
Les militaires maliens en opération avec la force Barkhane dans le Nord
Par Oumar DIAKITÉ
Bamako, 21 Janv (AMAP) Les événements de triste mémoire comme les attaques contre les FAMa à Dioura, Tarkint, Boulkessi, Indelimane ont marqué les esprits dans un passé récent. Désormais, la tendance est inversée. Les groupes terroristes subissent, régulièrement, des revers face à nos soldats, efficacement épaulés par leurs partenaires de Barkhane et du G5 Sahel.
Dès leur arrivée aux affaires, les autorités de la Transition se sont engagées dans la voie de redynamisation de la coopération sécuritaire afin de lutter efficacement contre le terrorisme. Fin novembre dernier, le vice-président, le colonel Assimi Goïta, et l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Mali, Dennis B. Hankins, ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération dans le domaine sécuritaire. En cette occasion, le diplomate américain a affirmé que les États-Unis voient le Mali comme un partenaire dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Il a relevé que c’est grâce à l’implication du gouvernement malien dans une opération qu’un otage américain a été libéré au Niger.
Parallèlement, la ministre française des Armées, Mme Florence Parly, est venue à Bamako réaffirmer le soutien de son pays aux autorités de la Transition dans la lutte contre le terrorisme au Mali et au Sahel. Les observateurs ont vu en cette visite un signal fort de l’importance du dossier Mali pour Paris. Aussi, il fallait rassurer les pays frontaliers de l’engagement malien contre le fléau. C’est ainsi que le vice-président, le colonel Assimi Goïta, en déplacement au Ghana, en début janvier, s’est entretenu sur la question de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel avec les présidents ivoirien, Alassane Ouattara et sénégalais, Macky Sall, en plus du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat. Il s’est rendu à Conakry, en Guinée, pour également discuter des mêmes sujets avec le président Alpha Condé.
RENFORCEMENT DE CAPACITES – Preuve que la sécurité est une priorité absolue, la question est en tête de liste sur la feuille de route de la Transition. Le renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national s’accompagne du renforcement de capacités des troupes en matière d’équipements. C’est dans ce cadre que fin novembre, les autorités de Transition ont remis plus de 200 véhicules tout terrain et un lot important d’armes individuelles et collectives aux Forces armées maliennes (FAMa).
Les partenaires ont emboîté le pas. À travers le Programme d’appui au renforcement de la sécurité (PARSEC), l’Union européenne (UE) a offert cinq lots d’équipements et de matériels d’un montant d’environ 2 milliards de Fcfa à la gendarmerie nationale. Recemment, les autorités militaires ont acquis un nouvel hélicoptère de combat de type Mi-35M immatriculé TZ-12H auprès du partenaire russe. Cet appareil vient s’ajouter à une flotte en constante augmentation.
Les nouveaux équipements appuient la montée en puissance de notre armée pour réaliser des succès tactiques avec les forces partenaires. C’est ainsi que les troupes françaises ont éliminé, au cours du mois de novembre dernier, le colonel déserteur de l’Armée malienne et redoutable chef de guerre des groupes terroristes, Bamoussa Diarra. Auparavant, les Forces armées maliennes et nigériennes ainsi que la Force Barkhane, engagées dans une opération conjointe de reconnaissance, de contrôle et de ratissage, entamée le 10 octobre 2020, ont saisi de nombreuses ressources logistiques, des motos, de l’armement, des futs d’essence, des téléphones portables, des cartes SIM et gilets de combat dans le Liptako.
Au-delà de la coalition franco-sahélienne, l’Armée malienne enregistre des succès avec moins de pertes dans ses rangs. En cas d’embuscades ou attaques de poste de sécurité, l’aviation militaire malienne intervient, très généralement, pour appuyer les forces terrestres. Elle est intervenue à la mi-octobre lorsque le poste militaire de Sokoura, dans le Cercle de Bankass (Région de Mopti, Centre) a été attaqué. Tout comme lorsqu’un convoi des FAMa a été attaqué par des Groupes armés terroristes (GAT) entre Dinangourou et Mondoro, dans la même région.
A chaque, fois les militaires maliens ont riposté vigoureusement. Ils ont ainsi neutralisé des dizaines d’assaillants.
Après quelques semaines d’occupation de Farabougou, les forces spéciales de l’Armée malienne sont intervenues pour libérer les villageois du joug des terroristes.
Pour le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, les campagnes de désinformation systématiquement orchestrées à la suite des succès tactiques engrangés par les FAMa et leurs partenaires, loin de distraire de la mission, ne font que les conforter dans leur conviction que la victoire est à bout de l’effort.
OD/MD (AMAP)