Bamako, 15 avr (AMAP) La ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko et le directeur de la Société chinoise Covec Mali, Zhang Lunkun, ont signé, mardi, le protocole d’accord d’un milliard 600 millions de Fcfa, pour la réhabilitation du pont de Kassaro, dans la Région de Kita (Ouest), dont les travaux dureront quatre mois.
La cérémonie de signature, à l’hôtel de Finances, en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a été suivie d’une rencontre avec la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sahel, Clara De Sousa. Avec celle-ci, les deux ministres ont discuté des projets visant à éradiquer les conséquences des inondations.
La réhabilitation du pont de Kassaro intervient après des dégâts considérables causés par une pluie diluvienne qui s’est abattue le 30 août 2024 dans la region. Cet incident a entrainé le report du programme de reprise du trafic ferroviaire qui était prévu pour le 15 septembre de la même année.
La ministre chargée des Transports a assuré qu’à la date d’aujourd’hui, le matériel roulant n’a pas de problème et peut assurer le trafic entre Bamako et Kayes une fois que le pont sera réhabilité.
Le ministre de l’Économie et des Finances a, pour sa part, dit qu’à la suite des inondations de l’année dernière, le président de la Transition a décrété l’état d’urgence et engagé le gouvernement à trouver les voies et moyens afin de soulager les populations des dures conséquences des crues et prendre les mesures nécessaires pour éviter que les prochaines pluies ne causent autant de dégâts. Alousséni Sanou a rappelé que le Chef de l’État a instruit de mettre à disposition 4 milliards de Fcfa sur le budget d’État afin de faciliter la réalisation de ces ambitions. Pour M. Sanou, les 4 milliards de Fcfa ont été utilisés pour enrayer en partie les conséquences et prévenir d’éventuelles inondations.
« Avec l’ensemble des acteurs impliqués et le Centre de coordination et de gestion des crises (CECOGEC), nous avons pu déterminer certaines actions qu’il faut mettre en œuvre et financer d’urgence. Pour ce financement, la Banque mondiale a bien voulu autoriser la mobilisation d’un montant total de 43 milliards de Fcfa dans un premier temps, indiquant qu’une deuxième phase pourrait intervenir », a fait savoir le patron de l’hôtel des Finances.
Sur les 43 milliards de Fcfa, 18 milliards ont déjà été engagés. Aujourd’hui près de 32 milliards de Fcfa sont en cours d’exécution pour permettre d’éradiquer les conséquences des inondations dans les domaines de la santé, l’éducation, les transports, le développement social, l’humanitaire sur l’ensemble du territoire national.
Le ministre de l’Économie et des Finances a expliqué que deux autres projets doivent intervenir rapidement avec l’accompagnement de la Banque mondiale, avant la période de l’hivernage. Ils concernent la réalisation de la route de contournement de Sébénikoro en Commune IV du District de Bamako qui va coûter environ 4 milliards de Fcfa et la réhabilitation des caniveaux qui encerclent la ville de Bla pour un montant de 400 millions de Fcfa.
« Ce contournement, a dit Mme Dembélé Madina Sissoko va soulager les populations d’une trentaine de villages et permettra un désenclavement continue de toute la Commune du Mandé. »
La directrice des opérations de la Banque mondiale au Sahel a salué l’organisation de cette réunion de reconnaissance à l’endroit de son institution. Clara De Sousa a partagé la reconnaissance de son institution avec toutes les équipes du gouvernement qui ont travaillé avec la Banque mondiale pour mettre en œuvre le programme d’urgence afin de faire face aux inondations de l’année dernière.
« Nous avons mobilisé, entre autres, des ressources additionnelles à travers une fenêtre spéciale de réponse aux crises climatiques. Le changement climatique est présent et nous devons nous organiser de façon à être plus agiles pour répondre à ces types de défis », a-t-elle confié, assurant que l’institution de financement du développement « reste résolument engagée aux côtés du Mali pour l’accompagner dans ces programmes de développement. »
AKC/MD (AMAP)