Par Cheick Amadou DIA
Le barrage de Markala est la pièce maîtresse du système d’irrigation de l’Office du Niger. Sa construction a commencé en 1934 pour s’achever en 1947. Il est construit en deux parties, un barrage mobile et un barrage fixe constitué de digues en terre. La partie mobile est un barrage à hausses basculantes et de type AUBERT. Elle comporte une structure en béton constituée d’un radier sur lequel sont installées les hausses mobiles. Construit avec la technologie des années 1930, l’ouvrage vieux de 90 ans, présente des signes d’usure structurelle. Il connaît des pannes récurrentes, en particulier sur les chariots de manœuvre des hausses et sur le système électrique depuis 2016.
L’étude d’inspection technique et d’auscultation du barrage et des ouvrages connexes réalisée en 2017 a relevé des avaries multiples, causées par les pannes mécaniques et électriques. L’usure de la structure métallique est due à la corrosion. Il y a aussi l’état précaire des chariots de manœuvre des hausses, l’état défectueux des cabines de commande, des équipements mécaniques et électriques des chariots.
Le système électrique et mécanique dégradé et vieillissant, manque de pièces de rechange qui ne sont plus disponibles sur le marché. Ce qui conduit à un écoulement anormal des puits de drainage et le bouchage des piézomètres.
Le système hydromécanique et les ouvrages connexes sur le barrage sont défectueux. On constate des fuites d’eau au niveau du bajoyer de l’écluse de Thio. Des problèmes électriques et mécaniques sont enregistrés sur tous les ouvrages annexes.
Devant l’urgence des travaux de réparation, la direction de l’Office du Niger a informé son département de tutelle en vue de prendre des dispositions pour réaliser les travaux de sauvegarde du barrage et de ses ouvrages annexes, pour un budget de 3,5 milliards de Fcfa. Une convention de partenariat a été signée avec les Ateliers militaires centraux de Markala (AMC) pour la réalisation des travaux de réparation.
Lors d’un conseil de cabinet restreint tenu à la Primature, le 14 décembre 2021, le gouvernement a décidé de prélever sur les fonds du département du Développement rural. Le montant est réparti entre le Fonds national d’appui à l’agriculture (1 milliard Fcfa), le Contrat-plan État/Office du Niger/exploitants agricoles 2019-2023 (1 milliard Fcfa) et le Programme de subvention des équipements agricoles (1,5 milliards Fcfa).
Après la signature de convention, des dispositions devaient être prises par les ministères de l’Économie et des Finances et du Développement rural pour procéder au paiement. à ce jour, les ressources financières n’ont pas été mises à la disposition des AMC, constate-t-on au niveau de l’Office du Niger. Malgré ce retard dans le paiement, les AMC sont à pied d’œuvre pour la réalisation des travaux.
CAD (AMAP)


