Réformes politiques et institutionnelles : Le premier ministre exhorte au rassemblement

Beaucoup de partis étaient présents à la rencontre

Bamako, 11 fév (AMAP) Le Premier ministre, Moctar Ouane, a souligné, mercredi, à Bamako, la nécessité du toilettage de certains textes législatifs, « dans l’inclusivité et la convergence », dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles.

« Aujourd’hui, nous faisons honneur à la démocratie, celle qui se nourrit de dialogue et se fortifie dans la concertation. Aujourd’hui, nous célébrons la République, celle qui rime avec inclusivité et convergence », a déclaré le Premier ministre, au cours d’échanges directs avec la classe politique, au Centre international de conférences de Bamako (CICB).

Le chef du gouvernement, Moctar Ouane, avait à ses côtés, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga et le secrétaire général du ministère de la Refondation de l’État, Abraham Bengaly.

Pour M. Ouane, la classe politique a un rôle de premier plan dans la promotion de la jeune démocratie malienne et une place centrale dans les réformes politiques et institutionnelles « que nous attendons, tous, avec impatience ». Il a ajouté que « ces réformes ne sont pas un effet de mode, mais une nécessité, en raison de l’obsolescence de nos pratiques de tous les jours, dans le service rendu aux usagers ainsi que dans l’inadéquation entre nos actes et les espérances de nos concitoyens ».

«Il n’est point besoin d’être grand clerc pour constater les limites objectives des textes qui nous gouvernent ainsi que les menaces qui pèsent sur les vertus qui guidaient nos relations sociales et nous valaient admiration et respect au-delà des mers et des océans», a dit  le chef du gouvernement.
À l’issue de la rencontre, le secrétaire général du Rassemblement pour le Mali (RPM), Me Baber Gano, a indiqué que le chef du gouvernement a voulu, à travers cet échange, recueillir le sentiment des partis politiques,. « mais aussi, engager cette discussion avec ceux-ci pour en tirer bénéfice dans le cadre de l’agenda de la Transition et surtout du plan d’actions qu’il souhaiterait présenter, très prochainement, devant le Conseil national de Transition (CNT) ».

Pour sa part, le président de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ), le Pr Tiémoko Sangaré, a estimé que cette rencontre était une bonne occasion, car c’était le maillon manquant des démarches actuelles.

Pour lui, les changements attendus doivent s’opérer sur deux plans : le plan institutionnel et le plan électoral. « Nous nous sommes engagés à l’accompagner, à l’appuyer », a dit M. Sangaré. « Les propositions qu’il dit avoir faites portent sur une révision constitutionnelle à minima. Il s’agit de changer dans la Constitution les éléments dont la transformation est indispensable pour permettre d’avoir des élections transparentes, crédibles, inclusives et incontestées », a-t-il indiqué.

Le président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé Dramé, a jugé que la démarche du Premier ministre était un bon début de recherche de consensus, de dialogue, de concertation parce que le pays fait face à tellement de défis qui ne peuvent être abordés sans cela. Selon lui, les réformes politiques et institutionnelles sont extrêmement importantes pour l’avenir institutionnel et la stabilité du pays

Quant au chef du gouvernement, il a salué l’esprit dans lequel « nous nous sommes retrouvés cet après-midi qui me permet de dire, au nom de tous les participants, à savoir le gouvernement et la classe politique, que la nécessité d’engager les réformes politiques et institutionnelles devrait se faire dans un esprit de rassemblement de tous les fils du pays ».

Moctar Ouane dit avoir constaté l’engagement unanime de tous à soutenir la transition dans cette perspective.

DD/MD (AMAP)