solidarité du Roi Mohamed VI « au peuple malien et d’encouragement aux autorités pour toutes les actions entreprises pour placer le notre pays sur la voie d’une transition prometteuse ».

Le royaume chérifien indique ainsi sa disponibilité à accompagner le Mali dans cette phase cruciale de son histoire récente. Ce pays ami, comme l’a rappelé le chef de sa diplomatie, a « toujours mis l’intérêt du peuple malien au-delà de toutes les circonstances et les contextes politiques». « Et dans cette nouvelle épreuve, a-t-il rassuré, le Maroc demeure solidaire du peuple malien et est prêt à accompagner toutes les priorités qui seront définies par les autorités maliennes durant cette transition ».

Nasser Bourita a, aussi, livré un message d’amitié pour toutes les forces vives du Mali, qu’il avait d’ailleurs rencontrées, quelques heures, avant sa rencontre avec le président Bah N’Daw. A ces forces vives, il a indiqué l’impérieuse nécessité de se mobiliser autour de la réussite de la Transition. Pour lui, tous ceux qui ont une influence doivent contribuer à ce que cette «transition soit faite par les Maliens et pour le Maliens».

Le Maroc, pour sa part, croit fermement en la capacité des Maliens à gérer leurs problèmes. Et estime que «les Maliens n’ont pas besoin d’une internationalisation de leur situation», selon le ministre Nasser Bourita qui a vanté le «génie malien pour avoir prouvé qu’il est capable de faire valoir les intérêts suprêmes du Mali sur toute autre considération ».

Aussi, le chef de la diplomatie chérifienne a souligné que cette Transition doit tirer les enseignements des expériences passées. Particulièrement, elle doit tirer une leçon des «limites, des dérives et de l’intervention nuisible qui a détourné l’élan prometteur de 2012 ». Grâce au génie malien, à l’engagement des autorités et à la mobilisation de l’ensemble des forces vives, M. Bourita est convaincu que le Mali saura sortir de cette transition par le haut.

Il a, par ailleurs, rappelé la profondeur des relations qu’entretiennent le Mafroc et la Mali. Une coopération qui s’est particulièrement densifiée, ces dernières années, à travers notamment les visites effectuées par le roi du Maroc à Bamako et qui ont permis le lancement de plusieurs projets socioéconomiques.

Récemment, alors que notre pays était en pleine crise politique et sanitaire, le roi Mohamed VI a autorisé l’ouverture de la clinique Mère-enfant à Bamako. Signe de solidarité envers les Maliens qui bénéficient, depuis, des soins au sein de cet établissement. « Donc, l’intérêt du Malien a toujours été au cœur de notre coopération bilatérale», a soutenu Nasser Bourita. Et de réitérer la disposition du Maroc à accompagner les priorités du Mali dans les domaines de l’agriculture, de la formation, de l’énergie solaire, de la sécurité… Bref, « toutes les priorités qui seront définies par les autorités transitoires ».

Auparavant, le président de la Transition avait reçu l’ambassadrice de la Suisse, Marion Weichelt Krupski. Elle était venue pour « faire connaissance avec le président Bah N’Daw et le féliciter pour sa nomination ». La Suisse salue la mise en place de la Transition et la souhaite pacifique.La diplomate suisse a assuré que son pays, comme il le fait depuis 50 ans, continuera à soutenir le Mali dans le développement.

La Suisse apporte un appui de taille aux efforts des autorités maliennes dans les domaines de l’éducation, du développement rural et de la bonne gouvernance. L’essentiel de ses programmes sont mis en œuvre dans les Régions de Sikasso (Sud), Mopti (Centre) et Tombouctou (Nord).

Au-delà, la Suisse apporte également de l’aide d’urgence et appuie la protection des victimes de conflits. Un accent particulier est mis sur les perspectives socio-économiques des jeunes et des femmes.

ID/MD (AMAP)

Palais de la culture de Bamako : Un monument dédié à Amadou Hampaté Ba

Bamako, 30 sept (AMAP) Le Palais de la culture Amadou Hampâté Ba de Bamako a inauguré, lundi, un monument dédié à l’illustre écrivain et homme de culture, au cours d’une cérémonie présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture, Yamoussa Fané, en présence du directeur général du Palais de la culture, Abdoulaye Diombana, du sculpteur de la stèle Mamadou Koumaré et de nombreux invités.

