Tombouctou, 5 février (AMAP) Le Festival du « Vivre Ensemble » organisé par la Direction du Festival du Vivre Ensemble, en partenariat avec le Bureau de la Communication de la MINUSMA s’est déroulée du 29 au 31 janvier 2021 à Tombouctou, a constaté l’AMAP.

Il a été marqué par plusieurs activités notamment les débats citoyens, les ateliers thématiques, les formations, les visites guidées, les prestations musicales d’artistes connus au plan local et national, voire international singulièrement Kader, virtuose de la guitare et star montante de la musique malienne, Lodia ou Kouwa Traore et le groupe les Songhoy Blues.

Cependant, le contexte général marqué par la COVID-19 a dicté certaines mesures : « Nous avons renoncé à la foire-exposition qui draine habituellement du monde pour éviter la propagation de la maladie. Outre cela, nous avons exigé le lavage des mains au savon et le port du masque à tous les participants que nous avons repartis en groupes de 50 personnes », a déclaré le Directeur du festival, Salaha Maïga.

Les artistes ont véhiculé des messages de paix et de réconciliation auprès des festivaliers et lancé des appels à la cohésion et à la promotion du séculaire vivre ensemble au pied du monument historique de la « Flamme de la paix ».

« Il n’y a que le festival qui nous donne cette opportunité de rassembler autant de monde. Toute la ville de Tombouctou se retrouve à la Flamme de la Paix. C’est une communion indescriptible » a déclaré le chef du bureau de la MINUSMA à Tombouctou, Riccardo MAIA, qui a félicité au passage les organisateurs de l’évènement qui en est à sa 5ème édition.

En visite à Tombouctou, la Ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme Kadiatou Konaré, s’est rendue sur le site du festival où elle a pu échanger avec les organisateurs. « Nous sommes très solidaires de ce festival dont nous avons rencontré les organisateurs. Nous serons là si financièrement ou techniquement, nous devons apporter un appui. Surtout qu’il se tient sur une place emblématique » a-t-elle soutenu.

En rappel, le monument de la « Flamme de la paix » qui a été érigé avec les matériaux tirés de la destruction de milliers d’armes de guerre et inauguré en avril 1996, symbolise la volonté des communautés de Tombouctou de ne plus jamais recourir aux armes pour régler leurs différends.

Au-delà de la joie, des chants et des danses, c’est aussi la diversité ethnique et linguistique de Tombouctou qui a été célébrée lors des trois nuits de spectacle.
KM (AMAP)