Par Amadou SOW
Bamako, 02 nov (AMAP) La rentrée des classes est effective au Mali depuis lundi 1er novembre 2021. Le constat général est que les cours n’ont pas démarré partout dans la capitale, Bamako. Apres un tour dans certains établissements publics te privés, dans bien des cas, élèves, enseignants et responsables de l’administration scolaire étaient bien sur place. Les directeurs des établissements scolaires nous ont exprimé des appréhensions par rapport au communiqué des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (Synergie), notamment la rétention des notes.
Aux environs de 9 h 30, notre équipe de reportage est arrivé au groupe scolaire Mamadou Konaté. Les enseignants étaient regroupés sous un grand manguier. Certains élèves étaient dans les classes et d’autres en train de deviser dans la cour de l’établissement.
Le directeur-coordinateur de l’établissement a expliqué que la reprise était effective mais que les cours n’avaient pas encore commencé. «Jusque-là, nous n’avons pas encore la décision de passage. En outre, le conseil de proposition de passage en classes supérieures n’est toujours pas fait. Impossible de travailler si nous n’avons pas cette décision qui permet de savoir qui passe en classe supérieure ou qui redouble», a dit le pédagogue.
Le directeur du groupe I de l’école Mamadou Konaté, Abdoul Salam Sidibé, a confirmé ces difficultés. Il a ajouté qu’il y a aussi des travaux de rénovation de son établissement. Malheureusement, la réception officielle des salles de classes n’est pas encore faite. «Nous avons occupé les classes en attendant la réception officielle », a-t-il signalé, avant d’inviter à aplanir rapidement les difficultés.
Au niveau du groupe scolaire Karamoko Sangaré à Ouolofobougou Bolibana, les élèves étaient dans les classes pour certains (mais ils ne prenaient pas de cours), d’autres dans la cour de l’école. Le directeur de cet établissement scolaire, Soriba Koné, a confirmé aussi la non disponibilité de la liste de passage qui détermine les élèves qui passent en classes supérieures. Il a expliqué qu’il attendait cette liste pour que les enseignants de son établissement commencent à dispenser les cours.
A l’école de Dravela I, les cours ont bel et bien démarré hier. Le directeur de l’établissement, Mamadou Doumbia, a indiqué que toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement de l’année scolaire, même si on attend encore la décision de passage des élèves.
Le censeur, Karim Goïta, du groupe scolaire Ba Nanssou, un collège privé, a aussi affirmé que tout se passe bien au sein de son établissement. «Les élèves sont venus récupérer leurs fournitures. Tout est prêt pour respecter la décision gouvernementale», a-t-il souligné.
Cependant, il a déploré la lenteur dans l’octroi des subventions aux établissements scolaires privés pour l’enseignement secondaire. Il a ajouté que depuis deux ans, son établissement, tout comme d’autres, n’a pas encore reçu le moindre Kopeck de l’État. Notre interlocuteur espère que les négociations en cours entre le gouvernement et les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 aboutissent pour que l’école malienne reparte sur des bases plus saines. Il a souhaité vivement une solution définitive aux maux qui minent notre système éducation.
AS (AMAP)