Reprise de la désobéissance civile : Des perturbations clairsemées à Bamako malgré un dispositif de sécurité robuste 

Bamako, 03 août (AMAP) Les leaders du mouvement politique M5 CFP ont ordonné à leurs militants de reprendre les actions de désobéissance civile à partir de ce lundi, après une trêve pour cause de fête de Tabaski.

Lors de leur rassemblement dimanche, les ténors de l’opposition ont demandé aux jeunes d’investir la rue, en paralysant la circulation routière et empêcher les services publics de travailler.

Pour se rendre compte de l’état de la ville de Bamako, dans la matinée de ce lundi, une visite de terrain de notre équipe de reportage a fait le constat général est que la mobilité des populations est moins perturbée que le début de la contestation, la semaine dernière. De Kati, près de Bamako, jusqu’au monument de l’Indépendance, la route est praticable.

Les agents de maintien d’ordre sont visibles aux différents carrefours. De quoi dissuader les manifestants qui ont conjugué leurs efforts dans le secteur du centre-ville (Rail-da) et le quartier Magnambougou où se trouve le siège de la CMAS de l’imam Dicko.

Dans la matinée, les deux premiers ponts étaient bloqués. Seul le troisième (Missabougou) était opérationnel. En milieu de journée, la circulation a repris.

Tout au long de l’avenue de l’OUA, la circulation est normale.  Sur la route de Sébéninkoro, après quelques heures de perturbation, la voie a été dégagée. Des déchets ménagers sont jetés sur le bitume sans entraver la circulation des voitures et des motos. Selon un observateur, la forte présence policière avec des blindés et autres équipements anti-émeute a pesé dans la balance.

À Djicoroni, en Commune IV, le long de la route, les forces de l’ordre sont également déployées. Le dispositif sécuritaire en place se compose d’un groupement de la police et de la garde nationale. Non loin de là, devant la Mairie de cette commune, une troupe de la garde nationale est campée.

A Sébénikoro, avant d’arriver au marché, des manifestants ont barricadé la voie à partir de l’agence de la Banque of Africa (BOA). Au même moment, un véhicule de police est posté à ce niveau. Des tas d’ordures sont jetés au virage Ifabaco.

Au niveau de la Cité administrative de Bamako, les agents de sécurité, tous masqués, ont redoublé de vigilance avec un contrôle strict à l’entrée. Au quartier de Badalabougou, tout juste à la montée du pont de la rive droite, la Gendarmerie appuyée par la Police et la Garde nationale monte la garde.

TC/AC/MD (AMAP)