Bamako, 28 novembre (AMAP) Le Comité national de suivi de la mise en œuvre de la Stratégie régionale de l’inclusion financière, a animé, vendredi dernier, une conférence de presse. Pour éclairer les hommes des médias sur les grandes lignes des activités menées, à Bamako, dans le cadre de la 2è édition de Semaine de l’inclusion financière (SIF).
La rencontre, qui s’est déroulée à l’auditorium de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a été animée par Souahibou Diaby, chargé de mission au ministre de l’Economie et des Finances et président du Comité.
Rappelons que cette 2èédition de SIF avait pour thème central : « La digitalisation des services financiers dans l’inclusion financière, enjeux et défis pour le secteur financier. »
A l’entame de ses propos, le président du Comité a salué l’engagement du gouverneur de la BCEAO en faveur d’une meilleure inclusion financière dans l’espace Union monétaire et économique ouest africaine (UEMOA). L’organisation de la SIF matérialise cette promesse, selon Souahibou Diaby. Au cours de son exposé, le conférencier a fait savoir que le Plan d’action de l’inclusion financière a été adopté en 2016, sa mise en œuvre a commencé en 2018. « Cependant, a précisé le technicien, notre pays ne dispose pas encore d’une Stratégie nationale d’inclusion financière ». « Des travaux sont en cours dans ce sens », a-t-il annoncé, ajoutant que « déjà, nous avons une Stratégie régionale d’inclusion financière ». « Son coût a été estimé à 20 milliards de Fcfa par la BCEAO dont 2,2 milliards de Fcfa ont été débloqués par la Banque mondiale et le reste par les Partenaires techniques et financiers », a détaillé M. Diaby.
Parlant de la SIF, le conseiller technique a rappelé qu’elle a été marquée par plusieurs rencontres. « Les participants à ces sessions ont plaidé pour la mise en œuvre rapide de l’Inclusion financière, à travers la digitalisation », a rapporté le conférencier.
En la matière, le conférencier a signalé que les Etats ont, déjà, entamé cet exercice de digitalisation, car les populations ont intégré dans leur comportement le paiement numérique. Les administrations se sont, elles aussi, lancées dans la digitalisation. « Dans notre pays, la direction générale de l’économie a mis en place un service E-éco qui permet aux contribuables d’accéder à certains nombre de services liés, notamment, à leur situation fiscale. « Ce sont des avancées importantes en matière de digitalisation », a souligné Souahibou Diaby.
Toutefois, des défis restent à relever, a rappelé M. Diaby. Il s’agit, entre autres, de la promotion et de la sécurisation de la digitalisation via l’identification des services financiers. S’y ajoute, selon lui, l’interconnexion de paiement numérique, l’extension du réseau téléphonie dans toutes les zones habitées.
BBC/MD (AMAP)