Le monument, à l’entrée principale de l’établissement de culture, mesure 5 mètres, dont un socle de 3 mètres et un motif de 2 mètres. C’est un imposant ouvrage en béton à l’effigie de Amadou Hampâté Ba, assis dans un fauteuil et drapé dans un grand boubou bleu, avec un bonnet blanc. L’écrivain détient un stylo à bille au dessus d une feuille blanche sur un tablier.

Cette réalisation intervient quasiment trois décennies après de l’ouverture du palais de la culture qui porte son nom. La sculpture a été conçue et réalisée par Mamadou Koumaré, également auteur de plusieurs autres monuments de la capitale malienne.

Yamoussa Fané a rendu un vibrant hommage à Amadou Hampâté Ba pour sa vision de l’identité culturelle à travers ses œuvres. Il a salué et encouragé l’engagement de la direction et du personnel du Palais de la culture mais aussi pour leur esprit d’innovation, avant de rappeler le combat et la vision de l’écrivain sur l’identité culturelle à travers la tradition orale.

« Parler d’Amadou Hampâté Bâ, c’est faire ressurgir les hauts faits, les souvenirs d’un grand homme de culture, d’un ethnologue, d’un chercheur, d’un défenseur de la tradition orale, notamment peule et qui a consacré sa vie à collecter, à sauvegarder notre patrimoine culturel immatériel», a commenté le secrétaire général du département de la Culture.

Il a, aussi, rappelé les nombreux ouvrages de l’écrivain, entre autres, «Oui mon Commandant», « Amkoulel, Khaïdara » et «L’étrange destin de Wangrin ». « Ses romans et ses citations continuent de nous servir de référence et nous permettent d’exprimer sur des pages nos joies et espérances », a dit M. Fané.

Pour le directeur du Palais de la culture, Abdoulaye Diombana, la réalisation de ce monument permettra à la nouvelle génération de découvrir l’un des grands défenseurs de la tradition orale. L’initiative vise à perpétuer la mémoire de l’homme qui a marqué l’histoire culturelle de toute l’Afrique, à travers ses œuvres littéraires sur le continent noir. Il s’agit, également, d’inciter la jeune génération à lire les œuvres d’Amadou Hampâté Ba.

Abdoulaye Diombana a présenté son établissement culturel qui dispose, aujourd’hui, d’une salle d’exposition d’arts plastiques, consacrée aux portraits de nos artistes qui ont contribué à la vulgarisation de la Culture malienne en Afrique et ailleurs. Il a invité tout le monde à venir découvrir le talent de nos sculpteurs.

AS/MD (AMAP)

 

14è édition d’Oxyjeunes à Ségou : Sous le signe de la lutte contre la covid-19

Ségou, 30 sept (AMAP) Depuis lundi, Ségou, la Cité des balanzans, vit au rythme de la 14è édition d’Oxyjeunes, sous le thème : «Covid-19 et droits de l’enfant : Quelle contribution des enfants à la promotion de l’éducation, de la santé, de la protection et de la nutrition en situation de pandémie?».

Ce thème souligne la nécessité d’agir et de plaider en faveur des droits de l’enfant, en cette période de pandémie afin de favoriser leur épanouissement.

Organisé par l’Unicef en collaboration avec l’Union des radiodiffusions et télévisions libres du Mali (URTEL), l’Association pour la promotion des jeunes et enfants communicants du Mali (APJEC), l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) et le ministère de la Jeunesse et des Sports, cet événement vise à renforcer les connaissances des enfants sur la Convention relative à leurs droits, à disséminer le nouveau programme pays Unicef-Mali 2020-2024 et à prévenir la Covid-19 tout en adoptant les gestes barrières.

En outre, ces assises permettront aux enfants de produire des contenus multimédias (reportage photos, vidéos et une publication pour les réseaux sociaux) de façon théorique et pratique. Des reporters et encadreurs seront outillés sur le journalisme sensible au genre et le reportage sur les enfants. Comme lors de chacune des éditions précédentes, celle de 2020 ne dérogera pas à la règle et va jeter les bases de la participation des enfants à la commémoration des 60 ans de coopération entre notre pays et l’Unicef.

