San, 13 juin (AMAP) Le Premier ministre, le général de Division Abdoulaye Maïga, a présidé, jeudi, 12 juin 2025, le lancement des activités de la 26e édition de la Quinzaine de l’Environnement, au terrain d’athlétisme de San où il a souligné l’importance du leadership et de la vision du président de la Transition « qui ont permis d’élever les problèmes environnementaux au rang des priorités nationales », a constaté l’AMAP sur place.
Dans son discours de lancement, le Chef du gouvernement a exhorté le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable « à prendre des mesures urgentes pour l’application des textes législatifs et règlementaires en vigueur afin de garantir une protection efficace de l’environnement. »
L’évènement vise à développer un partenariat environnemental avec toutes les catégories d’acteurs pour un changement de comportement positif en faveur de l’environnement. Il s’agit, aussi, au cours de cette quinzaine, de mettre en exergue les défis environnementaux et partager les préoccupations environnementales avec les populations à la base ; de susciter des débats sur la désertification, la protection des écosystèmes et de la biodiversité et des changements climatiques en lien avec les deux thèmes retenus.
Mais, aussi, de bâtir un partenariat fécond pour la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie avec toutes les parties prenantes : pouvoirs publics, collectivités territoriales, société civile, secteur privé, organisations non-gouvernementales, partenaires techniques et financiers, scolaires, universitaires et chercheurs
Et enfin, de contribuer à inverser les tendances de dégradation des ressources naturelles et du cadre de vie par l’adoption de comportement responsable dans une perspective de développement durable ; d’amener les parties prenantes à adhérer et à optimiser le changement de comportement (collectif et individuel) et de contribuer à assurer la sécurité climatique et la paix sur l’ensemble du territoire national.
Pour cette 26e édition, deux principaux thèmes ont été retenus : « Mettre fin à la pollution plastique mondiale » pour la Journée mondiale de l’Environnement le 05 juin, « Restaurer les terres, exploiter les opportunités » pour la Journée internationale de lutte contre la désertification et la sécheresse le 17 juin. Pour le général de Division Abdoulaye Maïga, ces thématiques sont fondamentales pour sensibiliser la population et promouvoir des actions concrètes en faveur des écosystèmes.
Le chef du gouvernement a planté le premier arbre du bosquet de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il a été suivi par le ministre nigérien de l’Environnement, le colonel Maizama Abdoulaye, de son homologue du Mali, Mme Doumbia Mariam Tangara, du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du tourisme, Mamou Daffé, à San pour les activités de la 626e édition du Sanké-mô, ainsi que des ambassadeurs des pays de l’AES.

La ministre de l’Environnement, de l’Sssainissement et du Développement durable, Mme Doumbia Mariam Tangara
Prenant la parole, la ministre de l’Environnement, de l’Sssainissement et du Développement durable, Mme Doumbia Mariam Tangara, a dit que cette Quinzaine « revêt une portée régionale toute particulière, car elle est marquée par la présente fraternelle » de son homologue du Niger, le colonel Maizama Abdoulaye.
Elle traduit « la montée en puissance de la solidarité environnementale » entre les Etats membres de l’AES « face à des défis communs de résilience, d’adaptation et de solidarité. » Elle a salué l’engagement du Burkina Faso dont le ministre de l’Environnement, bien qu’empêché, a tenu « à exprimer son soutien à cette dynamique commune. » « Ensemble, selon le chef du département chargé de l’Environnement, nos Etats portent une vision partagée d’un Sahel vert plus souverain et plus solidaire. »
Selon Mme Doumbia Mariam Tangara, la pollution plastique est un fléau qui impacte gravement l’environnement et la santé : « elle provoque des inondations, porte atteinte à la santé publique et freine notre ambition de sécurité alimentaire et de croissance verte. »
Face à cette menace, le gouvernement du Mali a pris ses responsabilités avec des mesures juridiques et règlementaires notamment, la loi no 2014- 024 du 03 juillet 2014 portant interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation de sachets plastiques non biodégradables en République du Mali.
« Toutefois, déclare le chef du département chargé de l’environnement, des défis ont rapidement surgi dans l’application de cette loi que le département de tutelle s’emploie à relever afin d’obtenir des résultats tangibles. »
NC/MD (AMAP)