Sikasso, 30 octobre (AMAP) La commission administrative chargée de la révision annuelle des listes électorales de Sikasso a entamé ses activités le 1er octobre 2024, a constaté l’AMAP.
Elles se poursuivront jusqu’au 31 décembre. L’exercice se répète chaque année et se tient le dernier trimestre de l’année dans l’enceinte la mairie de la commune urbaine de Sikasso.
Cette année, les acteurs de l’opération notamment la commission d’administration, l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE- communale) ainsi que les représentants des partis politiques déplorent la timidité de l’affluence et la négligence de l’opération par la population.
« Mon nom se trouve sur l’une des listes électorales de Bamako. Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, je ne pourrai pas faire le déplacement pour effectuer mon transfert à Sikasso », déplore un distributeur d’une société de la place, Oumar Bengaly. A la rigueur, poursuit-il, si je ne trouve pas de soutien, je serai obligé d’abandonner.
Quant au commerçant Amadou Bah, il affirme qu’il n’a pas l’habitude de s’intéresser à la révision des listes électorales car la politique n’est pas son affaire. Contrairement aux précédents interlocuteurs, l’enseignante à la retraite Mme Traoré Oumou Diarra confie qu’elle passe chaque année à la mairie pour vérifier ses coordonnées et faire inscrire, s’il y’a lieu, ses enfants ayant atteint l’âge de la majorité (les nouveaux majeurs).
« Cette année, il n’y a pas d’affluence. Du 1er au 28 octobre, nous avons fait 200 cas de transferts contre 500 à 600 cas en 2023 ; 88 cas de radiations contre près d’une centaine en 2023. Nous avons reçu 1 329 inscriptions du niveau national », déclare le président de la commission administrative chargée de la révision annuelle des listes électorales, Souleymane Sanogo.
Ce dernier précise que la révision des listes électorales consiste à faire l’inscription des nouveaux majeurs, le transfert des électeurs (déplacés) et la radiation des électeurs décédés. Cette première phase se tient du 1er au 31 octobre.
« A partir du 1er novembre, la commission déposera au niveau de la préfecture, le tableau rectificatif », indique-il avant de poursuivre qu’à partir du 15 novembre, débuteront les réclamations et s’en suivra la prise de décision des membres de la commission.
Aux termes des difficultés enregistrées par la commission administrative chargée de la révision annuelle des listes électorales de Sikasso, on peut citer la timidité de l’affluence, la non-déclaration des électeurs décédés (ce qui complique la tâche de la commission) et la négligence de la population. Par ailleurs, Souleymane Sanogo appelle la population de la cité verte du Kénédougou à s’intéresser à la révision des listes électorales. Ce, en sortant massivement pour pouvoir vérifier si leurs coordonnées sont à jour.
De son côté, le commissaire chargé du fichier électoral de l’AIGE communale est présent pour superviser l’opération. Mahamane Maïga, c’est son nom, salue l’engagement des membres de la commission. En tant que superviseur de l’opération, il estime que les agents accomplissent leurs tâches avec abnégation.
M. Maïga appelle l’ensemble des acteurs à renforcer la sensibilisation pour pouvoir bien imprégner la population de la révision annuelle des listes électorales. Il saisira l’opportunité pour inviter les nouveaux majeurs à sortir massivement afin de s’inscrire et aux autres majeurs à signaler les éventuels cas de radiation.
Pour le représentant du parti politique Fusi-Mali Moussa Samba Sidibé, toutes les conditions sont réunies pour le bon déroulement de la révision des listes électorales à la mairie de la commune urbaine. Il déplore la timidité de l’affluence qui, selon lui, serait due au non-renforcement de la sensibilisation. En fin de compte, à Sikasso, les acteurs de l’opération attendent avec impatience l’arrivée de la population pour réviser les listes électorales.
MD/KM (AMAP)