Quinzaine de l’Environnement à Kayes : Démarrage du curage des caniveaux

Par Bandé Moussa SISSOKO

Kayes, 18 juin (AMAP) « Le plastique, autrefois considéré comme une innovation, est aujourd’hui devenu l’un des plus grands fléaux de notre époque. Les sachets et autres déchets plastiques jonchent nos rues, bouchent nos caniveaux, polluent nos cours d’eau, détruisent nos terres agricoles et menacent notre santé ».

Ces propos prononcés le 18 juin 2025 par le gouverneur de la Région de Kayes (Ouest), le général de brigade Moussa Soumaré, lors de la cérémonie de clôture de la Quinzaine de l’Environnement, sont révélateurs de la dégradation et du recul de de la salubrité et  de l’hygiène publique dont souffre la Cité des rails.

Cette année, la Quinzaine de l’Environnement a été organisée autour de deux thèmes d’une pertinence et d’une urgence indiscutables dans la Région de Kayes. Cette activité s’articulait autour de deux sujets : « Mettre fin à la pollution plastique mondiale » pour la Journée mondiale de l’Environnement (6 Juin) et « Restaurer les terres, exploiter les opportunités » pour la Journée internationale de lutte contre la désertification et la sécheresse (17 Juin).

Cette partie de l’Ouest du Mali, malgré son éloignement des grands centres industriels, n’est pas épargnée par les problèmes environnementaux. « Nos marchés, nos villages, nos quartiers en sont envahis. Il est donc temps d’agir, collectivement et avec détermination. » Pour cela, le général de brigade Moussa Soumaré invite les habitants à adopter des comportements responsables, sensibiliser, éduquer, trier, recycler et réduire notre consommation.

D’après lui, autorités et populations doivent également conjuguer leurs efforts, tout comme cela nécessité l’encouragement de l’innovation locale dans la transformation des déchets plastiques, et la promotion des alternatives durables comme les emballages biodégradables et les paniers artisanaux.

Par ailleurs, autorités et populations de la Région de Kayes se voient toutes interpellées par le deuxième thème au regard des effets du changement climatique (progression de la désertification, accentuation de l’érosion et appauvrissement des terres agricoles. Des terres qui regorgent, pourtant, d’immenses potentiels agricole destiné à l’alimentation et économique pour la création des emplois ruraux et écologique régénérer nos écosystèmes.

Les activités de la quinzaine ont surtout porté sur la diffusion de messages de sensibilisation par les médias, notamment sur les conséquencesde l’utilisation des produits chimiques dans l’orpaillage ; l’éducation environnementale en milieu scolaire.

Le gouverneur de la Région, le général Moussa Soumaré a offert du matériel d’assainissement aux quartiers de la Cité des rails. Il a aussi procédé au lancement officiel des activités de curage des caniveaux

Le programme de la présente quinzaine prévoyait également la distribution des matériels d’assainissement (brouettes, pelles, poubelles) aux quartiers de Kayes et aux services régionaux. Lors de la cérémonie, le chef de l’exécutif régional a, aussi, procédé au lancement officiel des travaux de curage des caniveaux dans la ville de Kayes, en prévision de l’hivernage qui est souvent marqué par des inondations. Le gouvernorat a, aussi offert, des équipements aux Comités de développement des quartiers (CDQ) pour les encourager dans leurs efforts d’assainissement de leur environnement.

S’agissant de la protection de l’environnement, les populations, notamment les femmes et les jeunes, sont invitées à multiplier les initiatives locales de reboisement, de compostage, de gestion des déchets et à soutenir les effortsde revalorisation des terres dégradées. « L’environnement est notre bien commun et sa préservation est une responsabilité collective et intergénérationnelle », a conclu le général de brigade Moussa Soumaré qui, lors d’une rencontre du Comité régional de veille sur la prévention et la gestion des inondations et des catastrophes, a envisagé de lancer les activités d’assainissement. Selon lui, cette activité doit être permanente pendant toute l’année.

« Nous nous engageons à soutenir cette initiative du Gouverneur. Nous sommes les premiers bénéficiaires et les premières victimes. Il est bien d’assainir et il est aussi bien de ne pas salir », a-t-il dit, en faisant allusion aux tas d’ordures qui parsèment plusieurs rues de la cité des rails.

En recevant ces équipements, Souleymane Bamba, président du CDQ, a exprimé toute sa satisfaction et a assuré que les Comités de Développement des Quartiers seronten première en matière d’assainissement.

On a l’impression que cette question se limite aux seules activités de curage des caniveaux et au balayage des rues. Les agents de la mairie mettent souvent du temps sans ramasser les ordures et des déchets provenant de ces caniveaux et certains collecteurs ne sont pas réparés, depuis belle lurette.

En attendant l’évacuation de ces déchets, c’est le vent qui fait son travail, c’est-à-dire l’éparpiller selon sa direction. Quand il y a une tornade, la cour de certaines concessions, voir l’intérieure des chambres, est souvent envahie par de vague de poussière sablonneuse et de déchets plastiques jetés à tort et à travers dans les carrés et même sur les principales artères de la ville.

Du haut de leur toiture, certaines personnes ne se gênent point de déverser des tas d’ordure dans la cour voisine, surtout si la concession n’est pas achevée ou habitée.

BMS/MD (AMAP)