La cérémonie de lancement était présidée par le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou, Siné Dembélé. C’était en présence du représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Ismaël Maïga, du président du Parlement des enfants, Nouhoum Chérif Haïdara, et du président de l’URTEL, Bandiougou Danté.

Cet espace de rencontre, Oxyjeunes, a soutenu le président du Parlement des enfants, Nouhoum Chérif Haïdara, a non seulement permis d’outiller de nombreux enfants et jeunes venant des quatre coins du Mali sur leurs droits mais, aussi, leur appropriation des médias qui constituent des outils efficaces de sensibilisation. «Dans un contexte de forte insécurité, les enfants ont été victimes d’abus et de violence, d’exploitation sexuelle ou économique, de trafics, de mariages d’enfants et beaucoup ont été séparés, de force, de leur famille ou recrutés dans les groupes armés», a souligné le président du parlement des enfants, avant d’ajouter qu’à ce tableau peu reluisant, vient s’ajouter la Covid-19 avec des conséquences désastreuses pour les enfants déplacés.

Convaincu du rôle de ses camarades dans le développement de notre Nation, Nouhoum Chérif Haïdara a invité chacun d’entre eux à se mobiliser afin de jouer un rôle critique dans la lutte contre cette pandémie et bien d’autres maux qui fragilisent le respect des droits des enfants.

Le représentant de l’Unicef, pour sa part, a dit que le thème de cette édition est assez évocateur en ce sens qu’il met en vitrine la contribution des enfants eux-mêmes à l’approfondissement des voies et moyens de prévenir la pandémie de la Covid-19. «Cette riposte nous interpelle face à la situation de milliers d’enfants anonymes, victimes d’une forme de restriction de mouvements liée à la pandémie», a indiqué Ismaël Maïga. D’après lui, en matière d’éducation, toute une génération d’enfants a subi une interruption des enseignements. Pour étayer ses propos, le représentant de l’Unicef a précisé que les fermetures d’écoles ont perturbé la scolarité de plus de 2 millions d’élèves âgés de 5 à 17 ans.

Ces différentes fermetures, selon lui, ont prouvé que les élèves, en particulier, les filles, qui sont déscolarisées pendant de longues périodes, ont peu de chance de retourner en classe, une fois les écoles rouvertes. « Devant cette situation, il est impérieux, a poursuivi Ismaël Maïga, de mettre l’accent sur des politiques et stratégies permettant aux familles d’accéder à des services vitaux de santé, de nutrition et d’éducation ».

La Région de Ségou (Centre) compte une forte concentration de personnes déplacées en raison de l’insécurité au centre du pays. Plus de 420 vivent sur les sites de Zogofina et Bougounina. Pour le représentant de l’Unicef, les enfants qui traversent déjà des crises humanitaires ne doivent pas non plus être oubliés dans la riposte contre cette pandémie.

MS/MD (AMAP)

Cours mondiaux de l’or : Les profits pour l’Economie malienne

Par Cheick Moctar TRAORE

Bamako, 30 sept (AMAP) Le prix de l’or poursuit sa courbe ascendante, malgré de légères fluctuations. De 1.624,45 dollars l’once, en avril 2020, le cours a atteint une hausse historique, le 27 juillet, avec 1.944,71 dollars l’once. Soit plus de 67.000 euros le kilo. Il a continué sa progression pour atteindre 2030,30 dollars en août. Le lundi 28 septembre, la bourse a ouvert à 1850,950 dollars. La veille, elle avait clôturé à 1870,050 dollars.

Troisième producteur d’or en Afrique, le Mali devrait profiter de cette hausse historique du prix du métal jaune. La hausse du prix de l’or sur le marché international entraîne une augmentation des redevances payées à l’Etat. Il permet aussi d’améliorer les performances en termes d’exportation et de renforcer les comptes extérieurs.

