Bamako, le 7 nov (AMAP) Le Salon monétique national du Mali (SamonaM) s’est ouvert ce vendredi au mémorial Modibo Keita destiné à offrir une plateforme d’échanges, d’apprentissage et de collaboration pour relever les défis liés à la sécurité, à l’innovation et à la confiance dans le paiement électronique.
Sous le thème « la Sécurisation des paiements électroniques : enjeux et défis dans l’UEMOA » et présidé par le ministre de l’Economie et des Finances, Alousseni Sanou, le SamonaM est organisé par l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers du Mali (APBEF) en partenariat avec le GIM UEMOA et le Comité monétique national du Mali.
Selon le président du Comité monétique national du Mali, Papa Esaie Keita, « la monétique n’est plus un simple outil technique, elle est, aujourd’hui, un levier stratégique pour l’inclusion financières, la transparence des transactions et la compétitive de notre économie. » Ajoutant qu’aujourd’hui, grâce aux réformes engagées par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et au soutien du GIM-UEMOA, « l’espace UEMOA est sur le point de réussir l’un des défis majeurs de la finance numérique : l’interopérabilité. »
« L’interopérabilité, ce n’est pas seulement une question technique. C’est un enjeu économique, social et stratégique. Elle permet aux citoyens d’utiliser leur carte ou leur téléphone mobile, sur n’importe quel terminal ou guichet automatique, aux banques, aux fintechs et aux opérateurs de dialoguer sur une même infrastructure et aux acteurs économiques d’aller plus vite, plus loin ensemble », a-t-il expliqué.
Pour le Directeur général du GIM-UEMOA, Minayegnan Coulibaly, le Mali présente aujourd’hui un profil prometteur et en construction. » Selon lui, « au 31 décembre 2024, le taux d’inclusion financière du Mali s’établit à 58% contre 71% en moyenne dans l’UEMOA. » « Sur plus de 10 millions de transactions par carte, 89% concernent encore le retrait d’espèces. Et sur 1,27 milliards de transactions Mobile money, près d’un tiers sont désormais des paiements, C’est un signe encourageant de transformation », a expliqué M. Coulibaly.
Au Mali, on compte 537 Guichets automatiques de billet (GAB) et 611 Terminaux de paiement électronique (TPE) qui est l’appareil utilisé par les commerçants pour encaisser les paiements par carte bancaire, soit un taux d’accessibilité de 2,19 et 2,5 pour 100 000 habitants, au-delà des standards régionaux.
Ces chiffres ne traduisent pas un retard mais une opportunité immense : celle de bâtir une économie numérique pus fluide, plus sûre et plus inclusive
Quant à la présidente d’APBEF, Mme Sidibé Aissata Koné, « la digitalisation des services financiers est devenue une priorité pour les banques. » « Les cartes bancaires, les applications mobiles, les paiements en ligne, l’interopérabilité offrent des opportunités inédites pour l’inclusion financière et le confort financier des citoyens », a-telle ajouté
Mais cette avancée s’accompagne d’un défi majeur : garantir la sécurité des transactions protéger les données et maintenir la confiance des usagers. « Notre ambition doit être claire : faire de l’espace UEMOA une zone de confiance numérique où chaque citoyen peut effectuer un paiement électronique avec sérénité transparence et simple. », a déclaré Mme Sidibé,
« Il s’agit non seulement de sécuriser les flux financiers mais, aussi, de bâtir un environnement favorable à l’innovation, à l’intégration économique et à la compétitivité internationale de notre Région. Cette journée est donc une invitation à l’innovation au partage et à la collaboration », a-t-elle expliqué.
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, « la transformation numérique du secteur financier n’est plus une option. Elle constitue, aujourd’hui, une nécessité économique et sociale. »
« Dans un contexte international marqué par l’évolution rapide des technologies en matière de paiement, le Mali se doit de consolider son positionnement, en favorisant la digitalisation des services financiers, la sécurisation et la transparence des transactions, l’inclusion financière durable et l’efficacité des systèmes de paiement. »
« A travers cette démarche, nous contribuons directement à l’amélioration du climat des affaires, au renforcement de la confiance des usagers et à la formation accrue de notre économie. Autant d’éléments essentiels au progrès national », a expliqué Alousseni Sanou.
« Au demeurant, notre ambition est commune et claire pour faire que du Mali un acteur solide de l’écosystème monétique régional, performant, sécurisé et adapté aux besoins de nos populations et de nos entreprises. »
« Le présent salon constitue une opportunité de participation de partage des meilleures pratiques et de renforcement de la collaboration publique-privé », a-t-il conclu.
BT/MD (AMAP)


