Kayes, 11 déc (AMAP) Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Kayes, Amadou Dicko, a présidé le 4 décembre 2024 la commémoration de la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA et le lancement des activités du Mois de lutte contre le SIDA. dans la partie Ouest du Mali.

D’après M. Dicko, le thème de l’édition de cette année : « Suivons le chemin des droits rappelle que « le monde peut mettre fin à cette épidémie en tant que menace de santé publique, si les droits de l’homme bien protégés étaient mis au centre et le leadership confié aux communautés.

« La possibilité de mettre fin au SIDA va s’acquérir en atteignant et en impliquant toutes les personnes vivant avec le VIH, celles exposées au risque d’infection ou affectées par le virus, notamment les personnes les plus exclues et marginalisées et envisager la définition d’une politique volontariste, relire certains textes et imposer le respect des droits et la promotion de l’inclusion des toutes les communautés », estime Amadou Dicko.

Il s’agit pour le gouvernement, à travers le secrétariat exécutif du Haut conseil national de lutte contre le SIDA (HCNLS) et ses démembrements régionaux de minimiser les risques auxquels sont exposés 120 523 personnes vivant avec le VIH au niveau national, dont 31 247 à Kayes sur les 2 985 290 à dépister.

« Cependant, nous sommes encore loin de ces objectifs au regard des statistiques effectuées avec une prise en charge de seulement 60% des personnes vivant avec le VIH par les ARV ou Anti Rétroviraux (niveau national) et 5 757 l’année dernière à Kayes », conclut le représentant du gouverneur.

Pour le secrétaire exécutif régional du Haut Conseil National de Lutte contre le SIDA, Soumana Traoré, cette maladie mortelle qui entrave le processus de développement, constitue toujours constitue une urgence sanitaire à l’échelle planétaire malgré les progrès remarquables enregistrés ces vingt dernières années dans la riposte mondiale.

Grâce à ces progrès, on note la réduction des nouvelles infections de 60% par rapport à 1995 ; l’amélioration de l’accès à la thérapie antirétrovirale de près de 400% par rapport à 2010 et la réduction des 69% des décès liés au SIDA par rapport au pic de l’année 2004. « Ces progrès ne doivent pas nous faire oublier qu’il n’existe pas jusqu’à présent de vaccin contre le VIH et qu’on ne guérit pas du SIDA », a rappelé M. Traoré

Cette journée est une forte recommandation du Sommet mondial des ministres de la Santé tenu à Londres (Angleterre) sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), auquel participaient les représentants de 140 pays.

BMS/MD (AMAP)