«Lorsque le prix de l’or augmente, nous payons plus de redevance à l’Etat et faisons plus de bénéfices», confirment plusieurs responsables de sociétés minières, contactés à cet effet.

Interrogés, des experts du bureau de la Banque mondiale au Mali abondent dans le même sens. Selon eux, la hausse du prix de l’or profite à l’économie malienne à travers plusieurs canaux de transmission. « En 2018, le produit représentait 75% des exportations du pays, contribuant à hauteur de plus de 25% aux ressources budgétaires de l’État », illustrent-ils. « L’appréciation des cours internationaux de l’or permet, ainsi, au Mali d’améliorer ses performances en termes d’exportation, de renforcer les comptes extérieurs et la situation budgétaire », expliquent des économistes de la Banque mondiale. Selon eux, l’impact se fera sentir, aussi, sur la vie des 11.000 salariés formels travaillant dans le secteur et les millions de personnes qu’il fait vivre, y compris environ 500.000 orpailleurs (données de la Chambre des mines du Mali).

L’IMPACT DU FCFA – Toutefois, à en croire certains, une bonne partie de ce que le Mali devrait gagner est diluée par la «mauvaise» appréciation du Franc CFA par rapport au dollar, du fait de son arrimage à une monnaie forte (l’Euro). «Les exportations d’or non monétaire se sont accrues de 212,639 milliards de Fcfa (ou 18,1%), en 2018, en atteignant 1.388,358 milliards de Fcfa, en raison de la forte hausse du volume exporté, atténuée par le léger repli du cours sur le marché international (en Fcfa).

En effet, l’appréciation du Fcfa par rapport au dollar a conduit à une baisse du prix moyen de vente obtenu par le secteur, qui est ressorti à 21.037,8 Fcfa/g, en 2018, après 21.485,5 Fcfa/g pour les sociétés industrielles, soit 2,1% de diminution par rapport à 2017», constatent les «Comptes publics» publiés sur le site de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Contacté, l’économiste Cheickna Bounadjim Cissé explique : «1 $ = 600 Fcfa à la date N ; 1 $ = 550 Fcfa à la date N+1. Entre ces dates, le franc CFA s’est apprécié. Ainsi, à chaque fois que le Mali vend à l’étranger pour 1 dollar, il perd l’équivalent de 50 Fcfa de valeur de produit». « C’est pour cette raison que le régime de change fixe (la situation actuelle) pénalise nos exportations et favorise nos importations. En effet, la moto Djakarta qui coûte 1.000 $ à l’achat avait une contrevaleur (c/v) de 600.000 Fcfa à la date N, contre 550.000 Fcfa à N+1 », explique l’économiste.

Oumar Bouaré est un ancien fonctionnaire international à la retraite. «Tu prends ton or et le donne à quelqu’un qui fait du business avec. Tu ne peux pas en profiter», schématise le directeur générale du Centre de recherche en sciences économiques et sociales. « A cause des accords monétaires avec la France, nos réserves d’or et de devises sont déposées au Trésor français, depuis les années 1945 », rappelle M. Bouaré. Il ajoute que la France profite de ces ressources, en les injectant sur le marché financier international. « Opération grâce à laquelle, l’Hexagone perçoit des intérêts. Ces intérêts que perçoit le gouvernement français pourraient aider au développement de notre pays », estime l’économiste.

Un autre obstacle a trait au mécanisme de vente de l’or malien. Selon les techniciens de la Banque mondiale, le Mali est tributaire de la fluctuation du prix de l’or sur les marchés internationaux et est, ainsi, à la merci d’une éventuelle chute des prix. D’où l’avantage, selon eux, des contrats de vente à terme (vendre à l’avance à un prix fixe) dont l’objectif est de se protéger des fluctuations des prix. «Elle permet, ainsi, de s’assurer contre des mouvements de prix défavorables», expliquent-ils.

Le problème avec la vente à terme est qu’on ne gagne pas à tous les coups. «Aujourd’hui, tous ceux ce qui ont vendu à termes perdent les bénéfices du prix actuel », notent des responsables de sociétés minières. Par exemple, quelqu’un qui vend à terme sa production de 2020 à 1.500 dollars, alors que le prix réel du marché est de 1.900 dollars aujourd’hui. Il aura un manque à gagner de prêt de 400 dollars. L’effet contraire pourrait également se produire», illustrent-ils, précisant que la vente à terme n’est plus courante au Mali. Selon eux, les mines vendent au taux du jour de l’expédition sur la bourse financière.

