Le colonel Assimi Goïta, président du CNSP

Bamako, 19 août (AMAP) Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a invité les travailleurs et les fonctionnaires à reprendre le service dès jeudi matin, annonçant que les mesures seront prises à cet effet.

Dans son communiqué n° 001 lu devant la presse par son porte-parole, le colonel-major Ismaël Wagué, mercredi après-midi, à son Quartier général de Kati *près de Bamako), le CNSP rassure les populations que toutes les dispositions sont prises pour la protection des personnes et des biens ainsi que les lieux de travail.

Le porte-parole du CNSP promet de prendre toutes les mesures dans le strict respect de la discipline militaire, à l’égard de tout porteur d’uniforme pris en flagrant délit de racket sur de paisibles citoyens.

« Le Comité invite d’arrêter immédiatement les actes de vandalisme et de destruction des édifices publics. Au demeurant, tout contrevenant fera l’objet de sanctions », a déclaré le colonel-major Ismaël Wagué.

Dans sa déclaration, le Comité a précisé avoir enregistré zéro mort et zéro blessé, lors de ses opérations, « contrairement à certaines allégations qui parlent de quatre morts et dix blessés ».

Le CNSP a rencontré les secrétaires généraux pour donner des directives afin d’assurer la continuité de l’Etat. A l’issue de la rencontre, le colonel Assimi Goïta, président du CNSP, a expliqué que l’objet était d’expliquer sa vision aux secrétaires généraux. Pour lui, à cause de la situation que le Mali connaît aujourd’hui, « nous n’avons plus droit à l’erreur ».

Les militaires ont remercié et salué “l’engagement citoyen du peuple malien et son attachement à la démocratie”.

Ils ont, aussi, remercié l’ensemble des organisations de la société et celles de la presse nationale et internationale, avant d’inviter “les populations à vaquer librement à leurs occupations et de leur demander de reprendre sainement leurs activités”.

Au lendemain de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, les activités ont tourné au ralenti au niveau de l’Administration où bon nombre d’agents ont préféré rester chez eux pour observer la suite des évènements.

Les heures qui ont suivi l’intervention des militaires ont été marquées par des scènes de pillage à certains endroits de la ville.

DD/MD (AMAP)