Par Bembablin DOUMBIA
Bamako, 12 juin (AMAP) Les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des services paramilitaires du Mali ont voté, dimanche, par anticipation, pour référendum constitutionnel du 18 juin, constaté l’AMAP.
Notre équipe de reportage a fait le tour de quelques centres de vote à Bamako et à Kati pour constater l’effectivité de cette opération cruciale pour l’avenir de notre pays
Il est 8 heures précises au Groupement mobile de sécurité (GMS) à N’Tomikorobougou, où les bureaux de vote ont ouvert en présence effective des agents électoraux. Le sergent stagiaire, Alain Coulibaly, à la tête de la file indienne, se présente devant le bureau n°3 de ce centre.
Après vérification de son identité, le policier habillé en treillis, prend une enveloppe, un bulletin de couleur blanche (OUI), et un autre de couleur rouge (NON). Il se dirige derrière l’isoloir. Il en sort après quelque temps avant de mettre l’enveloppe dans l’urne. Après, le policier trempera son doigt dans l’encre indélébile.
«C’est un droit pour nous de voter comme les autres citoyens du pays. Raison pour laquelle je suis venu accomplir cet acte», confie Alain Coulibaly, avant d’inviter ses frères d’armes à voter massivement pour le bien-être de l’ensemble du peuple malien.
Le centre du GMS, composé de 8 bureaux de vote, compte 3 965 électeurs, selon ses responsables. À l’image du sergent stagiaire Alain Coulibaly, des agents de la police ont effectué le déplacement en grand nombre pour accomplir leur devoir civique.
Le sergent-chef de police, Awa Traoré, a voté en notre présence. La militaire affirme avoir accompli cet acte pour que le Mali soit souverain. Mais, aussi, pour que les Maliens soient «soudés». Notre interlocutrice, qui vote depuis l’âge de 18 ans, a appelé ses camarades de corps « à accomplir leur devoir civique à l’occasion de ce scrutin majeur pour l’avenir de notre pays. »
De son côté, l’adjudant-chef, Mahamadou Coulibaly, a indiqué avoir accompli son vote pour que notre pays change. Au moment où notre équipe de reportage quittait le GMS, aux environs de 10 heures, le bureau n°3 a enregistré 17 votes.
Après ce centre, nous nous sommes rendus au camp Soundjata Kéïta de Kati où l’opération se tenait au Groupe scolaire Amadou Aya Sanogo. Ici, l’ambiance était également bon enfant. Les éléments des forces de défense étaient mobilisés autour de cette opération pour répondre à «l’appel du devoir ».
Chose rare pour être signalée, des blessés de guerre, dont certains assistés par leurs camarades d’arme, ont aussi été au rendez-vous électoral. Ceux-ci étaient prioritairement admis dans les bureaux de vote. Certains agents de la protection civile et de la police étaient également présents dans ce centre.
Composé de neuf bureaux de vote, ce centre compte 4 030 votants. La 1ère classe Sériba Sangaré en faisait partie. Le jeune militaire a accompli son devoir civique dans ce centre. Au camp Soundjata Keïta de Kati, les militaires murmuraient que l’opération était lente.
Notre équipe de reportage s’est également rendue au Camp 1 à Darsalam où le vote se passait dans les locaux du jardin d’enfant chef d’escadron Oumar Coulibaly dit Baron. Le maréchal des logis Issa Goïta a voté dans ce centre. Le gendarme a estimé que « out bon citoyen doit accomplir son devoir civique. »
Il a apprécié le déroulement des opérations et s’est également réjoui de ce vote par anticipation qui permettra aux Forces de défense et de sécurité de se concentrer sur le vote des civils, le 18 juin prochain. Au moment de notre passage, aux environs de 11 heures, l’affluence était moindre.
Le vote des militaires et des paramilitaires s’est aussi déroulé à l’état-major général des Armées (EMGA), à l’état-major de l’Armée de terre (EMAT), à l’Ecole BA-100 et PC 34è RGT. Mais aussi à l’ex-SNJ, à l’état-major de la Garde nationale du Mali (EMGNM), au Camp 3, à l’Ecole de la gendarmerie nationale, à la Base 101 de Sénou et à la Direction générale de la police nationale (DGPC).
Les militaires et des paramilitaires sont parmi les 8 443 044 électeurs inscrits sur la liste électorale pour le scrutin référendaire de cette année.
Sur les résultats du vote des FDS et des services paramilitaires pour le référendum, le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AiGE), Me Moustapha Cissé, explique que les prescriptions légales imposent que « le dépouillement du vote des militaires se fasse en même temps que celui du jour du scrutin du 18 juin,»
BD/MD (AMAP)