Le gouvernement a mis en place deux comités : un de pilotage comprenant 17 ministres et un autre technique qui travaillent pour le suivi des résolutions

Bamako, 02 août (AMAP) Les membres du Comité technique et des groupes de travail chargés du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) se sont réunis, mardi, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a Bamako, a constaté l’AMAP.

Cette séance de travail pour la mise en œuvre de la Résolution 2690 (2O23) du Conseil de sécurité, qui a eu lieu à huis clos, était présidée par l’ambassadeur-directeur des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Dr Madou Diallo. Des représentants de différents départements ministériels ont également participé.

À la fin de la rencontre, l’ambassadeur-directeur des organisations internationales a précisé qu’il s’agissait de « la réunion du Comité technique de la partie malienne puisque nous nous sommes organisés aujourd’hui pour avoir une restitution des différents groupes de travail », a-t-il précisé

M. Diallo a indiqué qu’ « il y a un premier groupe de travail Défense et Logistique qui travaille sur le retrait des contingents, la fermeture des camps et les questions environnementales », précisant que le point du deuxième groupe a été fait. Ce dernier est en charge des tâches à transférer soit à l’équipe des Nations unies soit aux autorités maliennes.

S’y ajoute un troisième groupe propre au Mali et « est à pied d’œuvre pour l’atténuation de l’impact du retrait de la MINUSMA sur les Maliens qui y travaillent. » Selon Dr Madou Diallo, le gouvernement est dans la dynamique d’aider ces Maliens dans leur insertion socio-professionnelle.

« Le comité travaille pour suivre ce retrait parce qu’il y a un plan déjà annoncé », a-t-il fait noter. « Concernant les contingents, le plan est à deux grands niveaux » a poursuivi Dr Diallo, précisant que du 2 au 15 août la fermeture de certains camps interviendra. «Il faut travailler, aussi, sur les documents juridiques pour que la rétrocession puisse avoir lieu à l’Etat malien ou aux représentants désignés par le gouvernement», a fait savoir Dr Madou Diallo. Avant d’ajouter que la deuxième phase se déroulera du 15 septembre jusqu’au 20 décembre.

À ce propos, il a affirmé que les effectifs diminueront au fur et à mesure. «Le retrait se déroule de manière ordonnée, sécurisée et coordonnée avec la partie malienne», a-t-il fait remarquer, assurant que les pouvoirs publics ont un regard sur ce départ qui se passe en bonne intelligence   avec les Nations unies.

Madou Diallo a révélé qu’au moins 800 Maliens sont employés par la Mission onusienne. « Et les autorités maliennes sont très sensibles à cette question », a-t-il assuré. Il a annoncé que le ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a lancé un appel pour recenser les Maliens qui sont concernés.

« Le gouvernement ne peut promettre de donner du travail à tous », a-t-il averti, estimant que c’est le langage de vérité qu’il faut tenir. Le directeur des organisations internationales du département des Affaires étrangères a dit qu’ « en collaboration avec la MINUSMA il y a des foires à l’emploi qui sont prévues pour aider le personnel concerné. »

«Certains peuvent trouver des points de chute au niveau des organisations internationales, des missions diplomatiques, d’autres sont des fonctionnaires qu’ii faut accompagner pour leur retour», a argumenté l’ambassadeur-directeur.

On rappelle que suite à la demande du gouvernement, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2690 (2O23) mettant fin au mandat de la MINUSMA. Les deux parties ont convenu d’une période de six mois, à partir du 1er juillet jusqu’au 31 décembre 2023, pour travailler sur le retrait.

C’est à cet égard que le gouvernement a mis en place deux comités. Il s’agit du comité de pilotage comprenant 17 ministres et un comité technique qui travaillent pour le suivi des résolutions.

NK/MD (AMAP)