Néanmoins, des réformes sont nécessaires pour améliorer l’impact de la production de l’or sur l’Economie du Mali. Tel est l’objectif du Projet de gouvernance du secteur minier, un financement de la Banque mondiale. Il est axé entre autres, sur la création d’un environnement (juridique, fiscal, financier et technique) propice à l’investissement en vue de l’expansion des opérations actuelles, en attirant de nouveaux Investissements directs étrangers (IDE) dans l’exploration et l‘exploitation. Ce projet vise, aussi, la mise en place d’un incubateur pour accroitre la part des PME/PMI locales dans le tissu minier malien. Il prévoit, également, l’accroissement de la transparence globale dans la gestion du secteur minier au Mali, à travers la mise en place d’un mécanisme de contrôle citoyen au niveau national et local.

CMT/MD (AMAP)

Goundam (Nord) : L’insécurité persiste

Goundam, 29 sept (AMAP) Des bandits armés se sont attaqués, il y a quelques jours, à des jeunes cultivateurs qui se rendaient dans leur champs, au Lac Télé, a appris l’AMAP auprès de témoins sur place.

En dépit des efforts de sensibilisation menés par les autorités administratives et politiques, à travers des caravanes de paix et de cohésion sociale, des individus armés continuent de semer la terreur dans cette partie du Nord du Mali. Ils n’hésitent pas à tirer sur toute personne qui ne se soumet pas à leur désir.

Depuis trois dimanches d’affilé, les cultivateurs de la ville de Goundam (Nord) sont mobilisés pour sauver leurs cultures dans le Lac Télé face à la crue du marigot de la localité. Ils doivent renforcer la digue de protection des cultures longue de quinze kilomètres. Jeunes et vieux, munis de pioches, de sacs plastiques pour le transport de la terre, convergent, tous les dimanches, vers le Lac Télé pour des travaux d’intérêt commun.

C’est au cours de leur rassemblement, à la sortie de la ville, vers le côté nord, qu’un groupe d’hommes a surgi de nulle part, dans le but de les attaquer et, éventuellement, voler leurs biens, notamment des motos.

Propriétaire d’une moto, Ibrahim Mahamane, s’est accroché à son engin. Il a été copieusement battu par les malfrats. Ces derniers ont fait des tirs de sommation pour se frayer un passage après avoir dépouillé certains de leurs biens.

Alertées par des jeunes, les forces de sécurité se sont mises à la recherche de ces braqueurs qui coupent le sommeil, en ce moment, aux paisibles populations. Des jeunes se sont engagés pour aider les porteurs d’uniforme dans cette noble mission.

AAT/MD (AMAP)

 

Liste des Premiers  ministres du Mali

1-Modibo Keïta (1960-1965)

2-Yoro Diakité (1968-1969)

3-Mamadou Dembélé (1986-1988)

4-Soumana Sako (1991-1992)

5-Younoussi Touré (1992-1993)

6-Abdoulaye Sékou Sow (1993-1994)

7-Ibrahim Boubacar Keïta (1994-2000)

8-Mandé Sidibé (2000-2002)

9-Modibo Keïta (18 mars-09 juin 2002)

10-Ahmed Mohamed Ag Hamani (2002-2004)

11-Ousmane Issoufi Maïga (2004-2007)

12-Modibo Sidibé (2007-2011)

13-Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé (2011-2012)

14-Cheick Modibo Diarra (17 avril-11 décembre 2012)

15-Diango Cissoko (2012-2013)

16-Oumar Tatam Ly (2013-2014)

17-Moussa Mara (2014-2015)

18-Modibo Keïta (2015-2017)

19-Abdoulaye Idrissa Maïga (10 avril-31 décembre 2017)

20-Soumeylou Boubèye Maïga (2017-2019)

21-Boubou Cissé (2019-2020)

22-Moctar Ouane (depuis le 27 septembre 2020)

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