
L’écrivain malien Yambo Ouologuem (Photo d’archives)
Bamako, 30 nov (AMAP) L’écrivain malien Yambo Ouologuem a reçu, vendredi 28 novembre, un hommage du monde universitaire, lors d‘une cérémonie solennelle dans la salle de réunion de l’institut Conficius, de l’Université qui porte son nom, sous la présidence du chef de cabinet du département de l’Enseignement supérieur, Dr Ahmadou Fané, rapporte le service de communication de l’Université.
Cet évènement, en cette année 2025 dédiée à la culture, « vise, entre autres, à rendre justice aux victimes de l’impérialisme et du colonialisme, à affirmer notre souveraineté culturelle et intellectuelle dans une politique de mémoire et de dignité indique un communiqué de l’Université Yambo Ouologuem (UYO).
La cérémonie a rassemblé de nombreuses personnalités du monde académique et politique, parmi lesquelles les recteurs des universités de Bamako, des anciens responsables de l’UKB, des représentants des institutions publiques, la famille Yambo Ouologuem et de nombreux étudiants.
Le Recteur de l’UYO, le Pr Belko Ouologuem, et son équipe envisagent un long processus d’hommage à l’écrivain. Le chef de Cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Ahmadou Fané, au nom du ministre empêché, a rappelé le contexte de cet évènement qui a mobilisé l’administration de l’établissement universitaire, les responsables et cadre du campus de l’ancienne ULSHB, désormais rebaptisée Université Yambo Ouologuem (UYO), en hommage à l’auteur du célèbre roman « Devoir de violence. »
Le président du Conseil scientifique, le Pr Doulaye Konaté, le recteur de l’UYO, le Dr Ahmadou Fané ont tous insisté sur la portée symbolique du changement de nom, inscrit dans le cadre de la Transition.
L’initiative traduit « la volonté des autorités de réhabiliter les grandes figures de notre histoire, de restaurer la dignité culturelle nationale et de rompre avec les héritages de l’impérialisme et du colonialisme », a déclaré le représentant du ministre.
Dr Fané a invité le Recteur, le Pr Belko Ouologuem, à faire de l’établissement un modèle d’excellence académique et a appelé les enseignants-chercheurs à poursuivre des travaux rigoureux. « Les étudiants, a-t-il ajouté, doivent s’investir dans la construction d’une pensée critique, au service d’une société plus juste et mieux informée. »
Au-delà du symbole, il a insisté sur la nécessité de traduire cette reconnaissance en actions concrètes, à travers la création de programmes de recherche en littérature africaine, la mise en place de chaires d’études postcoloniales et le renforcement des initiatives culturelles.
Le premier Africain à remporter le Grand prix littéraire Renaudot, avec son oeuvre « Devoir de violence » est un exemple de courage intellectuel qui renforcera l’ex-Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB) de Kabala en tant que haut lieu de formation des esprits, de recherche, de création culturelle, de liberté de pensée et d’engagement pour la vérité historique.
Le Prof Konate, le Recteur et son équipe ont des projets qu’ils ont promis de dévoiler les jours à venir.
La journée a été un cadre de témoignages des invités, amis, parents, hommes de lettres, journalistes. Cette journée d’hommage à Yambo Ouologuem, qui est le départ d’une série d’évènements, s’est aussi déroulée devant un parterre d’invités comme le Pr Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale, le Pr Moustapha Dicko, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Alassane Souleymane, le Directeur général de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP), Boubacar Maiga, directeur de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC).
MD (AMAP)


