Récit de l’enlèvement des agents socio-sanitaires de Diéma et Nioro : Sauvés de justesse !

Le véhicule du CSRéf de Nioro, enlevé puis rendu

Dimanche, 26 mai (AMAP) Les agents socio-sanitaires des Centres de santé de référence (CSRéf) de Diéma et Nioro, qui rentraient d’une mission de Kayes, dans l’Ouest du Mali et ont été momentanément séquestrés, pendant 4 heures, par des hommes armés non identifiés, ont finalement été libérés, ont assuré des sources officielles

Samedi 24 mai 2025, des groupes armés présumés terroristes ont fait irruption dans la bourgade de Tringa Maréna, dans le Cercle de Ségala, Région de Kayes, vers 9 heures, semant la terreur parmi les habitants du village.

Ils ont incendié des véhicules et des engins de chantier, autre matériels et équipements appartenant à l’entreprise chinoise COVEC, chargée des travaux de bitumage du tronçon Kayes-Diéma.

Les agents socio-sanitaires de Diéma et Nioro, qui rentraient de Kayes ont coïncidé avec cette attaque furieuse mais qui n’a fait aucune victime en vie humaine.

Le véhicule du CSRéf de Nioro, en tête de convoi, a été intercepté en premier lieu. Le chauffeur du véhicule du CSRéf de Diéma, qui préfère garder l’anonymat, dit avoir aperçu deux hommes armés sur une moto, se dirigeant vers eux, celui de derrière, la main sur la gâchette du fusil, prêt à tirer.

Le chauffeur ajoute avoir démarré en trombe, soulevant de la poussière pour réduire la visibilité. Il a foncé avec le véhicule sur Tringa Maréna où les agents ont trouvé refuge. Les assaillants ont sommé les populations de ce village de leur rendre leurs biens, mais celles-ci n’ont pas obtempéré.

Le véhicule du CSRÉF de Nioro, lui, a été emmené avec ses occupants, exceptée la seule femme à bord, que les assaillants ont fait descendre. Arrivés à destination, les terroristes ont invité les agents à accomplir leurs devoirs religieux, avant d’entreprendre un interrogatoire des « otages ».

Ils ont offert, ensuite, des mangues. Les réponses fournies par les agents, étaient traduites à un homme, juché sur un arbre pour accéder au réseau téléphonique, et communiquer plus facilement.

Constatant que les agents n’étaient pas dans une mission de l’Etat, ils furent traités « avec respect et courtoisie. » C’est ainsi qu’ils ont été libérés, sans égratignures, après 4 tours d’horloge.

Avant de se quitter, les terroristes ont offert de petits cadeaux aux agents. Sur sollicitation des agents, certains motocyclistes ont été désignés pour les raccompagner jusqu’aux alentours du village de Tringa Maréna. Ils ont repris, en toute tranquillité, la route de Diéma où ils ont passé la nuit, avant de regagner la Nioro.

Quant au véhicule de Diéma, il a été escorté par des militaires jusqu’à Sandaré où les agents ont dormi avant de poursuivi leur chemin jusqu’à Diéma.

OB/MD (AMAP)