Bamako, 3 mai (AMAP) Une séance de causerie -débats, d’information et de sensibilisation a été organisée le jeudi dernier, au Centre de santé Communautaire de Doumanzana (ASACODOU) afin d’inviter les mamans à se mobiliser pour la vaccination des enfants et le respect du calendrier vaccinal, a constaté l’AMAP.
L’objectif de la rencontre était d’amener les parents à respecter le calendrier vaccinal des enfants.
La vaccination des enfants commence dès la naissance et continue jusqu’à 9 mois. Maintenant, avec l’introduction de la deuxième dose du vaccin antirougeoleux, le calendrier vaccinal va jusqu’à 23 mois, cette dernière dose s’administre entre 15 et 23 mois.
Au Mali, le programme élargi de vaccination actuel cible douze maladies : la tuberculose, la poliomyélite, le tétanos, la rougeole, la méningite, l’hépatite B, la coqueluche, la diphtérie, la fièvre jaune, les infections à Haemophilus influenzae B, la pneumonie à pneumocoque et les diarrhée à rotavirus. Elles sont appelées maladies évitables par la vaccination, a expliqué la Dre Cissé Racky M’Baye, médecin communautaire et directrice technique du centre de santé communautaire de Doumanzana (ASACODOU).
Elle a exhorté les femmes à amener les enfants à la vaccination, selon elle, la vaccination est utile car les vaccins protègent contre les maladies ciblées. Elle a également remercié les partenaires, et le Gouvernement du Mali qui ne ménage aucun effort pour rendre disponibles les vaccins pour la population.
« Tout le monde sait que les vaccins sont chers, notre gouvernement, avec l’appui de certains partenaires, fait de son mieux dans le domaine de la vaccination, il revient aux parents d’utiliser ces services, a souligné Dr Cissé Racky M’Baye.
Selon elle, à Doumanzana les femmes ne fréquentaient pas régulièrement le service de vaccination, c’est pourquoi la Stratégie Avancée a été instituée. C’est à dire les agents vaccinateurs avec les relais communautaires se déplacent vers la population pour rattraper les enfants qui n’avaient reçu aucune dose de vaccin (Zéro doses) et ceux qui avaient commencé la vaccination sans la compléter (les abandons).
Avec l’accompagnement des partenaires dont l’UNICEF, nous avons mis en place des Femmes Leaders qui, vont dans la communauté, faire le-porte à porte (Visite à Domicile) pour retrouver les enfants manqués et les amener au CSCOM pour les faire vacciner. Leur appui nous a permis de rattraper beaucoup d’enfants.
Selon la Dr Cissé, à ASACODOU, les séances de vaccination débutent par une causerie éducative organisée par les femmes leaders où elles expliquent les avantages de la vaccination aux mères, ces différents appuis ont permis d’augmenter la fréquentions de notre service de vaccination et d’améliorer la couverture vaccinale dans notre aire de santé, a fait savoir la directrice technique de ASACODOU.
Pour sa part, Dre Mariam Sidibé, spécialiste immunisation à l’UNICEF, a remercié le Gouvernement du Mali pour tous les efforts consentis dans le cadre de l’initiative indépendance vaccinale. Elle a rappelé que le gouvernement malien dépense chaque année plus de 3 milliards de francs CFA pour l’achat des vaccins et des consommables pour vacciner les enfants du Mali, afin de les protéger contre les différentes maladies évitables par la vaccination.
Également, le Mali fait d’énormes efforts par rapport aux ressources humaines et par rapport aux activités opérationnelles sur le terrain. Avec les autres partenaires, agences des Nations Unies, bailleurs, ONG, nous venons en appui au Gouvernement pour tout ce qui est approvisionnement du pays en vaccins, renforcement de la logistique roulante (des camions pour la distribution des vaccins, les véhicules de supervisions et les motos pour la stratégie avancée), le renforcement de la chaine du froid (les chambres froides, les réfrigérateurs solaires, les portes vaccins), le financement des coûts opérationnels des activités de vaccination et de communication, l’assistance technique au niveau stratégique et opérationnel etc. Ce sont des efforts nécessaires que les partenaires et le Gouvernement consentent pour la vaccination des enfants et des femmes », a évoqué la Dr Mariam Sidibé.
ST/KM (AMAP)