Sanctions américaines contre Karim Keïta : l’ambassade us au Mali donne des détails

Karim Keïta, ancien président de la Commission défense de l’Assemblée nationale du Mali (Archives)

Bamako, 13 dec (AMAP) Le chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Mali, Briant Neubert, est revenu en détails, lundi, à Bamako, sur les sanctions de son pays à l’encontre du fils de l’ex-président malien, Ibrahim Boubacar Keïta.

Au cours d’une conférence de presse dans les locaux de la représentation, le diplomate américain, a expliqué que les Etats-Unis d’Amérique (USA) détiennent des dossiers permettant de comprendre comment Karim Keïta a utilisé «sa position» pour s’enrichir.

«Nos lois concernent notre pays, mais nous pensons que cette décision sert comme signal aux   juridictions des autres pays que cet individu a un dossier de corruption et de violation des droits de l’Homme», a souligné Briant Neubert.

Le Trésor américain a publié, vendredi dernier, une liste de plus de quarante personnalités ciblées par des sanctions pour « des faits de corruption et de violations des droits de l’Homme».

Parmi ces personnalités figure Karim Keïta, ancien président de la Commission défense de l’Assemblée nationale du Mali. Les sanctions concernent le gel des avoirs et la restriction de voyage du mis en cause aux USA.

Le diplomate américain a ajouté que « cette décision peut, également, signifier aux gouvernements actuels en Afrique et un peu partout dans le monde, y compris les responsables des anciens régimes, que leurs actes auront des conséquences dans l’avenir. »

Le chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Mali a dit qu’en principe, ces «biens gelés» doivent être restitués au Mali, soulignant que son pays coopère avec le gouvernement malien dans ce sens.

Le fils de l’ex-président de la République est visé par un mandat d’arrêt international par l’Interpol dans l’affaire dite de la «disparition du journaliste Birama Touré».Est-ce que les Etats-Unis soupçonnent Karim Keïta d’avoir assassiné ce journaliste ? En réponse, le conférencier a indiqué que la liberté de la presse doit être protégée.

A la question de savoir si les Etats-Unis vont collaborer avec les autorités maliennes pour exécuter ce mandat, Briant Neubert a déclaré qu’en principe, son pays est toujours « disponible à coopérer dans ce sens. »

Parmi les personnalités visées par les sanctions américaines figure, également, l’ancien chef de l’État guinéen, Alpha Condé.

BD/MD (AMAP)